Déclaration de M. François Loos, ministre délégué à l'industrie, sur l'importance de l'industrie automobile en France en termes de production, d'emplois, d'investissements étrangers, d'innovation et de recherche développement et sur la nécessaire synergie entre la recherche et la production pour faire face à la concurrence internationale, Bercy le 7 octobre 2005.

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Circonstance : Clôture du Carrefour de la filière automobile à Bercy le 7 octobre 2005

Texte intégral

Messieurs les présidents de Fédérations,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être avec vous ce soir pour clôturer ce carrefour sur la filière automobile. Je remercie tout particulièrement le président de la Fédération des Industries des Equipements pour Véhicules, Armand Batteux et le président de la Fédération des Industries Mécaniques, Yvon Jacob, pour leur présence aux cotés de nombre de leurs adhérents et de leur participation active à la préparation de cette journée.
Pourquoi un carrefour sur la filière automobile, aujourd'hui, à Bercy ?
Un carrefour est un lieu où l'on se rencontre, pour échanger des expériences, des best practices comme disent les anglais. C'est aussi un lieu où l'on réfléchit ensemble à la direction que l'on souhaite prendre pour affronter l'avenir. Cette anticipation des mutations industrielles est un axe clé de la politique de ce Gouvernement. Le Premier ministre a ainsi décidé de faire un point régulier sur cette question lors des travaux du comité interministériel pour l'aménagement et la compétitivité des territoires.
Plus que jamais l'industrie automobile constitue un secteur industriel majeur en France : la France se situait ainsi au 4ème rang mondial en 2004 pour la production de véhicules. Cette solide position sur le marché automobile mondial a, en conséquence, un impact fort sur notre économie : l'industrie automobile représente 10 % de l'emploi industriel, 16,9 % des investissements de l'industrie manufacturière et énergétique, 15,2 % des dépenses R D des entreprises françaises, 16 % des exportations de biens de la France.
Cette journée, consacrée à la " filière " est tout particulièrement tournée vers les défis qui attendent les équipementiers automobiles, qu'ils soient de rang 1 ou fournisseurs de rangs supérieurs. Les équipementiers représentent en effet un effectif de 127 000 personnes en France ; les équipements représentent 50% de la R D réalisée dans la filière.
Premièrement, la filière doit renforcer sa structure locale pour affronter une concurrence globale
1. La mondialisation apporte des opportunités et des inquiétudes.
Votre profession est confrontée, comme d'autres, à l'internationalisation de ses marchés et de la concurrence. Cette évolution s'est considérablement accélérée au cours des 5 dernières années, et je sais qu'elle est pour vous à la fois source d'opportunités de développement mais aussi d'inquiétudes.
La mondialisation concerne d'abord vos marchés. La répartition de la croissance entre les différentes zones mondiales a changé. La construction automobile européenne est confrontée à un ralentissement de la croissance en Europe de l'Ouest. Des " relais " de croissance sont attendus des pays de l'est de l'Europe mais ne permettent pas à eux seuls de contrebalancer le ralentissement au niveau européen. Il faut donc aller plus loin, comme le font nos constructeurs, pour retrouver la croissance, là où elle se trouve aujourd'hui.
Dans ce contexte, une présence forte à l'international est indispensable pour renforcer notre base domestique. Le débat sur les délocalisations est à cet égard trop souvent simplificateur : l'investissement de nos entreprises à l'étranger, leur travail en commun, lorsqu'il s'agit d'aller chercher la croissance et de nouvelles parts de marché, est un phénomène positif. Je pourrais citer de nombreux cas. Dans la fonderie, un secteur aujourd'hui en crise profonde dans notre pays et qui voit ses effectifs diminuer rapidement, il y a l'exemple d'une entreprise spécialisée dans la fonderie aluminium qui réalise 50% de son chiffre d'affaire à l'étranger et qui a réussi à assainir sa situation financière et à maintenir plus de 1 800 emplois en France, grâce à une stratégie internationale offensive, accompagnant Renault en Bulgarie pour la construction de la Logan par exemple.
Je ne veux pas pour autant diminuer l'ampleur du défi que vous affrontez, ni la réalité du phénomène de délocalisation, dans certains cas. L'internationalisation des marchés entraîne également une pression sur les prix, que vous subissez de façon très forte, et qui induit parfois des pertes de marché ou des délocalisations vers des pays à bas coût.
Bien souvent toutefois, je tiens à le souligner, les économies de court terme réalisées grâce au recours à la sous-traitance dans des pays en développement n'apportent pas tous les gains espérés : la perte d'un savoir faire proche de sa base de production, les problèmes de non qualité, les coûts de la délocalisation sont bien souvent sous-estimés par les fournisseurs comme par les donneurs d'ordre.
J'en appelle à cet égard à l'esprit de responsabilité de chacun, y compris des donneurs d'ordre. La filière doit s'adapter à l'internationalisation des marchés tout en prenant garde aux excès. La réalité industrielle ne se limite pas en effet à de simples ratios : les limites d'amélioration des outils industriels sont sans cesse repoussées. Mais la maîtrise du rythme de cette amélioration demande beaucoup de rigueur, de méthode et de persévérance. Les retombées stratégiques possibles doivent être évaluées, en particulier en matière de maîtrise de savoir-faire à moyen terme.
Un dernier point sur la mondialisation. N'oublions pas qu'elle n'est pas seulement synonyme de délocalisations, mais aussi d'investissements étrangers en France, créateurs d'emplois. Nombreux sont les représentants d'entreprises étrangères en France, qui se développent et embauchent. Au niveau national, les études évaluent entre 10 000 et 20 000 le nombre de suppressions d'emplois liées aux délocalisations en 2004. Ce chiffre est à mettre en regard des 33 000 emplois créés ou sauvegardés grâce aux investissements étrangers. Nous sommes aussi gagnants de la mondialisation.
L'automobile en constitue un exemple. Les investissements étrangers dans le secteur ont créé 3 000 emplois en 2004. Les équipementiers étrangers sont d'ores et déjà très bien implantés en France : ils représentaient en 2004 près des deux tiers du chiffre d'affaires et des effectifs du secteur avec des entreprises comme Delphi ou Magna, ou encore General Motors à Strasbourg qui a permis le maintien de 1600 emplois.
D'importants constructeurs étrangers sont également présents en France, tel que Toyota, dont l'implantation a été accompagnée par une mobilisation particulière de l'Agence Française pour les Investissements Internationaux et de tous les services de l'Etat, en partenariat avec les collectivités territoriales. L'annonce récente du recrutement de 1 000 personnes supplémentaires sur le site Toyota à Valenciennes montre la remarquable réussite de cette implantation. Tous ces succès illustrent la qualité de la main d'uvre française, et l'attractivité de notre territoire.
2. elle implique de tendre vers une structure la plus forte possible de la filière en France
Pour affronter cette évolution, une réponse réside dans l'innovation et la R D. J'y reviendrai plus loin en vous parlant des outils de politique industrielle que j'ai mis en place pour vous accompagner dans cette voie.
Il est également essentiel que la structuration de la filière se renforce pour faire face à la concurrence. Votre filière -elle n'est pas la seule- souffre aujourd'hui d'un déséquilibre directement lié à la taille insuffisante des acteurs, surtout des fournisseurs de rang 2 et plus.
Ce déséquilibre peut se mesurer de plusieurs manières :
- La comparaison est devenue habituelle avec l'Allemagne. Nous savons que, au niveau des entreprises de taille moyenne, le tissu économique de nos voisins est bien plus dense que le nôtre,
- Le déséquilibre structurel avec les clients. Dans une période de tension économique comme celle que nous connaissons actuellement, les relations entre donneurs d'ordres et fournisseurs sont rendues plus difficiles par une trop grande différence de taille,
- La difficulté structurelle à anticiper, à prendre des voies nouvelles de manière concertée et suffisamment sécurisée, à travailler au-delà du court terme.
Bien sûr, les exceptions existent, des groupes se constituent, se développent, nous avons tous des noms en tête, quels que soient d'ailleurs les secteurs : plasturgie, mécanique, fonderie, mais la tendance est encore trop lente à se concrétiser.
Récemment, le président du Groupement des Fédérations Industrielles a proposé de générer les conditions pour créer 1 000 nouvelles entreprises moyennes d'ici 2010 : je compte sur vous pour contribuer à cet objectif de façon importante.
Une structure forte, c'est aussi un financement plus solide des entreprises, car la disponibilité financière est la clé pour conquérir des marchés à l'exportation ou développer des projets innovants.
Je sais que c'est là une difficulté quotidienne pour vous, confrontés d'une part à la prudence des établissements bancaires, d'autre part à des délais de paiement souvent très longs de la part de vos clients. Les regroupements d'entreprise, la recherche de la taille critique sont là aussi une réponse à ces besoins, ne serait-ce que parce que ce n'est qu'au-delà d'une certaine taille qu'une entreprise peut se doter d'une véritable direction financière.
Le Gouvernement a également mis en place plusieurs outils destinés à vous accompagner dans ces recherches de financements. Oseo regroupe maintenant les services de la BDPME et de l'Anvar, pour vous proposer des solutions de financement, sous forme de soutiens à des projets d'innovation ou de garanties financières, pour aider les banques à décider de vous suivre dans vos projets de développement. Oseo verra ses moyens renforcés en 2006. De nouveaux outils sont également en cours de mise en place : le prêt participatif, assimilable à des fonds propres ; un nouvel outil est aussi à l'étude pour vous permettre de mobiliser plus rapidement vos créances clients lorsqu'elles concernent des programmes sur longue durée.
A l'exportation enfin, la Coface également est là pour vous accompagner sous forme de garanties à l'export.
Une filière forte c'est aussi une filière dont les acteurs travaillent en bonne synergie. De nombreux exemples positifs existent en la matière. Il s'agit bien sûr de la logique des pôles compétitivité, sur lesquels je reviendrai, mais aussi des actions de portage réalisées par de grands groupes avec des PME afin de les aider à capter des marchés étrangers. Les parcs intégrés constructeurs - fournisseurs que l'on voit sur certains sites sont un autre exemple. Il s'agit également d'accélérer la mise en place des outils les plus modernes de collaboration entre entreprises, en particulier avec les plus petites d'entre elles. Notre économie doit investir davantage dans les Technologies de l'Information et de la Communication pour regagner des points de croissance, c'est un domaine dans lequel nous sommes en retard. Le plan TIC PME 2010 que nous lançons avec Thierry Breton vise cet objectif.
Je sais toutefois que des tensions existent aussi entre clients et fournisseurs ou sous-traitants. La question des délais de paiement, qui ressort bien sûr de la seule relation privée entre entreprises, est réelle : il faut collectivement s'interroger sur les risques que l'on fait peser sur sa source d'approvisionnement lorsqu'on lui impose des conditions financières qui ne sont pas soutenables. Là encore, j'en appelle à l'esprit de responsabilité de chacun. L'ensemble des acteurs doit comprendre que les intérêts à moyen et long terme du secteur en France sont de disposer d'un tissu fournisseurs en bonne santé financière.
Là où des abus existent et sont constatés, la puissance publique peut également intervenir. Je sais par exemple que les enchères inversées pratiquées dans certains cas ont été mises en uvre dans des conditions parfois insoutenables pour les PMI ; c'est pourquoi la loi sur les PME d'août 2005 a introduit des réformes en la matière, afin que ses enchères soient soumises à des règles de transparence.
Une filière forte, c'est aussi une filière qui s'organise au niveau européen. Pour être efficace, notre politique industrielle doit être pensée à l'échelle européenne. C'est pour cette raison que la France joue un rôle moteur dans le groupe de haut niveau européen, CARS 21, auquel je siège personnellement, tout comme M. Batteux. Le groupe vise à promouvoir une réglementation automobile compétitive, respectueuse des attentes légitimes des citoyens en matière de sécurité et d'environnement, sans faire de la sur-réglementation. Il doit aussi définir des priorités en matière d'innovation et de R D dans la perspective en particulier de la programmation du Programme Commun de Recherche et Développement.
Deuxièmement, l'innovation est essentielle pour s'imposer face à la concurrence internationale
L'innovation constitue un outil essentiel pour permettre aux entreprises de progresser et de répondre aux exigences du marché. Plusieurs intervenants sont venus souligner l'apport de l'innovation dans le développement de leur entreprise, notamment à travers le mode d'organisation, les partenariats entre entreprises ou avec des laboratoires publics ou centres techniques.
Cet effort d'innovation, vital, doit être présent à tous les niveaux de la filière, depuis la haute technologie jusqu'aux évolutions dans les techniques et l'organisation de production. Il doit pouvoir être valorisé, dans une logique de confiance et de progrès collectif, en s'appuyant sur l'effet d'entraînement des projets.
La politique industrielle que je mets en uvre est tournée vers cet objectif, au travers de plusieurs nouveaux outils.
- L'Agence de l'Innovation Industrielle (AII) : installée le 30 août par le Président de la République
L'automobile fait partie des secteurs sur lesquels l'AII interviendra et financera des projets. Le Premier ministre a annoncé qu'un programme pour la construction d'un véhicule consommant moins de 3,5l/100km sera développé avec un soutien de l'Agence de l'Innovation Industrielle à hauteur de 100Millions d'euros. Nos constructeurs travaillent déjà sur ce sujet, mais je tiens à rappeler que le soutien de l'Agence ne bénéficiera pas qu'aux grands donneurs d'ordre. Comme l'a précisé le Premier ministre, au moins 25% des crédits alloués à chacun des grands programmes qui seront financés par l'agence, devront aller à des PME, associées aux programmes. Cela sera donc vrai aussi dans le domaine automobile, et je sais que vos compétences seront nécessaires pour développer ce véhicule propre du futur.
- Les Pôles de compétitivité
Directement dans votre domaine, plusieurs pôles importants ont été labellisés :
o Véhicule du Futur en Alsace Franche Comté,
o Véhicule Haut-de-Gamme en Bretagne Pays de Loire
o Mobilité et Transports avancés en Poitou-Charentes,
o Motor Valley porté par les deux régions Normandie,
o Lyon Urban trucks en Rhône-Alpes.
Par ailleurs, d'autres thèmes portés par d'autres pôles concernent directement, de manière notable, l'automobile et les systèmes de transports terrestres. Je ne citerai que quelques-uns d'entre eux : Systèm@tic, en Ile de France, dans le domaine des logiciels embarqués; EMC2, dans le domaine des structures, en Pays de Loire Enfin, plusieurs autres pôles sont clairement tournés vers des métiers indispensables à l'avenir de votre filière : mécanique, plasturgie, électronique, etc.
Ces pôles de compétitivité donnent aux équipementiers de l'automobile de nombreuses opportunités dans le domaine de leur R D, et des projets concrets sont déjà identifiés, par exemple :
o Normandy Motor Valley sur l'ensemble de la thématique moteur : combustion, électronique, mécanique, etc.
o Le volet " automobile " de System@tic sur l'électronique automobile et notamment sa fiabilité. L'électronique touche tous les produits: moteur, sécurité, sièges, etc. et sa part dans l'élaboration des véhicules en augmentation. Elle pourrait atteindre 20 % du coût de fabrication d'un véhicule en 2010.
o le bruit, est un thème important du pôle Lyon Urban Trucks -produits d'insonorisation-.
Ces pôles pourront s'appuyer sur les moyens financiers mis en place par l'Etat et les collectivités via les subventions et les allègements de charges sociales et fiscales.
Au-delà j'ai souhaité que tous les outils et toutes les compétences techniques dépendant de mon ministère soient pleinement mobilisés sur cette action, et sur l'objectif de développement et de diffusion des innovations:
o Les Centres Techniques Industriels sont des acteurs clés, souvent impliqués, voire à l'origine des pôles de compétitivité ;
o Les Ecoles des Mines sont également encouragées à développer des partenariats avec le secteur privé. Les interventions toute à l'heure du directeur de la PME VP PLAST et de M. Ryckebusch, de l'école des mines de Douai, ont ainsi illustré la mise en oeuvre de partenariats entre entreprises et laboratoires publics dans le domaine de l'innovation. Ce Projet "Performances" financé par le MINEFI a permis d'accompagner cette PME fournisseur de composants pour des équipementiers auto de rang 1, spécialisée en micro-injection sur le thème des procédés d'injection des polymères;
o Les DRIRE sont également là pour vous accompagner dans cette démarche. J'ai récemment réuni l'ensemble des directeurs de DRIRE pour leur faire part de mes priorités en matière de développement économique régional. Les actions collectives de terrain, concertées, co-animées par des industriels dont vous avez eu aujourd'hui des exemples très parlants seront poursuivies, en lien avec les pôles de compétitivité.
Enfin, anticiper, c'est aussi gérer les compétences
Le développement des compétences, à tous les niveaux, dans les métiers industriels et technologiques, est un enjeu stratégique fondamental pour les entreprises. C'est par l'élévation de ce niveau de compétence que la France pourra conserver un outil industriel performant et d'excellence.
La France est en train de relever le défi. Les réponses relèvent notamment de l'action sur la gestion des compétences et la formation tout au long de la vie. La préoccupation de sécuriser les trajectoires professionnelles, d'anticiper les changements et les ruptures dans le contexte des mutations économiques, a conduit l'Etat à moderniser et à adapter son cadre législatif et réglementaire relatif à la formation professionnelle et à l'emploi.
L'anticipation des besoins de compétence, et du phénomène général de vieillissement de la population doit être pour vous une préoccupation stratégique majeure. Je sais que vos fédérations, vos syndicats professionnels travaillent sur ce sujet. Il est important que vous ne sous-estimiez pas cette question et que vous meniez cette réflexion de façon approfondie, en anticipant vos flux de recrutements, à l'échelle de la filière, et les compétences dont vous aurez besoin, pour être capables de vous adapter.
Vous pouvez compter dans cette démarche sur l'appui de mes services, en collaboration avec ceux du ministère en charge de l'Emploi. Par exemple, l'étude sur les besoins en formation et compétences des équipementiers de l'automobile financé par le ministère de l'Industrie, en appui à une initiative de la Fédération des Industries des Equipements pour Véhicules, a réalisé un état des lieux de l'emploi dans le secteur de l'équipement automobile et présenté des estimations de besoins à l'horizon 2010, ainsi que des stratégies à déployer par les entreprises en terme de ressources humaines. Elle a débouché de manière concrète sur la définition d'un nouveau diplôme d'ingénieur en " mécatronique " par apprentissage; sur le lancement d'une filière d'électronique automobile française, en partenariat avec les écoles d'ingénieurs, et sur un ensemble de nouveaux outils visant à accentuer la formation continue et à valoriser une gestion de compétences plus construite. Elle a par ailleurs déclenché un travail de même nature, au niveau européen, permettant notamment très récemment une sensibilisation de la Commission Européenne sur ce thème. Ce travail doit être mis à profit, utilisé et actualisé régulièrement.
Vous pouvez également compter sur mon soutien pour développer une image positive de vos métiers vis-à-vis des jeunes, afin de vous permettre d'embaucher. Le MINEFI est fortement impliqué, financièrement et opérationnellement, dans la campagne de valorisation des métiers de l'industrie auprès des jeunes, avec l'appui de fédérations professionnelles. J'ai décidé de prolonger cette action. En novembre prochain la deuxième phase de la campagne de communication sur l'attractivité des métiers de l'industrie sera lancée. Elle se fait l'écho de la politique gouvernementale en valorisant l'innovation dans tous les secteurs et à tous les niveaux de l'entreprise, et en s'inscrivant dans la bataille pour l'emploi. Le dispositif sera renforcé pour changer le regard des jeunes sur l'industrie, leur montrer que l'industrie peut répondre à leurs aspirations professionnelles, et pour mieux la faire connaître auprès des enseignants, des conseillers en matière d'orientation professionnelle, des parents d'élèves et leurs fédérations.
Comme le disait le président Pompidou : " les Français aiment la bagnole! ". C'est une raison supplémentaire, avec son importance pour notre économie et nos emplois, pour être particulièrement attentifs, ensemble, aux évolutions de la filière, afin que notre pays reste un grand pays industriel dans l'automobile, constructeurs et équipementiers.
Ce colloque a une vocation précise : anticiper les mutations du secteur afin de trouver des réponses aux défis que pose l'évolution de plus en plus rapide de vos métiers, de vos marchés, de vos technologies.
Ces réponses, elles se trouvent d'abord et avant tout dans votre capacité collective à vous structurer, vous adapter, innover, gérer les compétences, et à travailler en commun lorsque cela est possible, que ce soit à l'exportation ou dans les développements de R D.
J'ai tenu à m'exprimer devant vous aujourd'hui en clôture de ce colloque pour vous dire que je suis pleinement mobilisé pour vous accompagner dans cette démarche dans le cadre de notre politique industrielle et des outils que j'ai mentionnés, en particulier les pôles de compétitivité.
Cet échange a été, je crois, très utile aujourd'hui ; mais plutôt que de vous dire au revoir, je préfère vous dire à bientôt, puisque je retrouverai nombre d'entre vous dès la semaine prochaine, sur votre terrain cette fois ci, au salon Equip'auto, puisque je participerai à son inauguration.
A bientôt donc,
Je vous remercie
(Source http:///www.industrie.gouv.fr, le 10 octobre 2005)