Texte intégral
Je suis très heureux de travailler avec Condoleezza Rice pour la première fois. Nous nous sommes téléphoné à plusieurs reprises, mais nous n'avions jamais travaillé ensemble. Je voudrais d'abord dire que les relations entre les Etats-Unis et la France se sont beaucoup améliorées pendant les derniers mois. Il faut dire aussi que l'actualité internationale n'est pas tout à fait la même que précédemment, et puis que l'Union européenne, malgré les difficultés ponctuelles sur la Constitution et sur le budget, reconnaît et défend, évidemment, les mêmes valeurs que les Etats-Unis et continuera à le faire. Parfois, nous ne sommes pas d'accord, et parfois nous le disons, mais tout cela est évidemment normal lorsque l'on est des amis. On n'est pas d'accord parfois en politique, mais l'on peut l'assumer.
Concernant ce que nous avons dit sur la région du Proche-Orient, et d'abord sur le Liban, nous nous réjouissons tout d'abord que, pour la première fois depuis très longtemps, des élections libres aient eu lieu au Liban. Elles vont faire naître un nouveau gouvernement et il est évident que nous devons tout faire, les Etats-Unis comme la France et comme l'Union européenne, pour aider cette démocratie. La résolution 1559 traduit la fermeté de la communauté internationale qui doit s'affirmer dans les jours qui viennent vis-à-vis de la Syrie. Il n'est pas possible qu'elle n'ait pas été capable de liquider ses services au Liban.
D'autre part, concernant l'assassinat qui a eu lieu avant-hier, c'est évidemment un acte odieux ! la France l'a dit, les Etats-Unis aussi et les Nations Unies également.
Concernant le conflit israélo-palestinien, j'ai dit combien représentait pour nous le désengagement de Gaza, et l'importance d'avoir un processus politique qui suive le désengagement, pour que la Feuille de route soit respectée, ce qui n'est pas aujourd'hui évident. Et je me permets de dire que, s'il y a un élément positif en voyant le désengagement de Gaza, il y a aussi des éléments qui font craindre pour l'avenir, en particulier la venue de nouveaux colons en Cisjordanie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2005)