Texte intégral
Nicolas Falaise : Michèle Alliot-Marie, ministre français de la Défense, achève ce dimanche une visite en Afghanistan. La France est engagée militairement dans ce pays qui abritait jusqu'en 2001 les hommes d'Oussama Ben laden, hébergés par le régime des talibans. A l'issue d'une semaine marquée par les attentats de Charm El-Cheikh et par une nouvelle alerte à Londres, écoutez ce qu'en dit Michèle Alliot-Marie, interrogée par Marie Boureaux à Kaboul.
Michèle Alliot-Marie : [Nous menons] une action au titre de la prévention, c'est ce sur quoi nous insistons. Il est évident qu'essayer d'avoir tous les renseignements qui nous permettent d'empêcher un attentat, constitue le mieux que nous puissions faire ; mais nous devons également mener des actions directement contre le terrorisme et contre ce qui est son support ; cela comprend des actions militaires, policières mais également des actions tendant à le couper de ce qui lui sert de prétexte, c'est-à-dire des actions diplomatiques pour régler un certain nombre de crises sur lesquelles il s'appuie. Nous devons mener des actions également de développement économique et de développement de l'éducation, parce que le terrorisme prend souvent pour prétexte la grande pauvreté dans certaines régions, ou encore le sentiment d'injustice, pour essayer de recruter des gens, pas systématiquement d'ailleurs dans les pays où sévit cette grande pauvreté : il recrute des gens n'importe où, y compris dans des milieux très éduqués, en leur disant : " vous voyez, il y a ces injustices dans le monde, et la seule façon d'y répondre, c'est le terrorisme ". Il faut donc combattre aussi le terrorisme en agissant contre la grande pauvreté.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 3 août 2005)
Michèle Alliot-Marie : [Nous menons] une action au titre de la prévention, c'est ce sur quoi nous insistons. Il est évident qu'essayer d'avoir tous les renseignements qui nous permettent d'empêcher un attentat, constitue le mieux que nous puissions faire ; mais nous devons également mener des actions directement contre le terrorisme et contre ce qui est son support ; cela comprend des actions militaires, policières mais également des actions tendant à le couper de ce qui lui sert de prétexte, c'est-à-dire des actions diplomatiques pour régler un certain nombre de crises sur lesquelles il s'appuie. Nous devons mener des actions également de développement économique et de développement de l'éducation, parce que le terrorisme prend souvent pour prétexte la grande pauvreté dans certaines régions, ou encore le sentiment d'injustice, pour essayer de recruter des gens, pas systématiquement d'ailleurs dans les pays où sévit cette grande pauvreté : il recrute des gens n'importe où, y compris dans des milieux très éduqués, en leur disant : " vous voyez, il y a ces injustices dans le monde, et la seule façon d'y répondre, c'est le terrorisme ". Il faut donc combattre aussi le terrorisme en agissant contre la grande pauvreté.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 3 août 2005)