Texte intégral
Q - Parlons de l'aide française, on sait qu'une équipe de secouristes est arrivée sur place ?
R - Devant cette horrible catastrophe, nous avons immédiatement dépêché sur place, dès la nuit de samedi, deux équipes : une équipe de sécurité civile avec 20 secouristes accompagnés de chiens et de matériels spécialisés à la recherche de survivants et 5 personnes pour évaluer les dégâts avec les autorités pakistanaises.
La question qui se pose aujourd'hui et qui, pour nous, est absolument capitale, c'est le problème de l'urgence. Nous avons envoyé 70 médecins du SAMU par Airbus ce matin et du matériel médical dont un hôpital de campagne, et cela dans une collaboration parfaite avec le ministère de la Santé et celui de la Défense par un avion KC1335 au départ d'Istres.
De plus, il y a un deuxième avion qui partira, toujours en accord avec les autorités pakistanaises, qui est un fret conjoint avec la Croix-Rouge, comportant 20 tonnes de fret humanitaire fourni par cette Organisation et 20 tonnes par la délégation à l'Action humanitaire du ministère des Affaires étrangères.
Q - La France pourrait-elle utiliser les hélicoptères dont elle dispose en Afghanistan, pays voisin ?
R - Nous n'avons malheureusement pas beaucoup de matériel. Il y a des hommes, comme vous le savez, qui participent à une force multinationale ; en effet, en Afghanistan, il y a également du matériel américain qui partira déjà là-bas.
Deux sujets sont aujourd'hui majeurs : d'une part, les problèmes de nourriture, de médicaments, en particulier pour la fièvre typhoïde, mais aussi des problèmes d'urgence.
Il faut, en particulier, des chirurgiens urgentistes.
Vous savez qu'il peut y avoir des crash-syndromes, c'est-à-dire des morceaux de toits ou de murs qui sont tombés sur les membres d'enfants ou d'adultes et qui nécessitent des interventions d'urgence. Nous avons donc également envoyé du matériel chirurgical et aussi des urgentistes.
Je voudrais dire un mot là-dessus car avec Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, nous avons très bien travaillé depuis 48 heures maintenant. Il y a des équipes du SAMU français qui ont demandé à partir de manière spontanée et volontaire. Cet avion est donc parti ce matin, un autre avion partira ce soir, il contiendra un fret de couvertures, de médicaments et de tentes.
Q - Sur un tout autre sujet M. Douste-Blazy, quel commentaire faites-vous de l'arrivée d'Angela Merkel à la Chancellerie ?
R - Je me réjouis que l'Allemagne sorte de cette période d'incertitude.
C'est notre grand voisin, notre ami et le développement qui se dessine maintenant se confirmait en effet depuis quelques jours. Nous avons beaucoup de travail à faire ensemble, je connais Angela Merkel depuis longtemps, nous avons milité dans les mêmes partis depuis une quinzaine d'années. La France est, comme vous le savez, le partenaire le plus proche de l'Allemagne et il n'y a pas de construction européenne sans une collaboration parfaite entre la France et l'Allemagne. Je suis persuadé qu'Angela Merkel travaillera dans la continuité des chanceliers qui l'ont précédée.
Q - Et cette grande coalition entre les socio-démocrates et les conservateurs, cela vous fait-il rêver ?
R - Je ne doute pas un seul instant de la solidarité et de la pérennité de la coopération entre la France et l'Allemagne. Je ne m'ingère pas dans la vie politique allemande mais ce qui est vrai, c'est que, lorsqu'il n'y a pas de majorité, il faut faire les réformes. Que s'est-il passé en Allemagne, c'est la même discussion qu'en France.
Comment rend-on plus flexible le droit du travail ?
Comment diminue-t-on le chômage ?
Comment aide-t-on mieux les entreprises ? Et comment, en même temps, pouvons-nous aider ceux qui sont les plus exclus ?
Ce sont les mêmes sujets que chez nous, s'ils doivent faire avec une grande coalition, c'est peut-être l'occasion pour eux de faire passer les réformes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 octobre 2005)
R - Devant cette horrible catastrophe, nous avons immédiatement dépêché sur place, dès la nuit de samedi, deux équipes : une équipe de sécurité civile avec 20 secouristes accompagnés de chiens et de matériels spécialisés à la recherche de survivants et 5 personnes pour évaluer les dégâts avec les autorités pakistanaises.
La question qui se pose aujourd'hui et qui, pour nous, est absolument capitale, c'est le problème de l'urgence. Nous avons envoyé 70 médecins du SAMU par Airbus ce matin et du matériel médical dont un hôpital de campagne, et cela dans une collaboration parfaite avec le ministère de la Santé et celui de la Défense par un avion KC1335 au départ d'Istres.
De plus, il y a un deuxième avion qui partira, toujours en accord avec les autorités pakistanaises, qui est un fret conjoint avec la Croix-Rouge, comportant 20 tonnes de fret humanitaire fourni par cette Organisation et 20 tonnes par la délégation à l'Action humanitaire du ministère des Affaires étrangères.
Q - La France pourrait-elle utiliser les hélicoptères dont elle dispose en Afghanistan, pays voisin ?
R - Nous n'avons malheureusement pas beaucoup de matériel. Il y a des hommes, comme vous le savez, qui participent à une force multinationale ; en effet, en Afghanistan, il y a également du matériel américain qui partira déjà là-bas.
Deux sujets sont aujourd'hui majeurs : d'une part, les problèmes de nourriture, de médicaments, en particulier pour la fièvre typhoïde, mais aussi des problèmes d'urgence.
Il faut, en particulier, des chirurgiens urgentistes.
Vous savez qu'il peut y avoir des crash-syndromes, c'est-à-dire des morceaux de toits ou de murs qui sont tombés sur les membres d'enfants ou d'adultes et qui nécessitent des interventions d'urgence. Nous avons donc également envoyé du matériel chirurgical et aussi des urgentistes.
Je voudrais dire un mot là-dessus car avec Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, nous avons très bien travaillé depuis 48 heures maintenant. Il y a des équipes du SAMU français qui ont demandé à partir de manière spontanée et volontaire. Cet avion est donc parti ce matin, un autre avion partira ce soir, il contiendra un fret de couvertures, de médicaments et de tentes.
Q - Sur un tout autre sujet M. Douste-Blazy, quel commentaire faites-vous de l'arrivée d'Angela Merkel à la Chancellerie ?
R - Je me réjouis que l'Allemagne sorte de cette période d'incertitude.
C'est notre grand voisin, notre ami et le développement qui se dessine maintenant se confirmait en effet depuis quelques jours. Nous avons beaucoup de travail à faire ensemble, je connais Angela Merkel depuis longtemps, nous avons milité dans les mêmes partis depuis une quinzaine d'années. La France est, comme vous le savez, le partenaire le plus proche de l'Allemagne et il n'y a pas de construction européenne sans une collaboration parfaite entre la France et l'Allemagne. Je suis persuadé qu'Angela Merkel travaillera dans la continuité des chanceliers qui l'ont précédée.
Q - Et cette grande coalition entre les socio-démocrates et les conservateurs, cela vous fait-il rêver ?
R - Je ne doute pas un seul instant de la solidarité et de la pérennité de la coopération entre la France et l'Allemagne. Je ne m'ingère pas dans la vie politique allemande mais ce qui est vrai, c'est que, lorsqu'il n'y a pas de majorité, il faut faire les réformes. Que s'est-il passé en Allemagne, c'est la même discussion qu'en France.
Comment rend-on plus flexible le droit du travail ?
Comment diminue-t-on le chômage ?
Comment aide-t-on mieux les entreprises ? Et comment, en même temps, pouvons-nous aider ceux qui sont les plus exclus ?
Ce sont les mêmes sujets que chez nous, s'ils doivent faire avec une grande coalition, c'est peut-être l'occasion pour eux de faire passer les réformes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 octobre 2005)