Texte intégral
Q - (Sur la crise en ex-Yougoslavie)
R - Il y a dix ans justement, en contribuant à changer le cours des choses dans l'ex-Yougoslavie, le président de la République a sauvé l'honneur de la France, et l'honneur de nos démocraties qui avaient laissé faire trop de choses, trop longtemps, dans l'ex-Yougoslavie. Il a réagi le premier.
C'est à partir du mois de juin qu'il a demandé que la communauté internationale se comporte différemment, rende, s'il le fallait, coup pour coup. Pour cela, il fallait adapter le mandat donné aux forces de l'ONU. Cela a été fait et à partir de l'été des actions ont été entreprises contre les Serbes.
Q - Vous pensez qu'aujourd'hui ces cérémonies sont tout de même nécessaires ?
R - C'est une façon de rappeler que la paix n'est jamais acquise et que le projet européen est le seul garant de la paix sur notre continent. Je vous rappelle que des forces européennes sont présentes dans les Balkans et en particulier que l'Union européenne est présente en Bosnie.
Q - (Sur les massacres de Srebrenica)
R - Je m'en souviens en effet comme d'une journée de honte et d'impuissance. Et ensuite d'horreur, avec les massacres qui ont suivi.
Pour ma part, je souhaite ardemment que le général Mladic et le général Karazic soient arrêtés et jugés par le Tribunal pénal international de La Haye parce qu'ils doivent rendre compte de leurs crimes en effet, et aussi parce qu'il n'y aura pas de paix durable sans justice. Mais nous voulons prendre au mot le président serbe lorsqu'il dit, aujourd'hui encore, qu'il souhaite l'arrestation des ces deux criminels de guerre.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juillet 2005)