Entretiens de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, avec Europe 1 et France inter le 16 août 2005, sur les moyens mis en oeuvre par la France pour venir en aide aux familles des victimes antillaises de la catastrophe aérienne survenue au Venezuela.

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Circonstance : Accident aérien d'un avion de la West Carribean transportant des touristes martiniquais survenu au Venezuela le 16 août 2005

Média : Europe 1 - France Inter

Texte intégral

(Entretien avec Europe 1 à Paris le 16 août 2005) :
Q - Jacques Chirac a fait part de sa très vive émotion, Dominique de Villepin a exprimé le deuil de toute la Nation aux familles des victimes. Le ministre de l'Outre-mer, François Baroin, est sur le point de partir sur l'île et au ministère des Affaires étrangères on a donc mis en place une cellule de crise avec un numéro vert. Philippe Douste-Blazy, le ministre des Affaires étrangères.
R - Devant une telle catastrophe, nous avons immédiatement ouvert une cellule de crise au Quai d'Orsay à l'attention des proches, qui est joignable à la fois de métropole et d'Outre mer, au 0800 174 174. Sachez que nos diplomates sont totalement mobilisés sur place pour venir en aide aux autorités du Venezuela et un renfort consulaire se rend sur place à Maracaibo, la ville la plus proche du crash. Si le Venezuela nous le demande, nous sommes bien sûr prêts à apporter de l'aide avec nos dispositifs civils et militaires, notamment en place dans les Antilles. Malheureusement il semble qu'il y ait peu d'espoir sur l'existence de survivants. Les conditions d'accès semblent très difficiles.
Q - Que va-t-il advenir des corps des victimes ? Est-ce qu'il est prévu de les rapatrier en Martinique ? Est-ce qu'il est prévu que les familles viennent au Venezuela ?
R - D'abord, il faut les extraire de là où elles sont. Ensuite il faudra certainement les regrouper, probablement à Maracaibo qui est la ville la plus proche et puis, bien évidemment, nous demanderons aux autorités vénézuéliennes de rapatrier les corps auprès des familles. Bien évidemment, le ministère des Affaires étrangères va s'occuper de cela très directement
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr,le 17 août 2005)
(Entretien avec France inter à Paris le 16 août 2005) :
C'est une catastrophe très importante, d'ailleurs c'est la raison pour laquelle nous avons ouvert une cellule de crise au Quai d'Orsay, à l'intention des proches. Elle est joignable à la fois de métropole et d'Outre-mer au 0800 174 174. Nous venons de faire une réunion interministérielle qui s'est tenue au ministère des Affaires étrangères avec l'ensemble des représentants, à la fois de l'Elysée, de Matignon, de l'Intérieur, de la Défense, des Transports et bien sûr du ministère de l'Outre-mer ; nos diplomates sont mobilisés pour venir en aide aux autorités du Venezuela. Si le Venezuela nous le demande, nous sommes prêts à apporter de l'aide avec nos dispositifs civils et militaires, notamment en place dans les Antilles.
Q - Depuis le drame, la catastrophe de Charm el-Cheikh il n'y avait pas eu de crash de cette ampleur ?
R - Oui c'est un crash terrible qui est, Dieu merci, très rare ; actuellement la question est de désincarcérer les corps, ensuite de les identifier, probablement de les regrouper à Maracaibo qui est la ville la plus proche du crash et puis ensuite, avec les autorités vénézuéliennes, nous ferons en sorte de rapatrier ces corps en Martinique.
Q - Philippe Douste-Blazy, vous dites que c'est un accident évidemment très rare, malgré tout, on est presque on serait tenté de dire qu'on est dans une loi des séries en ce moment.
R - Je n'ai absolument aucune espèce de nouveauté dans une enquête qui se fait actuellement. Pour l'instant, l'urgence, c'est cette cellule de crise, répondre aux proches qui se posent des questions - nous avons des centaines d'appels - et puis, trouver un accord avec les autorités vénézuéliennes pour travailler à la désincarcération des corps.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 août 2005)