Texte intégral
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le préfet,
Monsieur le chef d'état-major,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames, Messieurs,
Les attentats de New York, Washington, Madrid, Istanbul, Rabat, Karachi, Londres, Charm el-Cheikh ont montré que le terrorisme fait hélas partie de notre actualité quotidienne.
Le terrorisme n'est pas un phénomène nouveau. Il a souvent frappé de nombreux pays, dont la France.
Pourtant, ne nous y trompons pas : il y a dans le terrorisme de masse une nouveauté profondément inquiétante.
Une nouveauté qui tient en premier lieu aux modalités, aussi terriblement spectaculaires qu'inédites, des actes terroristes survenus à partir du 11 septembre 2001.
Le caractère aléatoire, massif et anonyme de la cible, l'attentat suicide comme mode opératoire privilégié, l'absence de revendication réelle est particulièrement préoccupante.
Une nouveauté qui se traduit dans les structures au sein desquelles opèrent les auteurs de ces attentats.
Ceux-ci sont apparemment bien intégrés dans la société, ce qui les rend difficilement repérables des services de renseignements.
A la structure unique plus ou moins cloisonnée des groupes traditionnels a succédé une sorte de filialisation de réseaux de plus en plus autonomes. Al-Qaida est aujourd'hui une " marque ", voire une franchise.
Le terrorisme a comme autre caractéristique inédite qu'il exploite les failles de nos sociétés modernes.
Nos sociétés sont d'autant plus fragiles qu'elles sont plus ouvertes et plus complexes.
Elles courent des risques de désorganisation majeure s'il est porté atteinte à leurs réseaux de transports, de communication, d'approvisionnement en énergie.
Avec les nouvelles technologies, la mobilité croissante des hommes et des flux de toute nature, nos points de vulnérabilité sont de plus en plus nombreux.
C'est un défi, et non des moindres, de la mondialisation.
L'apparition de ce nouveau terrorisme de masse impose une réponse collective, globale, qui ne peut bien évidemment pas être seulement militaire. Elle nous impose aussi un effort qui ne peut se limiter aux exigences de la sécurité intérieure.
Le ministère de la défense occupe une place fondamentale dans le dispositif de lutte anti-terroriste mis en oeuvre par la France.
La Défense est en effet la seule institution publique capable de déployer une réponse forte et rapide, tant en ce qui concerne le nombre d'hommes, le volume et la puissance des matériels employés, ou même la logistique et l'organisation.
C'est la raison de l'effort sans précédent décidé par le Président de la République pour la modernisation et la consolidation de notre outil de défense.
La Défense, c'est avant tout un ensemble d'hommes et de femmes, mobilisés aux quatre coins du globe, dont le savoir-faire et l'expérience nous permettent de prévenir la menace terroriste.
La Défense, c'est aussi une mobilisation de chaque instant, sur notre territoire, de moyens humains et techniques du plus haut niveau pour faire face aux conséquences d'une éventuelle attaque.
Sur tous les continents, les hommes et les femmes de la Défense mènent, en amont, une lutte quotidienne pour prévenir les attaques terroristes.
Cette action de prévention comporte trois volets majeurs : le renseignement, la lutte contre la prolifération des armements et les opérations extérieures.
Le renseignement constitue un aspect essentiel de la prévention contre le terrorisme. Il est au coeur de notre stratégie.
Nous devons identifier et évaluer les menaces pesant sur la sécurité nationale, afin de pouvoir les neutraliser avant qu'elles ne se matérialisent.
Les atouts de la Défense en matière de renseignement nous permettent de conserver une autonomie nationale de décision et d'appréciation.
La DGSE, la Direction du renseignement militaire, la Direction de la protection et de la sécurité de la défense, ainsi que la Direction générale de la gendarmerie nationale participent au recueil et à l'analyse de très nombreuses informations.
La diversité de leurs moyens, de leurs méthodes et de leurs compétences, offre au ministère de la défense une vision large et originale du phénomène terroriste, dans la mesure où il le relie aux facteurs d'instabilité internationale.
Afin d'assurer le suivi des réseaux terroristes transnationaux, nos capacités de veille, d'alerte et d'analyse sont mobilisées en coordination avec les autres ministères et nos partenaires étrangers.
La Défense lutte contre l'acquisition par les groupes terroristes d'armes de destruction massive, de technologies à double usage ou d'armes conventionnelles.
Le risque qu'un groupe terroriste se dote d'une arme nucléaire est aujourd'hui faible, mais il n'est pas nul.
Il ne peut être exclu que certains groupes terroristes emploient des armes chimiques ou biologiques.
Au-delà des efforts collectifs auxquels la France participe dans le cadre de l'ONU, de l'Union européenne ou du G8, nous exerçons une vigilance particulièrement rigoureuse dans le contrôle des exportations.
Il contribue à réduire le risque que des terroristes aient accès à des matières, des installations, des équipements et des technologies susceptibles de contribuer au développement d'armes de destruction massive.
Les opérations extérieures de nos forces armées contribuent directement ou indirectement à la lutte anti-terroriste.
En matière de menace terroriste, la frontière entre sécurité intérieure et sécurité extérieure s'est considérablement atténuée.
A cet égard, je tire une conviction forte de mon expérience : c'est bien en opérations extérieures que commence notre combat pour la sécurité de notre pays.
Nos forces armées agissent " directement " pour prévenir la menace d'un réseau terroriste identifié. C'est le sens de l'action de nos forces spéciales en Afghanistan ou du groupe aéronaval en Océan Indien.
Elles mènent aussi des actions de " stabilisation ", visant à contrôler des zones sensibles.
Il existe encore en effet de nombreuses " zones grises " où règne une instabilité chronique. Elles sont susceptibles de constituer, à court terme, des sanctuaires terroristes ou des zones de transit pour des trafics en tous genres.
Dans les Balkans, la gendarmerie, aidée par nos forces déployées, lutte par exemple contre la criminalité organisée, attaquant ainsi les sources du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme.
Au plus près des Français, la Défense mobilise des moyens humains et techniques du plus haut niveau pour faire face aux éventuelles attaques.
La protection du territoire, de la population et des intérêts de la nation est au coeur de la mission de défense.
Le ministère de la défense est en charge, en permanence, de la protection des approches aériennes et maritimes du territoire français.
Il participe à la mise en oeuvre de l'ensemble des plans gouvernementaux : Vigipirate, Biotox, Piratox, Piratome, Piranet, pour n'en citer que quelques-uns.
Le " socle permanent de protection " implique 35 000 militaires des trois armées, ainsi que la gendarmerie nationale, les sapeurs et marins pompiers et les Unités d'intervention de la sécurité civile.
La Défense assure ainsi la couverture des espaces aériens et maritimes, le contrôle des infrastructures, la surveillance du cyberespace.
Elle permet aussi la continuité de l'action de l'État en garantissant le fonctionnement des organismes essentiels à la sauvegarde de la population et à la vie de la nation.
La sécurité des Français ne s'arrête toutefois pas aux frontières du pays. Elle doit être assurée où qu'ils se trouvent dans le monde.
Au lendemain de l'attentat de Karachi, nous avons pris des mesures concrètes pour améliorer la sécurité des communautés françaises résidant à l'étranger.
La Défense est la seule à pouvoir fournir une réponse immédiate et adaptée en cas d'attaque de grande ampleur.
La Défense peut déployer, à la demande des autorités civiles, des moyens humains et matériels lourds, que ce soit dans les domaines du transport, de la santé, de la logistique ou de la planification.
Les atouts des armées sont nombreux : les compétences et la disponibilité de leur personnel, leur capacité à gérer des situations alliant des moyens de planification, de commandement et de soutien, leur faculté à se mobiliser dans l'urgence.
Dans le cas de prises d'otages, le GIGN, et les commandos marine dans le cas du contre-terrorisme maritime, sont des unités particulièrement bien adaptées, comme j'ai pu l'apprécier moi-même cet après-midi.
Pour ce qui est de la protection contre les attaques NRBC, nous avons eu aujourd'hui la démonstration de nos capacités avec le régiment de Fontevraud.
La recherche est enfin un volet méconnu mais indispensable de la lutte anti-terroriste.
L'une des conditions de succès de la lutte contre le terrorisme est de disposer d'une supériorité technologique.
Cette supériorité nécessite de mettre à disposition de nos forces des systèmes de plus en plus sophistiqués.
Ne l'oublions pas : nous faisons face à des terroristes qui ont accès à un grand nombre de technologies - de communication notamment - et de savoirs, via Internet ou des cursus universitaires.
Nul autre que le ministère de la défense n'a consenti autant d'efforts et d'investissements pour développer et maîtriser les technologies de pointe qui permettront d'assurer demain notre sécurité.
La préparation de l'avenir est un enjeu que j'ai saisi dès mon arrivée au ministère.
Forte du plan prospectif à 30 ans et des études amont que j'ai décidé de sanctuariser, la Défense est en mesure de préparer nos capacités futures, en veillant à la pérennité et au développement de la base industrielle et technologique nécessaire.
Le DUPUY DE LOME qui nous a été présenté aujourd'hui est un exemple de l'excellence technologique que la Défense peut mettre en oeuvre au service de notre sécurité.
D'autres programmes poursuivent le même objectif. Je pense aux systèmes de renseignement satellitaire comme Hélios II, aux systèmes de surveillance avec les drones MALE, ou encore aux systèmes de transmissions sécurisées avec Syracuse III.
L'action de la Défense s'insère dans la lutte globale que mène la France contre le terrorisme.
Ce combat exige une approche autant interministérielle qu'internationale.
Néanmoins, avec l'irruption d'une menace terroriste inédite, du fait de son caractère de plus en plus transnational, et de la persistance de zones grises dans le monde, le volet militaire de la lutte contre le terrorisme a pris une importance nouvelle, qui est encore appelée à s'intensifier.
La Défense est prête à relever ce défi.
Elle est prête car elle s'appuie sur des capacités d'anticipation, de permanence et de réactivité sans pareil.
Elle est prête car nous lui avons donné une impulsion politique sans précédent et des moyens à la hauteur des menaces auxquelles il faut faire face.
Elle est prête, enfin, car elle puise sa force dans une communauté d'hommes et de femmes déterminés, courageux, imaginatifs, au service de leur pays et de leurs concitoyens.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 novembre 2005)
Monsieur le préfet,
Monsieur le chef d'état-major,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames, Messieurs,
Les attentats de New York, Washington, Madrid, Istanbul, Rabat, Karachi, Londres, Charm el-Cheikh ont montré que le terrorisme fait hélas partie de notre actualité quotidienne.
Le terrorisme n'est pas un phénomène nouveau. Il a souvent frappé de nombreux pays, dont la France.
Pourtant, ne nous y trompons pas : il y a dans le terrorisme de masse une nouveauté profondément inquiétante.
Une nouveauté qui tient en premier lieu aux modalités, aussi terriblement spectaculaires qu'inédites, des actes terroristes survenus à partir du 11 septembre 2001.
Le caractère aléatoire, massif et anonyme de la cible, l'attentat suicide comme mode opératoire privilégié, l'absence de revendication réelle est particulièrement préoccupante.
Une nouveauté qui se traduit dans les structures au sein desquelles opèrent les auteurs de ces attentats.
Ceux-ci sont apparemment bien intégrés dans la société, ce qui les rend difficilement repérables des services de renseignements.
A la structure unique plus ou moins cloisonnée des groupes traditionnels a succédé une sorte de filialisation de réseaux de plus en plus autonomes. Al-Qaida est aujourd'hui une " marque ", voire une franchise.
Le terrorisme a comme autre caractéristique inédite qu'il exploite les failles de nos sociétés modernes.
Nos sociétés sont d'autant plus fragiles qu'elles sont plus ouvertes et plus complexes.
Elles courent des risques de désorganisation majeure s'il est porté atteinte à leurs réseaux de transports, de communication, d'approvisionnement en énergie.
Avec les nouvelles technologies, la mobilité croissante des hommes et des flux de toute nature, nos points de vulnérabilité sont de plus en plus nombreux.
C'est un défi, et non des moindres, de la mondialisation.
L'apparition de ce nouveau terrorisme de masse impose une réponse collective, globale, qui ne peut bien évidemment pas être seulement militaire. Elle nous impose aussi un effort qui ne peut se limiter aux exigences de la sécurité intérieure.
Le ministère de la défense occupe une place fondamentale dans le dispositif de lutte anti-terroriste mis en oeuvre par la France.
La Défense est en effet la seule institution publique capable de déployer une réponse forte et rapide, tant en ce qui concerne le nombre d'hommes, le volume et la puissance des matériels employés, ou même la logistique et l'organisation.
C'est la raison de l'effort sans précédent décidé par le Président de la République pour la modernisation et la consolidation de notre outil de défense.
La Défense, c'est avant tout un ensemble d'hommes et de femmes, mobilisés aux quatre coins du globe, dont le savoir-faire et l'expérience nous permettent de prévenir la menace terroriste.
La Défense, c'est aussi une mobilisation de chaque instant, sur notre territoire, de moyens humains et techniques du plus haut niveau pour faire face aux conséquences d'une éventuelle attaque.
Sur tous les continents, les hommes et les femmes de la Défense mènent, en amont, une lutte quotidienne pour prévenir les attaques terroristes.
Cette action de prévention comporte trois volets majeurs : le renseignement, la lutte contre la prolifération des armements et les opérations extérieures.
Le renseignement constitue un aspect essentiel de la prévention contre le terrorisme. Il est au coeur de notre stratégie.
Nous devons identifier et évaluer les menaces pesant sur la sécurité nationale, afin de pouvoir les neutraliser avant qu'elles ne se matérialisent.
Les atouts de la Défense en matière de renseignement nous permettent de conserver une autonomie nationale de décision et d'appréciation.
La DGSE, la Direction du renseignement militaire, la Direction de la protection et de la sécurité de la défense, ainsi que la Direction générale de la gendarmerie nationale participent au recueil et à l'analyse de très nombreuses informations.
La diversité de leurs moyens, de leurs méthodes et de leurs compétences, offre au ministère de la défense une vision large et originale du phénomène terroriste, dans la mesure où il le relie aux facteurs d'instabilité internationale.
Afin d'assurer le suivi des réseaux terroristes transnationaux, nos capacités de veille, d'alerte et d'analyse sont mobilisées en coordination avec les autres ministères et nos partenaires étrangers.
La Défense lutte contre l'acquisition par les groupes terroristes d'armes de destruction massive, de technologies à double usage ou d'armes conventionnelles.
Le risque qu'un groupe terroriste se dote d'une arme nucléaire est aujourd'hui faible, mais il n'est pas nul.
Il ne peut être exclu que certains groupes terroristes emploient des armes chimiques ou biologiques.
Au-delà des efforts collectifs auxquels la France participe dans le cadre de l'ONU, de l'Union européenne ou du G8, nous exerçons une vigilance particulièrement rigoureuse dans le contrôle des exportations.
Il contribue à réduire le risque que des terroristes aient accès à des matières, des installations, des équipements et des technologies susceptibles de contribuer au développement d'armes de destruction massive.
Les opérations extérieures de nos forces armées contribuent directement ou indirectement à la lutte anti-terroriste.
En matière de menace terroriste, la frontière entre sécurité intérieure et sécurité extérieure s'est considérablement atténuée.
A cet égard, je tire une conviction forte de mon expérience : c'est bien en opérations extérieures que commence notre combat pour la sécurité de notre pays.
Nos forces armées agissent " directement " pour prévenir la menace d'un réseau terroriste identifié. C'est le sens de l'action de nos forces spéciales en Afghanistan ou du groupe aéronaval en Océan Indien.
Elles mènent aussi des actions de " stabilisation ", visant à contrôler des zones sensibles.
Il existe encore en effet de nombreuses " zones grises " où règne une instabilité chronique. Elles sont susceptibles de constituer, à court terme, des sanctuaires terroristes ou des zones de transit pour des trafics en tous genres.
Dans les Balkans, la gendarmerie, aidée par nos forces déployées, lutte par exemple contre la criminalité organisée, attaquant ainsi les sources du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme.
Au plus près des Français, la Défense mobilise des moyens humains et techniques du plus haut niveau pour faire face aux éventuelles attaques.
La protection du territoire, de la population et des intérêts de la nation est au coeur de la mission de défense.
Le ministère de la défense est en charge, en permanence, de la protection des approches aériennes et maritimes du territoire français.
Il participe à la mise en oeuvre de l'ensemble des plans gouvernementaux : Vigipirate, Biotox, Piratox, Piratome, Piranet, pour n'en citer que quelques-uns.
Le " socle permanent de protection " implique 35 000 militaires des trois armées, ainsi que la gendarmerie nationale, les sapeurs et marins pompiers et les Unités d'intervention de la sécurité civile.
La Défense assure ainsi la couverture des espaces aériens et maritimes, le contrôle des infrastructures, la surveillance du cyberespace.
Elle permet aussi la continuité de l'action de l'État en garantissant le fonctionnement des organismes essentiels à la sauvegarde de la population et à la vie de la nation.
La sécurité des Français ne s'arrête toutefois pas aux frontières du pays. Elle doit être assurée où qu'ils se trouvent dans le monde.
Au lendemain de l'attentat de Karachi, nous avons pris des mesures concrètes pour améliorer la sécurité des communautés françaises résidant à l'étranger.
La Défense est la seule à pouvoir fournir une réponse immédiate et adaptée en cas d'attaque de grande ampleur.
La Défense peut déployer, à la demande des autorités civiles, des moyens humains et matériels lourds, que ce soit dans les domaines du transport, de la santé, de la logistique ou de la planification.
Les atouts des armées sont nombreux : les compétences et la disponibilité de leur personnel, leur capacité à gérer des situations alliant des moyens de planification, de commandement et de soutien, leur faculté à se mobiliser dans l'urgence.
Dans le cas de prises d'otages, le GIGN, et les commandos marine dans le cas du contre-terrorisme maritime, sont des unités particulièrement bien adaptées, comme j'ai pu l'apprécier moi-même cet après-midi.
Pour ce qui est de la protection contre les attaques NRBC, nous avons eu aujourd'hui la démonstration de nos capacités avec le régiment de Fontevraud.
La recherche est enfin un volet méconnu mais indispensable de la lutte anti-terroriste.
L'une des conditions de succès de la lutte contre le terrorisme est de disposer d'une supériorité technologique.
Cette supériorité nécessite de mettre à disposition de nos forces des systèmes de plus en plus sophistiqués.
Ne l'oublions pas : nous faisons face à des terroristes qui ont accès à un grand nombre de technologies - de communication notamment - et de savoirs, via Internet ou des cursus universitaires.
Nul autre que le ministère de la défense n'a consenti autant d'efforts et d'investissements pour développer et maîtriser les technologies de pointe qui permettront d'assurer demain notre sécurité.
La préparation de l'avenir est un enjeu que j'ai saisi dès mon arrivée au ministère.
Forte du plan prospectif à 30 ans et des études amont que j'ai décidé de sanctuariser, la Défense est en mesure de préparer nos capacités futures, en veillant à la pérennité et au développement de la base industrielle et technologique nécessaire.
Le DUPUY DE LOME qui nous a été présenté aujourd'hui est un exemple de l'excellence technologique que la Défense peut mettre en oeuvre au service de notre sécurité.
D'autres programmes poursuivent le même objectif. Je pense aux systèmes de renseignement satellitaire comme Hélios II, aux systèmes de surveillance avec les drones MALE, ou encore aux systèmes de transmissions sécurisées avec Syracuse III.
L'action de la Défense s'insère dans la lutte globale que mène la France contre le terrorisme.
Ce combat exige une approche autant interministérielle qu'internationale.
Néanmoins, avec l'irruption d'une menace terroriste inédite, du fait de son caractère de plus en plus transnational, et de la persistance de zones grises dans le monde, le volet militaire de la lutte contre le terrorisme a pris une importance nouvelle, qui est encore appelée à s'intensifier.
La Défense est prête à relever ce défi.
Elle est prête car elle s'appuie sur des capacités d'anticipation, de permanence et de réactivité sans pareil.
Elle est prête car nous lui avons donné une impulsion politique sans précédent et des moyens à la hauteur des menaces auxquelles il faut faire face.
Elle est prête, enfin, car elle puise sa force dans une communauté d'hommes et de femmes déterminés, courageux, imaginatifs, au service de leur pays et de leurs concitoyens.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 novembre 2005)