Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les expositions artistiques au Palais du Luxembourg, Paris le 10 mars 2004.

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Circonstance : Vernissage de l'exposition "L'Eloge de la Nature - Un champ de scultpures" au Sénat le 10 mars 2004

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Maire du VIème arrondissement,
Chère Laurence Toussaint, Madame la Présidente,
Soyez les bienvenus dans les Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat, où je suis heureux de vous accueillir pour ce vernissage de l'exposition organisée à l'occasion du dixième anniversaire de l'association " 6ème, Ateliers d'artistes ".
Nous venons de parcourir ensemble, dans le Jardin du Sénat, cette exposition intitulée " Eloge de la nature - Un champ de sculptures au Jardin du Luxembourg ", que nous mettons ensemble à la disposition du public, dès aujourd'hui et jusqu'au 9 mai prochain.
J'ai la faiblesse de croire que vous n'avez pas choisi le Sénat par hasard, s'agissant d'une institution qui a su initier depuis cinq années une politique culturelle ambitieuse.
Cette offre culturelle est un don pas un dû.
Comme vous le savez, au Musée du Luxembourg, qui accueillera bientôt, jusqu'au 25 juillet prochain, " Moi, autoportraits du XXème siècle ", chacune des expositions est désormais un événement qui draine plusieurs centaines de milliers de visiteurs : 300.000 pour la collection du Docteur Rau, 120.000 pour Rodin, 350.000 pour Raphaël, 600.000 pour Modigliani, 200.000 pour Gauguin et l'école de Pont Aven, mais sur deux mois, 550.000 pour Botticelli.
Avec ArtSénat, action de méSénat au service de la création contemporaine, de jeunes peintres et sculpteurs, souvent privés de tribunes d'expression, investissent au printemps l'Orangerie et le Jardin du Sénat.
Dès le 22 mai prochain, dans la foulée de l'exposition qui nous réunit aujourd'hui, débutera la cinquième édition d'ArtSénat, que nous articulons cette année autour de la thématique : " L'invitation au voyage, les artistes pérégrins ".
Les grilles du même Jardin, sur lesquelles se bousculent pour quelques jours encore les Unes de l'Express, se dressent désormais moins austères, invitant le badaud -pressé ou plus libre de son temps- à s'évader au travers de cette forme d'art passant.
Autant dire que le grand public s'est résolument approprié ces espaces de bouillonnement culturel, retrouvant le chemin d'une institution de la République, le Sénat, qui est la Maison de tous les citoyens et de leurs territoires.
Oserais-je ajouter, dans un clin d'il humoristique qui emprunte bien volontiers au jargon parlementaire, que vous aurez trouvé avec cette politique culturelle du Sénat un " véhicule législatif " vous garantissant de facto sinon le succès, à tout le moins la rencontre avec le public.
Poursuivant ce parallèle osé, je vous souhaite de tout cur que la critique, qui est un peu votre conseil constitutionnel, ne jugera pas tout au long des prochaines semaines qu' " Eloge de la nature - Un champ de sculptures au Jardin du Luxembourg " est une sorte de " cavalier artistique ".
Il me reste à souhaiter un bel anniversaire à l'association " Le 6ème, Ateliers d'artistes ", et à vous féliciter de l'énergie déployée dans ce cadre au service des artistes dont l'histoire est liée à ce si particulier VIème arrondissement de Paris.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.senat.fr, le 15 mars 2004)