Texte intégral
F. Beaudonnet - Vous êtes le ministre du Budget et c'est aujourd'hui, 1er août, que baisse le taux de rémunération du Livret A. Vous allez me dire que c'est automatique, mais est-ce que le Gouvernement n'a pas peur que le Livret A perde de son intérêt par rapport aux autres moyens d'épargne ?
R - Non, dans la mesure où l'évolution du taux du livret A est automatique et elle est largement liée à l'inflation. Donc, quand le taux du livret A baisse, c'est par rapport à un certain nombre d'éléments économiques et notamment l'inflation. C'est ce qui explique un peu la manière dont tout cela fonctionne. Donc, cela fait partie de ces produits d'épargne, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup d'autres. Celui-là sert en particulier au financement du logement social, mais il y a beaucoup d'autres produits qui sont importants et qui financent l'économie.
Q - Malgré tout, quand même, à un moment où les Français se plaignent de perdre du pouvoir d'achat, est-ce qu'il n'aurait pas été bon de pouvoir laisser ce taux à 2,25 ?
R - Je crois qu'il y a d'autres manières de tenir le pouvoir d'achat. Je pense par exemple aux augmentations récentes du Smic ; je crois aussi à toutes les mesures que nous avons mises en uvre en assouplissant la rigidité des 35 heures, pour permettre à ceux qui veulent gagner plus, en travaillant plus, de pouvoir le faire. Mais je crois, de toute façon, que c'est un combat qui continue dans ce domaine du pouvoir d'achat. Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir pour faire en sorte que le pouvoir d'achat des Français s'améliore.
Q - Il y a un gros dossier qui a fait beaucoup de bruit ces dix derniers jours, c'est celui de la privatisation totale des autoroutes. Etait-il nécessaire pour le Gouvernement d'aller aussi vite dans ce dossier ?
R - Aussi vite... L'annonce est faite, mais il reste la mise en uvre qui se fera en toute transparence, notamment vis-à-vis du Parlement. J'avoue que je m'étonne un peu de cette polémique. J'ai l'impression qu'il y a eu pas mal de désinformation. Je le regrette un peu, parce que les choses sont assez simples en réalité : il ne s'agit pas de vendre les autoroutes, comme certains l'on dit, il s'agit de concéder, comme on le fait dans d'autres domaines, l'Etat ou les collectivités locales, l'exploitation des autoroutes, ce qui n'est pas tout à fait la même chose - enfin, d'un certain nombre d'autoroutes.
Q - Mais il y avait une manne, malgré tout, de 200 à 300 millions d'euros tous les ans, qui ne rentreront plus à partir du moment où les autoroutes seront vendues.
R - Mettons bien les choses en ordre : sur ce point précis, il a été décidé que le produit de ces dividendes irait à une agence que nous avons créée et qui va coordonner la construction d'un certain nombre de nouvelles infrastructures. Une décision a été prise, et qui est, à certains égards, meilleure pour cette agence : plutôt que de transférer le produit aléatoire de ces dividendes - parfois 250, parfois 300 millions, on ne sait jamais combien -, là, on va transférer un impôt, une taxe, qui aujourd'hui est perçue par l'Etat, d'action d'aménagement du territoire, qui va être transférée à cette agence et qui est de l'ordre de 500 millions, donc plus. C'est plutôt une bonne opération. Je voudrais dire une deuxième chose, qui peut être comprise de tous les Français mais aussi de ceux qui ont porté cette polémique : l'objectif, c'est que le produit de ces concessions, c'est-à-dire à peu près l'équivalent d'une dizaine de milliards d'euros, peut-être un peu plus, aille au désendettement de l'Etat, et puis, d'autre part, à investir dans l'avenir. Je crois que c'est plutôt une bonne manière de gérer les finances publiques. Ce qui serait le pire, c'est d'utiliser cet argent pour financer le fonctionnement de l'Etat, et cela, il n'en est pas question.
Q - Malgré tout, on a l'impression de quelque chose qui se fait en une fois, d'argent qui rentre et ensuite, finalement, c'est terminé. On a un peu le sentiment, par exemple, avec les routes nationales, dont une partie va être donnée à gérer aux départements, que l'État a subitement besoin d'argent.
R - D'abord, ce n'est pas terminé et c'est tout l'intérêt de cette opération pour le contribuable, c'est que c'est une concession qui va durer 23 ou 27 ans selon les sociétés d'autoroutes, et après, les compteurs sont remis à zéro, c'est-à-dire qu'à nouveau, la concession peut redonner lieu à de nouvelles recettes pour l'Etat. Donc, le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est plutôt de la bonne gestion.
Q - Pouvez-vous nous rassurez, par exemple, sur les finances de l'Etat, en tant que ministre du budget : les choses vont bien ?
R - Ce n'est pas cela que je dis, c'est qu'il y a des décisions de responsabilité à prendre. Nous avons un niveau de dette qui est très élevé, et ce niveau de dette, il faut naturellement le réduire. La décision de responsabilité, c'est que, lorsque l'on vend des actifs de l'Etat, naturellement, on les consacre pour l'essentiel au désendettement ou bien à investir dans l'avenir. C'est exactement la décision qui a été prise par le Premier ministre. J'ai entendu des polémiques, on parle de "bijoux de famille", je voudrais quand même remettre les choses aux bonnes proportions. Il ne s'agit pas de céder un grand monument historique, il s'agit de faire une concession sur une exploitation d'autoroutes, avec un cahier des charges très précis, notamment en matière de sécurité et d'entretien, et l'histoire montre que, dans ce domaine, toutes les concessions qui ont été faites ont donné lieu à des entretiens de bonne qualité.
Q - Dans ce dossier, il y a quelqu'un qui est extrêmement virulent pour critiquer le Gouvernement, c'est F. Bayrou...
R - C'est bien à lui que je pensais en vous répondant.
Q - On a peu le sentiment que, finalement, c'est quasiment votre opposant principal.
R - Je n'en sais rien. Je crois que c'est surtout un peu dommage, parce que, au-delà de la posture que peut avoir F. Bayrou, je crois qu'il y a une réalité : c'est que sur tous ces sujets, en vérité, quand on en parle avec ses amis, avec les parlementaires de l'UDF, on est d'accord sur l'essentiel. C'est pour cela que je regrette toujours ces mauvaises polémiques, parce que je trouve qu'il n'y a rien de pire que le sectarisme dans la vie, et que, sur tous ces sujets, c'est plutôt le bon sens qui doit l'emporter.
Q - Vous travaillez sur le budget 2006, qui sera présenté en Conseil des ministres au mois de septembre. Pour ce qui concerne l'impôt sur la fortune, avez-vous quelques pistes à nous livrer ? Allez-vous, par exemple, retravailler sur les actions détenues à long terme ? Que va t-il se passer sur l'ISF ?
R - C'est un peu tôt pour rentrer dans le détail. Nous avons une commande, qui nous a effectivement été passée par le Premier ministre, qui est de réfléchir à la manière de rendre notre pays plus attractif pour les investissements, mais aussi de faire en sorte que les mesures fiscales que nous prendrons à l'automne visent à chaque fois à améliorer la croissance, l'emploi, et puis, bien entendu, l'attractivité du territoire.
Q - Mais y aura-t-il une réforme de l'ISF ?
R - Donc, dans ce cadre, nous réfléchissons à tous les sujets, y compris, naturellement, aux aménagements qui pourraient être faits sur celui-là, parce qu'il a une particularité, c'est qu'il semble qu'il encourage quand même beaucoup des risques de délocalisation. Je crois que tout cela doit être vu sans tabou. C'est à cela que nous allons travailler avec T. Breton durant l'été.
Q - Vous y travaillez cet été, et qu'est-ce qui va se passer ?
R - ...Je suis désolé, je n'ai pas de scoop pour vous aujourd'hui, sur ce sujet. Mais nous sommes le 1er août et, traditionnellement, ce sont des choses qui se décident plutôt à la fin de l'été. Mais croyez-moi, dans ce domaine, nous assumons nos responsabilités, parce que c'est l'intérêt du pays qui est en jeu.
Q - On a vu que les chiffres du chômage sont meilleurs en juin, avec une baisse de 1,4 %. Il y a eu beaucoup de pronostics ; certaines personnes ont parlé de chiffres très encourageants pour les mois qui viennent, et vous, faites-vous un pronostic ?
R - Nous, on a le nez sur le guidon. C'est la première fois que l'on enregistre, depuis quatre ans, depuis 2001, une baisse aussi significative. Naturellement, on s'en réjouit. Je crois qu'il faut rester calme ; il faut bien comprendre que le combat pour l'emploi est un combat de tous les jours. Vous avez vu que nous avons mis en place un arsenal fantastique de mesures, dans tous les sens, c'est-à-dire que cela concerne aussi bien les contrats aidés dans le secteur public que d'encourager l'embauche dans les entreprises, qui est nôtre véritable objectif, et c'est tout l'intérêt du plan de D. de Villepin. Donc, on a un premier signe encourageant, on a le nez sur le guidon et on continue le combat.
Q - On va parler de la rentrée en un mot : la rentrée sociale, les syndicats la disent chaude, certain la compare déjà à 1995 ; le Gouvernement est-il inquiet ?
R - Depuis que je suis au Gouvernement, j'entends que l'on m'annonce des automnes chauds et des printemps chauds. Je crois que tout cela exige de rappeler à chacun l'esprit de responsabilité. On travaille ensemble pour que notre pays se redresse. On a eu quelques épreuves ces dernières semaines, quelques doutes, à travers, notamment, le "non" au référendum. Je crois que maintenant, il faut réfléchir pour l'avenir, à se retrouver et à construire ensemble un projet pour notre pays, qui l'attend.
(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 5 août 2005)
R - Non, dans la mesure où l'évolution du taux du livret A est automatique et elle est largement liée à l'inflation. Donc, quand le taux du livret A baisse, c'est par rapport à un certain nombre d'éléments économiques et notamment l'inflation. C'est ce qui explique un peu la manière dont tout cela fonctionne. Donc, cela fait partie de ces produits d'épargne, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup d'autres. Celui-là sert en particulier au financement du logement social, mais il y a beaucoup d'autres produits qui sont importants et qui financent l'économie.
Q - Malgré tout, quand même, à un moment où les Français se plaignent de perdre du pouvoir d'achat, est-ce qu'il n'aurait pas été bon de pouvoir laisser ce taux à 2,25 ?
R - Je crois qu'il y a d'autres manières de tenir le pouvoir d'achat. Je pense par exemple aux augmentations récentes du Smic ; je crois aussi à toutes les mesures que nous avons mises en uvre en assouplissant la rigidité des 35 heures, pour permettre à ceux qui veulent gagner plus, en travaillant plus, de pouvoir le faire. Mais je crois, de toute façon, que c'est un combat qui continue dans ce domaine du pouvoir d'achat. Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir pour faire en sorte que le pouvoir d'achat des Français s'améliore.
Q - Il y a un gros dossier qui a fait beaucoup de bruit ces dix derniers jours, c'est celui de la privatisation totale des autoroutes. Etait-il nécessaire pour le Gouvernement d'aller aussi vite dans ce dossier ?
R - Aussi vite... L'annonce est faite, mais il reste la mise en uvre qui se fera en toute transparence, notamment vis-à-vis du Parlement. J'avoue que je m'étonne un peu de cette polémique. J'ai l'impression qu'il y a eu pas mal de désinformation. Je le regrette un peu, parce que les choses sont assez simples en réalité : il ne s'agit pas de vendre les autoroutes, comme certains l'on dit, il s'agit de concéder, comme on le fait dans d'autres domaines, l'Etat ou les collectivités locales, l'exploitation des autoroutes, ce qui n'est pas tout à fait la même chose - enfin, d'un certain nombre d'autoroutes.
Q - Mais il y avait une manne, malgré tout, de 200 à 300 millions d'euros tous les ans, qui ne rentreront plus à partir du moment où les autoroutes seront vendues.
R - Mettons bien les choses en ordre : sur ce point précis, il a été décidé que le produit de ces dividendes irait à une agence que nous avons créée et qui va coordonner la construction d'un certain nombre de nouvelles infrastructures. Une décision a été prise, et qui est, à certains égards, meilleure pour cette agence : plutôt que de transférer le produit aléatoire de ces dividendes - parfois 250, parfois 300 millions, on ne sait jamais combien -, là, on va transférer un impôt, une taxe, qui aujourd'hui est perçue par l'Etat, d'action d'aménagement du territoire, qui va être transférée à cette agence et qui est de l'ordre de 500 millions, donc plus. C'est plutôt une bonne opération. Je voudrais dire une deuxième chose, qui peut être comprise de tous les Français mais aussi de ceux qui ont porté cette polémique : l'objectif, c'est que le produit de ces concessions, c'est-à-dire à peu près l'équivalent d'une dizaine de milliards d'euros, peut-être un peu plus, aille au désendettement de l'Etat, et puis, d'autre part, à investir dans l'avenir. Je crois que c'est plutôt une bonne manière de gérer les finances publiques. Ce qui serait le pire, c'est d'utiliser cet argent pour financer le fonctionnement de l'Etat, et cela, il n'en est pas question.
Q - Malgré tout, on a l'impression de quelque chose qui se fait en une fois, d'argent qui rentre et ensuite, finalement, c'est terminé. On a un peu le sentiment, par exemple, avec les routes nationales, dont une partie va être donnée à gérer aux départements, que l'État a subitement besoin d'argent.
R - D'abord, ce n'est pas terminé et c'est tout l'intérêt de cette opération pour le contribuable, c'est que c'est une concession qui va durer 23 ou 27 ans selon les sociétés d'autoroutes, et après, les compteurs sont remis à zéro, c'est-à-dire qu'à nouveau, la concession peut redonner lieu à de nouvelles recettes pour l'Etat. Donc, le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est plutôt de la bonne gestion.
Q - Pouvez-vous nous rassurez, par exemple, sur les finances de l'Etat, en tant que ministre du budget : les choses vont bien ?
R - Ce n'est pas cela que je dis, c'est qu'il y a des décisions de responsabilité à prendre. Nous avons un niveau de dette qui est très élevé, et ce niveau de dette, il faut naturellement le réduire. La décision de responsabilité, c'est que, lorsque l'on vend des actifs de l'Etat, naturellement, on les consacre pour l'essentiel au désendettement ou bien à investir dans l'avenir. C'est exactement la décision qui a été prise par le Premier ministre. J'ai entendu des polémiques, on parle de "bijoux de famille", je voudrais quand même remettre les choses aux bonnes proportions. Il ne s'agit pas de céder un grand monument historique, il s'agit de faire une concession sur une exploitation d'autoroutes, avec un cahier des charges très précis, notamment en matière de sécurité et d'entretien, et l'histoire montre que, dans ce domaine, toutes les concessions qui ont été faites ont donné lieu à des entretiens de bonne qualité.
Q - Dans ce dossier, il y a quelqu'un qui est extrêmement virulent pour critiquer le Gouvernement, c'est F. Bayrou...
R - C'est bien à lui que je pensais en vous répondant.
Q - On a peu le sentiment que, finalement, c'est quasiment votre opposant principal.
R - Je n'en sais rien. Je crois que c'est surtout un peu dommage, parce que, au-delà de la posture que peut avoir F. Bayrou, je crois qu'il y a une réalité : c'est que sur tous ces sujets, en vérité, quand on en parle avec ses amis, avec les parlementaires de l'UDF, on est d'accord sur l'essentiel. C'est pour cela que je regrette toujours ces mauvaises polémiques, parce que je trouve qu'il n'y a rien de pire que le sectarisme dans la vie, et que, sur tous ces sujets, c'est plutôt le bon sens qui doit l'emporter.
Q - Vous travaillez sur le budget 2006, qui sera présenté en Conseil des ministres au mois de septembre. Pour ce qui concerne l'impôt sur la fortune, avez-vous quelques pistes à nous livrer ? Allez-vous, par exemple, retravailler sur les actions détenues à long terme ? Que va t-il se passer sur l'ISF ?
R - C'est un peu tôt pour rentrer dans le détail. Nous avons une commande, qui nous a effectivement été passée par le Premier ministre, qui est de réfléchir à la manière de rendre notre pays plus attractif pour les investissements, mais aussi de faire en sorte que les mesures fiscales que nous prendrons à l'automne visent à chaque fois à améliorer la croissance, l'emploi, et puis, bien entendu, l'attractivité du territoire.
Q - Mais y aura-t-il une réforme de l'ISF ?
R - Donc, dans ce cadre, nous réfléchissons à tous les sujets, y compris, naturellement, aux aménagements qui pourraient être faits sur celui-là, parce qu'il a une particularité, c'est qu'il semble qu'il encourage quand même beaucoup des risques de délocalisation. Je crois que tout cela doit être vu sans tabou. C'est à cela que nous allons travailler avec T. Breton durant l'été.
Q - Vous y travaillez cet été, et qu'est-ce qui va se passer ?
R - ...Je suis désolé, je n'ai pas de scoop pour vous aujourd'hui, sur ce sujet. Mais nous sommes le 1er août et, traditionnellement, ce sont des choses qui se décident plutôt à la fin de l'été. Mais croyez-moi, dans ce domaine, nous assumons nos responsabilités, parce que c'est l'intérêt du pays qui est en jeu.
Q - On a vu que les chiffres du chômage sont meilleurs en juin, avec une baisse de 1,4 %. Il y a eu beaucoup de pronostics ; certaines personnes ont parlé de chiffres très encourageants pour les mois qui viennent, et vous, faites-vous un pronostic ?
R - Nous, on a le nez sur le guidon. C'est la première fois que l'on enregistre, depuis quatre ans, depuis 2001, une baisse aussi significative. Naturellement, on s'en réjouit. Je crois qu'il faut rester calme ; il faut bien comprendre que le combat pour l'emploi est un combat de tous les jours. Vous avez vu que nous avons mis en place un arsenal fantastique de mesures, dans tous les sens, c'est-à-dire que cela concerne aussi bien les contrats aidés dans le secteur public que d'encourager l'embauche dans les entreprises, qui est nôtre véritable objectif, et c'est tout l'intérêt du plan de D. de Villepin. Donc, on a un premier signe encourageant, on a le nez sur le guidon et on continue le combat.
Q - On va parler de la rentrée en un mot : la rentrée sociale, les syndicats la disent chaude, certain la compare déjà à 1995 ; le Gouvernement est-il inquiet ?
R - Depuis que je suis au Gouvernement, j'entends que l'on m'annonce des automnes chauds et des printemps chauds. Je crois que tout cela exige de rappeler à chacun l'esprit de responsabilité. On travaille ensemble pour que notre pays se redresse. On a eu quelques épreuves ces dernières semaines, quelques doutes, à travers, notamment, le "non" au référendum. Je crois que maintenant, il faut réfléchir pour l'avenir, à se retrouver et à construire ensemble un projet pour notre pays, qui l'attend.
(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 5 août 2005)