Texte intégral
QUESTION : Le groupe UMP pourra-t-il conserver son unité jusqu'à la présidentielle malgré la rivalité affichée entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy ?
Bernard ACCOYER : Le principal danger serait notre propre division. Les députés veulent poursuivre leur action en étant réélus, et pour cela il faut d'abord remporter la présidentielle. Tout ce qui peut nourrir nos divisions sera combattu. Celui qui apparaîtra, le moment venu, comme le plus rassembleur suscitera l'adhésion. Les députés UMP souhaitent continuer à soutenir les réformes qui répondent aux attentes des Français. Ils redoutent un affrontement entre le numéro un et le numéro deux du gouvernement. Leur objectif prioritaire : gagner 2007, car la France ne se relèverait pas des décisions d'un nouveau gouvernement de gauche, otage de l'extrême gauche. C'est pour cela que nous sommes tous attachés à l'unité du groupe, dont je suis le garant.
QUESTION : Les députés UMP ne vont-ils pas être contraints de choisir leur camp ?
Bernard ACCOYER : Les députés ont été séduits par Dominique de Villepin, qui les écoute et dont les premiers résultats, notamment en matière d'emploi, sont encourageants. Le premier ministre agit avec ouverture et détermination, afin de répondre aux problèmes des Français. Quant au président de l'UMP, il est dans son rôle lorsqu'il propose et réfléchit à l'avenir de notre pays. Soutenir le gouvernement, participer à l'enrichissement de ses propositions n'est nullement incompatible, au contraire, avec la préparation des échéances de 2007. Au groupe UMP, nous devons être le lieu de la synthèse entre les actions du gouvernement et les propositions de notre parti. Il ne doit pas y avoir de chapelles au groupe UMP.
QUESTION : Patrick Devedjian a annoncé son intention d'organiser un courant sarkozyste au sein du groupe. Qu'en pensez-vous ?
Bernard ACCOYER : Il n'y a pas de courant au sein du parti, il ne doit pas y en avoir au groupe. Sur cette question, je suis en accord avec Nicolas Sarkozy.
QUESTION : Reste que les députés pourraient être tiraillés entre deux légitimités...
Bernard ACCOYER : Le premier ministre est le chef de la majorité tout entière, dont l'UMP est le principal fer de lance. Les députés UMP croient en l'addition des talents. Comme beaucoup de Français, en particulier nos électeurs, ils souhaitent que Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy continuent à travailler ensemble, dans l'intérêt de la France.
QUESTION : Le rythme du travail parlementaire sera-t-il toujours aussi soutenu en 2006 ?
Bernard ACCOYER : Le premier ministre a raison de multiplier les mesures sur les questions qui préoccupent les Français au quotidien, sans pour cela empiler des projets de loi trop complexes. Notre objectif est de ne pas trop légiférer, avec un calendrier qui ne soit pas surchargé.
QUESTION : A l'instar de Nicolas Sarkozy, beaucoup de députés UMP réclament une réforme de l'ISF dès la loi de finances 2006. Allez-vous vous y opposer ?
Bernard ACCOYER : Judicieusement, le premier ministre a annoncé un plafonnement global des prélèvements fiscaux, qui s'étend aux impôts locaux et à l'ISF. Il est évident que l'on ne peut pas payer plus d'impôts que l'on a de revenus. Le gouvernement pourra compter sur le soutien des députés UMP en ce sens. Quant au niveau du plafonnement, chacun sait que la situation financière de la France n'offre que de faibles marges de manoeuvre.
QUESTION : Les députés UDF continuent à critiquer sévèrement le gouvernement. Qu'avez-vous envie de leur répondre ?
Bernard ACCOYER : Nous avons une conviction, c'est qu'il faut agir. L'immobilisme n'a aucune chance d'améliorer l'emploi en France et les critiques, d'où qu'elles viennent, n'avancent aucune alternative crédible. C'est pour cela que nous soutenons des initiatives comme le contrat nouvelles embauches et la privatisation des sociétés d'autoroutes, car l'Etat n'a pas vocation à détenir des entreprises qui entretiennent des espaces verts et des aires de services. J'ai demandé au premier ministre l'organisation d'un débat à l'Assemblée sur cette question pour apporter toutes les précisions nécessaires.
QUESTION : Quel serait le candidat socialiste le plus difficile à battre en 2007 ?
Bernard ACCOYER : Devant les divisions qui déchirent le PS, je n'exclus pas le retour de Lionel Jospin, qui a montré sa capacité à rassembler la gauche. C'est pour cela que nous devons rester unis pour préparer 2007.
(Source http://www.u-m-p.org, le 20 septembre 2005)
Bernard ACCOYER : Le principal danger serait notre propre division. Les députés veulent poursuivre leur action en étant réélus, et pour cela il faut d'abord remporter la présidentielle. Tout ce qui peut nourrir nos divisions sera combattu. Celui qui apparaîtra, le moment venu, comme le plus rassembleur suscitera l'adhésion. Les députés UMP souhaitent continuer à soutenir les réformes qui répondent aux attentes des Français. Ils redoutent un affrontement entre le numéro un et le numéro deux du gouvernement. Leur objectif prioritaire : gagner 2007, car la France ne se relèverait pas des décisions d'un nouveau gouvernement de gauche, otage de l'extrême gauche. C'est pour cela que nous sommes tous attachés à l'unité du groupe, dont je suis le garant.
QUESTION : Les députés UMP ne vont-ils pas être contraints de choisir leur camp ?
Bernard ACCOYER : Les députés ont été séduits par Dominique de Villepin, qui les écoute et dont les premiers résultats, notamment en matière d'emploi, sont encourageants. Le premier ministre agit avec ouverture et détermination, afin de répondre aux problèmes des Français. Quant au président de l'UMP, il est dans son rôle lorsqu'il propose et réfléchit à l'avenir de notre pays. Soutenir le gouvernement, participer à l'enrichissement de ses propositions n'est nullement incompatible, au contraire, avec la préparation des échéances de 2007. Au groupe UMP, nous devons être le lieu de la synthèse entre les actions du gouvernement et les propositions de notre parti. Il ne doit pas y avoir de chapelles au groupe UMP.
QUESTION : Patrick Devedjian a annoncé son intention d'organiser un courant sarkozyste au sein du groupe. Qu'en pensez-vous ?
Bernard ACCOYER : Il n'y a pas de courant au sein du parti, il ne doit pas y en avoir au groupe. Sur cette question, je suis en accord avec Nicolas Sarkozy.
QUESTION : Reste que les députés pourraient être tiraillés entre deux légitimités...
Bernard ACCOYER : Le premier ministre est le chef de la majorité tout entière, dont l'UMP est le principal fer de lance. Les députés UMP croient en l'addition des talents. Comme beaucoup de Français, en particulier nos électeurs, ils souhaitent que Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy continuent à travailler ensemble, dans l'intérêt de la France.
QUESTION : Le rythme du travail parlementaire sera-t-il toujours aussi soutenu en 2006 ?
Bernard ACCOYER : Le premier ministre a raison de multiplier les mesures sur les questions qui préoccupent les Français au quotidien, sans pour cela empiler des projets de loi trop complexes. Notre objectif est de ne pas trop légiférer, avec un calendrier qui ne soit pas surchargé.
QUESTION : A l'instar de Nicolas Sarkozy, beaucoup de députés UMP réclament une réforme de l'ISF dès la loi de finances 2006. Allez-vous vous y opposer ?
Bernard ACCOYER : Judicieusement, le premier ministre a annoncé un plafonnement global des prélèvements fiscaux, qui s'étend aux impôts locaux et à l'ISF. Il est évident que l'on ne peut pas payer plus d'impôts que l'on a de revenus. Le gouvernement pourra compter sur le soutien des députés UMP en ce sens. Quant au niveau du plafonnement, chacun sait que la situation financière de la France n'offre que de faibles marges de manoeuvre.
QUESTION : Les députés UDF continuent à critiquer sévèrement le gouvernement. Qu'avez-vous envie de leur répondre ?
Bernard ACCOYER : Nous avons une conviction, c'est qu'il faut agir. L'immobilisme n'a aucune chance d'améliorer l'emploi en France et les critiques, d'où qu'elles viennent, n'avancent aucune alternative crédible. C'est pour cela que nous soutenons des initiatives comme le contrat nouvelles embauches et la privatisation des sociétés d'autoroutes, car l'Etat n'a pas vocation à détenir des entreprises qui entretiennent des espaces verts et des aires de services. J'ai demandé au premier ministre l'organisation d'un débat à l'Assemblée sur cette question pour apporter toutes les précisions nécessaires.
QUESTION : Quel serait le candidat socialiste le plus difficile à battre en 2007 ?
Bernard ACCOYER : Devant les divisions qui déchirent le PS, je n'exclus pas le retour de Lionel Jospin, qui a montré sa capacité à rassembler la gauche. C'est pour cela que nous devons rester unis pour préparer 2007.
(Source http://www.u-m-p.org, le 20 septembre 2005)