Texte intégral
P. Manière -. Elle est née il y a 51 ans, un 4 juillet, jour de la Fête nationale des Etats-Unis, dans une des terres françaises les moins anti-américaines, au cur de la Normandie, à St-Vaast-en-Auge. St-Vaast où sa famille exploite la même ferme depuis quatre siècles, St-Vaast qu'elle a elle-même quitté, il y a 20 ans seulement, pour s'installer pas très loin, à Honfleur. Cette élégante blonde célibataire, suractive, qui a cessé, à regrets, de monter à cheval pour se consacrer à plein temps à la politique, a entamé sa carrière publique en 1988 comme suppléante de Michel d'Ornano, alors roi de Deauville, baron du giscardisme, et plusieurs fois ministre. Elle l'a tout naturellement remplacé à son décès, en 1991, comme député du Calvados. Venue de l'UDF, elle est passée par DL, elle a depuis rallié l'UMP comme la majorité des ex-giscardiens, et elle est vice-présidente du Conseil régional de Basse-Normandie. Titulaire d'un D.E.S.S de droit public qu'elle ne désespère toujours pas de transformer un jour en doctorat, quand elle trouvera le temps d'écrire son mémoire sur la décentralisation - ça, c'est sexy ! -, cette intellectuelle libérale et européenne convaincue, qui n'aime rien tant que se promener dans les rues de Rome, a fait une première entrée au gouvernement en 1995, mais c'était bref : elle devait être virée six mois plus tard avec les autres "Juppettes". C'est J.-P. Raffarin qui devait lui donner une seconde chance sept ans plus tard : elle est depuis juin 2002 ministre déléguée à la Parité et à l'Egalité professionnelle.
Q- Je suis très heureux de vous recevoir aujourd'hui, puisque c'est, comme chaque année le 8 mars, la Journée des femmes. Cette journée, c'est sûrement une bonne idée. En même temps, on a un peu l'impression que les 364 autres jours de l'année, c'est la "Journée des hommes", qui travaillent moins à la maison, qui sont plus facilement promus, qui gagnent plus. Et vous, vous ne pouvez pas changer tout ça avec vos petits bras musclés, toute seule dans votre coin ?
R- "C'est précisément pour cela qu'aujourd'hui, la France s'engage. Et elle s'engage à travers des outils nouveaux pour faire effectivement progresser la politique de l'égalité vers une véritable culture de l'égalité? C'est ce qui est essentiel, car on ne peut pas, en effet, en 2004, accepter que la société française soit encore une société d'inégalité, et singulièrement, entre les hommes et les femmes."
Q- Une difficulté, c'est que tout le monde a les meilleures intentions du monde dans cette matière. Ce matin, par exemple, il y a une interview de L. Fabius qui réaffirme, martial, que pour lui, "une femme vaut un homme". Mais on ne modifie pas les comportements par décret, depuis son ministère.
R- "Vous avez tout à fait raison. D'ailleurs, j'observe que depuis trente ans, on parle d'égalité, mais que l'on n'a pas donné un contenu réel à cette notion. La détermination du Gouvernement est donc parfaitement claire : c'est de faire en sorte que désormais, nous tenions la promesse de l'égalité. J'observe d'ailleurs que M. Fabius soutient les propositions qui vont être d'ailleurs évoquées largement aujourd'hui, c'est-à-dire permettre à chaque femme de disposer, tant à la fois de services - je pense au mode de garde -, mais aussi d'un accueil au sein de l'entreprise, qui lui permettent d'être à la fois ce qu'elle souhaite, c'est-à-dire une femme qui fait carrière et une femme qui élève des enfants."
Q- Ce sont les garderies d'entreprises, les crèches d'entreprises... Vous avez plusieurs fois évoqué, mais chaque fois en passant, une sorte de label parité qui serait décerné aux entreprises respectueuses de la parité, comme il y a des labels qualité. Cela fait huit ou neuf mois que l'on en parle. Quand est-ce que l'on va enfin le voir sortir ? Et puis rassurez-moi, il ne va pas y avoir des flics de la parité qui débarqueront dans les entreprises sans crier gare entre l'inspecteur du travail et l'inspecteur des impôts, quand même ?
R- "Le label égalité, c'est une véritable nouveauté, c'est quelque chose, me semble-t-il, d'important, car ce sera une marque, un indicateur social, qui permettra de distinguer les entreprises qui ont fait le choix, à travers le management partagé, de l'efficacité, de la productivité et de la performance. .."
Q- Mais qui donnera ces labels ?
R- "Ce label sera décerné par l'AFAQ, qui est l'organisme qui gère les normes AFNOR. Ce ne sera pas une contrainte de gestion pour les entreprises, mais au contraire un facteur d'images et de productivité interne extrêmement important. Nous sommes dans la responsabilité sociale des entreprises, mais nous sommes aussi dans le dynamisme et la croissance."
Q- Le problème est que certains employeurs disent que le débat est parfois aussi pollué part la mauvaise foi : une femme qui n'est pas promue, parce qu'elle ne le mérite pas - et ça peut arriver, comme pour un homme -, de plus en plus, elle invoquera la rupture de la parité, la discrimination sexuelle... Est-ce qu'il n'y a pas un risque de judiciarisation du débat et de guerre des sexes ?
R- "Non, cela vaut d'abord pour toutes celles qui peuvent être promues et qui ne le sont pas, et d'autre part"
Q- Et elles sont nombreuses, il faut le rappeler.
R- "Et elles sont très nombreuses. Je crois qu'aujourd'hui, en France, nous avons une performance au féminin qui est parfaitement sous-valorisée et qui pénalise l'économie française. Mais je crois au contraire que tout le monde aura à gagner à cette évolution, fondée encore une fois sur une dynamique nouvelle hommes-femmes. Nous nous dotons d'outils nouveaux pour faire évoluer cette culture. C'est essentiel aujourd'hui, à un moment où l'évolution démographique va nous priver de centaines de milliers de compétences d'ici quelques mois."
Q- C'est-à-dire que les employeurs auront besoin de beaucoup de femmes, comme ils auront besoin de beaucoup d'hommes...
R- "Absolument, absolument."
Q- Au-delà, souvent, ce sont des problèmes culturels. Par exemple, le fameux truc de la réunion qui est improvisée à 19h00, beaucoup de décisions se prennent tardivement, quand la moitié des gens sont partis, et la moitié, ce sont souvent les femmes qui sont parties s'occuper de leurs enfants. Cela ne se décrète pas. Comment changez-vous cela, comment faites-vous pour que, dans les entreprises, on arrête de prendre les décisions à 19h30 ?
R- "D'abord, on organise une meilleure prise en compte de la parentalité au sein de l'entreprise. Cela fait partie de l'évolution et surtout d'un des thèmes de l'accord entre les partenaires sociaux qui sera finalisé à la fin de ce mois. Parentalité dans l'entreprise, cela veut dire une meilleure prise en compte de l'organisation du travail. Il faut que ça soit gagnant-gagnant. Gagnant pour le salarié, gagnant pour le chef d'entreprise, et cela veut dire effectivement une autre culture au sein de l'entreprise. Beaucoup d'ailleurs de chefs d'entreprises se sont déjà engagés dans ce système, et nous allons les y aider avec un guide des bonnes pratiques, qui sera une véritable conduite du changement."
Q- Vous venez de parler d'un accord entre partenaires sociaux. On l'attend depuis un moment... Vous nous dites qu'il sera signé d'ici à la fin mars ?
R- "Il y a déjà un pré accord. Nous nous en félicitons, c'est une victoire du dialogue social."
Q- Qui va signer l'accord final ? Tous les syndicats ?
R- "Je le pense. Visiblement, ils s'orientent, unanimement, vers cet accord, ce qui sera une très grande première, puisque depuis 1999, il n'y en avait pas eu."
Q- Comment cela se passe-t-il au Gouvernement ? Les hommes politiques sont au moins aussi machos que les hommes en général, ce qui donne une idée de l'infini... On vous laisse parler, de temps en temps, au Gouvernement ?
R- "Les femmes sont à des postes-clés - Développement durable, Recherche Innovation, Egalité professionnelle - et elles sont tout à fait à leur place. Je n'ai pas du tout le sentiment, un instant, qu'elles souffrent de leur situation, au contraire. "
Q- Et à l'UMP, comment cela se passe-t-il ? Là, je ne vous parle plus des femmes, je vous parle du parti dans son ensemble : il y a des gens qui évoquent la déserrance, des militants abattus, vide du pouvoir depuis la condamnation d'A . Juppé. Elle tourne encore votre boutique ?
R- "Elle tourne plutôt bien ; je le vois, en tout cas, sur mon territoire normand. Et surtout, je puis vous dire que nous avons beaucoup de talents à l'UMP, et que c'est une chance, lorsque l'on constate dans d'autres partis la déserrance de projets et de leadership."
Q- Quel est le moins macho des successeurs putatifs d'A . Juppé ? Raffarin, Sarkozy, Gaymard ? Je vous interdis de me répondre MAM, si vous voulez bien !
R- "Je puis vous dire, et j'affirme que je ne vois pas de machisme à ce niveau et je vois au contraire beaucoup de talents. Donc, encore une fois réjouissons-nous d'en avoir autant."
Q- Très brièvement, le petit club des ministres femmes, que vous aviez monté avec vos amies Tokia, Noëlle, l'autre Nicole et les autres, existe encore ?
R- "Absolument, je les ai d'ailleurs invitées au Salon de l'agriculture, mercredi dernier."
Q- Et vous ne parlez pas tricot ? Vous débinez les hommes, qu'est-ce que vous faites ?
R- "On parle de beaucoup de choses, mais c'est en plus l'amitié."
Q- Les trois questions express, pour terminer. Que faites-vous dans un instant, en quittant le studio de BFM ?
R- "Il va y avoir un moment très important avec le Premier ministre, puisque nous signons une Charte de l'égalité, qui est un nouvel outil là aussi formidable. Je rencontre Mme Carlson [inaud] et puis nous aurons deux colloques, aujourd'hui, très importants, sur les femmes."
Q- Brièvement, la question perso : quel est votre plat préféré ? Ne me dites pas que c'est la "Teurgoule", cette curieuse chose que l'on fait à Honfleur avec du riz !
R- "Non, mais je pourrais vous dire la sole de Honfleur ou un poulet de ma ferme."
Q- Cela va très bien ! La croissance en France en 2004, un chiffre pour finir, votre pronostic ?
R- "1,7."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 mars 2004)
Q- Je suis très heureux de vous recevoir aujourd'hui, puisque c'est, comme chaque année le 8 mars, la Journée des femmes. Cette journée, c'est sûrement une bonne idée. En même temps, on a un peu l'impression que les 364 autres jours de l'année, c'est la "Journée des hommes", qui travaillent moins à la maison, qui sont plus facilement promus, qui gagnent plus. Et vous, vous ne pouvez pas changer tout ça avec vos petits bras musclés, toute seule dans votre coin ?
R- "C'est précisément pour cela qu'aujourd'hui, la France s'engage. Et elle s'engage à travers des outils nouveaux pour faire effectivement progresser la politique de l'égalité vers une véritable culture de l'égalité? C'est ce qui est essentiel, car on ne peut pas, en effet, en 2004, accepter que la société française soit encore une société d'inégalité, et singulièrement, entre les hommes et les femmes."
Q- Une difficulté, c'est que tout le monde a les meilleures intentions du monde dans cette matière. Ce matin, par exemple, il y a une interview de L. Fabius qui réaffirme, martial, que pour lui, "une femme vaut un homme". Mais on ne modifie pas les comportements par décret, depuis son ministère.
R- "Vous avez tout à fait raison. D'ailleurs, j'observe que depuis trente ans, on parle d'égalité, mais que l'on n'a pas donné un contenu réel à cette notion. La détermination du Gouvernement est donc parfaitement claire : c'est de faire en sorte que désormais, nous tenions la promesse de l'égalité. J'observe d'ailleurs que M. Fabius soutient les propositions qui vont être d'ailleurs évoquées largement aujourd'hui, c'est-à-dire permettre à chaque femme de disposer, tant à la fois de services - je pense au mode de garde -, mais aussi d'un accueil au sein de l'entreprise, qui lui permettent d'être à la fois ce qu'elle souhaite, c'est-à-dire une femme qui fait carrière et une femme qui élève des enfants."
Q- Ce sont les garderies d'entreprises, les crèches d'entreprises... Vous avez plusieurs fois évoqué, mais chaque fois en passant, une sorte de label parité qui serait décerné aux entreprises respectueuses de la parité, comme il y a des labels qualité. Cela fait huit ou neuf mois que l'on en parle. Quand est-ce que l'on va enfin le voir sortir ? Et puis rassurez-moi, il ne va pas y avoir des flics de la parité qui débarqueront dans les entreprises sans crier gare entre l'inspecteur du travail et l'inspecteur des impôts, quand même ?
R- "Le label égalité, c'est une véritable nouveauté, c'est quelque chose, me semble-t-il, d'important, car ce sera une marque, un indicateur social, qui permettra de distinguer les entreprises qui ont fait le choix, à travers le management partagé, de l'efficacité, de la productivité et de la performance. .."
Q- Mais qui donnera ces labels ?
R- "Ce label sera décerné par l'AFAQ, qui est l'organisme qui gère les normes AFNOR. Ce ne sera pas une contrainte de gestion pour les entreprises, mais au contraire un facteur d'images et de productivité interne extrêmement important. Nous sommes dans la responsabilité sociale des entreprises, mais nous sommes aussi dans le dynamisme et la croissance."
Q- Le problème est que certains employeurs disent que le débat est parfois aussi pollué part la mauvaise foi : une femme qui n'est pas promue, parce qu'elle ne le mérite pas - et ça peut arriver, comme pour un homme -, de plus en plus, elle invoquera la rupture de la parité, la discrimination sexuelle... Est-ce qu'il n'y a pas un risque de judiciarisation du débat et de guerre des sexes ?
R- "Non, cela vaut d'abord pour toutes celles qui peuvent être promues et qui ne le sont pas, et d'autre part"
Q- Et elles sont nombreuses, il faut le rappeler.
R- "Et elles sont très nombreuses. Je crois qu'aujourd'hui, en France, nous avons une performance au féminin qui est parfaitement sous-valorisée et qui pénalise l'économie française. Mais je crois au contraire que tout le monde aura à gagner à cette évolution, fondée encore une fois sur une dynamique nouvelle hommes-femmes. Nous nous dotons d'outils nouveaux pour faire évoluer cette culture. C'est essentiel aujourd'hui, à un moment où l'évolution démographique va nous priver de centaines de milliers de compétences d'ici quelques mois."
Q- C'est-à-dire que les employeurs auront besoin de beaucoup de femmes, comme ils auront besoin de beaucoup d'hommes...
R- "Absolument, absolument."
Q- Au-delà, souvent, ce sont des problèmes culturels. Par exemple, le fameux truc de la réunion qui est improvisée à 19h00, beaucoup de décisions se prennent tardivement, quand la moitié des gens sont partis, et la moitié, ce sont souvent les femmes qui sont parties s'occuper de leurs enfants. Cela ne se décrète pas. Comment changez-vous cela, comment faites-vous pour que, dans les entreprises, on arrête de prendre les décisions à 19h30 ?
R- "D'abord, on organise une meilleure prise en compte de la parentalité au sein de l'entreprise. Cela fait partie de l'évolution et surtout d'un des thèmes de l'accord entre les partenaires sociaux qui sera finalisé à la fin de ce mois. Parentalité dans l'entreprise, cela veut dire une meilleure prise en compte de l'organisation du travail. Il faut que ça soit gagnant-gagnant. Gagnant pour le salarié, gagnant pour le chef d'entreprise, et cela veut dire effectivement une autre culture au sein de l'entreprise. Beaucoup d'ailleurs de chefs d'entreprises se sont déjà engagés dans ce système, et nous allons les y aider avec un guide des bonnes pratiques, qui sera une véritable conduite du changement."
Q- Vous venez de parler d'un accord entre partenaires sociaux. On l'attend depuis un moment... Vous nous dites qu'il sera signé d'ici à la fin mars ?
R- "Il y a déjà un pré accord. Nous nous en félicitons, c'est une victoire du dialogue social."
Q- Qui va signer l'accord final ? Tous les syndicats ?
R- "Je le pense. Visiblement, ils s'orientent, unanimement, vers cet accord, ce qui sera une très grande première, puisque depuis 1999, il n'y en avait pas eu."
Q- Comment cela se passe-t-il au Gouvernement ? Les hommes politiques sont au moins aussi machos que les hommes en général, ce qui donne une idée de l'infini... On vous laisse parler, de temps en temps, au Gouvernement ?
R- "Les femmes sont à des postes-clés - Développement durable, Recherche Innovation, Egalité professionnelle - et elles sont tout à fait à leur place. Je n'ai pas du tout le sentiment, un instant, qu'elles souffrent de leur situation, au contraire. "
Q- Et à l'UMP, comment cela se passe-t-il ? Là, je ne vous parle plus des femmes, je vous parle du parti dans son ensemble : il y a des gens qui évoquent la déserrance, des militants abattus, vide du pouvoir depuis la condamnation d'A . Juppé. Elle tourne encore votre boutique ?
R- "Elle tourne plutôt bien ; je le vois, en tout cas, sur mon territoire normand. Et surtout, je puis vous dire que nous avons beaucoup de talents à l'UMP, et que c'est une chance, lorsque l'on constate dans d'autres partis la déserrance de projets et de leadership."
Q- Quel est le moins macho des successeurs putatifs d'A . Juppé ? Raffarin, Sarkozy, Gaymard ? Je vous interdis de me répondre MAM, si vous voulez bien !
R- "Je puis vous dire, et j'affirme que je ne vois pas de machisme à ce niveau et je vois au contraire beaucoup de talents. Donc, encore une fois réjouissons-nous d'en avoir autant."
Q- Très brièvement, le petit club des ministres femmes, que vous aviez monté avec vos amies Tokia, Noëlle, l'autre Nicole et les autres, existe encore ?
R- "Absolument, je les ai d'ailleurs invitées au Salon de l'agriculture, mercredi dernier."
Q- Et vous ne parlez pas tricot ? Vous débinez les hommes, qu'est-ce que vous faites ?
R- "On parle de beaucoup de choses, mais c'est en plus l'amitié."
Q- Les trois questions express, pour terminer. Que faites-vous dans un instant, en quittant le studio de BFM ?
R- "Il va y avoir un moment très important avec le Premier ministre, puisque nous signons une Charte de l'égalité, qui est un nouvel outil là aussi formidable. Je rencontre Mme Carlson [inaud] et puis nous aurons deux colloques, aujourd'hui, très importants, sur les femmes."
Q- Brièvement, la question perso : quel est votre plat préféré ? Ne me dites pas que c'est la "Teurgoule", cette curieuse chose que l'on fait à Honfleur avec du riz !
R- "Non, mais je pourrais vous dire la sole de Honfleur ou un poulet de ma ferme."
Q- Cela va très bien ! La croissance en France en 2004, un chiffre pour finir, votre pronostic ?
R- "1,7."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 mars 2004)