Texte intégral
A l'occasion du dernier sommet franco-italien, à Paris début octobre, Gianfranco Fini a émis l'idée de réunir les ministres du Sud de l'Union européenne pour manifester l'ambition commune qui nous anime dans la perspective du dixième anniversaire du partenariat euro-méditerranéen.
J'ai trouvé cette idée très intéressante et après en avoir parlé avec Miguel Moratinos, dont le pays accueillera le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à la fin du mois, j'ai proposé de nous réunir à Toulouse, en y associant la présidence britannique compte tenu du rôle majeur qui lui revient dans la préparation du Sommet de Barcelone.
Je suis très heureux de la présence de mes collègues à Toulouse, qui témoigne de leur engagement et de notre volonté de concertation sur les questions méditerranéennes.
Nous sommes donc réunis ce soir pour discuter, informellement, entre partenaires qui ont une sensibilité particulière à l'égard de la Méditerranée de sujets d'intérêt commun et pour manifester nos convergences de vues.
La Méditerranée est en effet une zone stratégique, non seulement pour les pays directement voisins, mais aussi pour l'Union européenne dans son ensemble et pour les partenaires de la rive sud.
Plus que jamais, les défis que connaît cette région, qu'il s'agisse de la question des migrations, du développement économique et social, des lenteurs de l'intégration régionale, de la persistance de malentendus ou de fausses perceptions dans les opinions publiques, imposent que nous agissions de concert pour trouver des solutions, acceptables et acceptées par tous. L'Union européenne en a les moyens, elle doit aussi en avoir la volonté.
C'est dans cet esprit que j'ai proposé que nous organisions nos travaux sur quatre sujets majeurs :
Les migrations : c'est un enjeu majeur pour l'ensemble des partenaires du processus, tant européens que méditerranéens. Nous avons réitéré notre volonté d'agir ensemble pour que ne se répètent pas de nouveaux drames humains.
Nous avons évoqué les différentes pistes d'actions que nous pourrions soutenir à l'occasion des prochaines échéances européennes et euro-méditerranéennes : adoption de mesures d'urgence pour stopper le flux des migrants clandestins ; mesures qui permettraient, en concertation avec les pays de transit, de sécuriser la Méditerranée (notamment la négociation d'accords de réadmission dans une perspective globale) ; enfin, à plus long terme, aux moyens de traduire dans les faits les principes du co-développement.
Nous sommes convenus d'approfondir la concertation entre nous et avec nos partenaires méditerranéens et africains les plus concernés sur ces différents volets et nous donner les moyens d'avancer rapidement.
J'ai évoqué l'idée de créer un groupe de travail restreint UE-Méditerranée-Afrique sur l'immigration, dans un format à définir, avec la participation de la Commission, qui serait chargé de faire des recommandations sur les moyens de renforcer la coopération opérationnelle.
J'ai également rappelé notre attachement à ce que le phénomène des migrations soit envisagé dans sa globalité, dans une démarche équilibrée qui ne soit pas uniquement centrée sur le volet répressif.
J'ai enfin indiqué qu'il nous semblait que ce sujet devrait être prioritaire dans les projets de coopération de l'Union européenne.
Nous avons procédé à un échange de vue sur les moyens de conférer au partenariat de nouveaux éléments de flexibilité et de dynamisme. Nous avons ainsi abordé la question de la promotion de coopérations renforcées dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen pour des projets régionaux. J'ai proposé que nous nous engagions plus fermement à promouvoir ce concept pour avancer à quelques-uns uns, de manière pragmatique, sur des projets concrets qui contribueraient à la réalisation des objectifs du partenariat.
Ce principe a connu un début de mise en uvre sur les questions de sécurité et de défense. D'autres sujets se prêteraient très bien à de telles initiatives, en commençant certainement par celui des migrations.
Nous avons évoqué la question de l'engagement financier de l'Union européenne en faveur de la Méditerranée à partir de 2007.
J'ai constaté notre ambition commune pour le maintien au minimum de l'engagement financier de l'UE en faveur des partenaires méditerranéens au sein des prochaines perspectives financières.
Nous avons également évoqué ce qui fait la spécificité de la démarche européenne vis-à-vis de la Méditerranée, au regard notamment de nouvelles initiatives proposées dans la région.
Cette approche équilibrée, progressive, de dialogue, d'écoute et de partenariat me paraît devoir être préservé plus que jamais.
Cela signifie aussi que nous devons accroître nos efforts pour rendre ce partenariat plus visible, plus proche des citoyens en associant davantage les sociétés civiles, déjà très actives. C'est pour eux, pour améliorer leurs conditions de vie que ce partenariat a été lancé, afin de créer une aire de paix et de stabilité, de prospérité partagée et d'échanges.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2005)
J'ai trouvé cette idée très intéressante et après en avoir parlé avec Miguel Moratinos, dont le pays accueillera le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à la fin du mois, j'ai proposé de nous réunir à Toulouse, en y associant la présidence britannique compte tenu du rôle majeur qui lui revient dans la préparation du Sommet de Barcelone.
Je suis très heureux de la présence de mes collègues à Toulouse, qui témoigne de leur engagement et de notre volonté de concertation sur les questions méditerranéennes.
Nous sommes donc réunis ce soir pour discuter, informellement, entre partenaires qui ont une sensibilité particulière à l'égard de la Méditerranée de sujets d'intérêt commun et pour manifester nos convergences de vues.
La Méditerranée est en effet une zone stratégique, non seulement pour les pays directement voisins, mais aussi pour l'Union européenne dans son ensemble et pour les partenaires de la rive sud.
Plus que jamais, les défis que connaît cette région, qu'il s'agisse de la question des migrations, du développement économique et social, des lenteurs de l'intégration régionale, de la persistance de malentendus ou de fausses perceptions dans les opinions publiques, imposent que nous agissions de concert pour trouver des solutions, acceptables et acceptées par tous. L'Union européenne en a les moyens, elle doit aussi en avoir la volonté.
C'est dans cet esprit que j'ai proposé que nous organisions nos travaux sur quatre sujets majeurs :
Les migrations : c'est un enjeu majeur pour l'ensemble des partenaires du processus, tant européens que méditerranéens. Nous avons réitéré notre volonté d'agir ensemble pour que ne se répètent pas de nouveaux drames humains.
Nous avons évoqué les différentes pistes d'actions que nous pourrions soutenir à l'occasion des prochaines échéances européennes et euro-méditerranéennes : adoption de mesures d'urgence pour stopper le flux des migrants clandestins ; mesures qui permettraient, en concertation avec les pays de transit, de sécuriser la Méditerranée (notamment la négociation d'accords de réadmission dans une perspective globale) ; enfin, à plus long terme, aux moyens de traduire dans les faits les principes du co-développement.
Nous sommes convenus d'approfondir la concertation entre nous et avec nos partenaires méditerranéens et africains les plus concernés sur ces différents volets et nous donner les moyens d'avancer rapidement.
J'ai évoqué l'idée de créer un groupe de travail restreint UE-Méditerranée-Afrique sur l'immigration, dans un format à définir, avec la participation de la Commission, qui serait chargé de faire des recommandations sur les moyens de renforcer la coopération opérationnelle.
J'ai également rappelé notre attachement à ce que le phénomène des migrations soit envisagé dans sa globalité, dans une démarche équilibrée qui ne soit pas uniquement centrée sur le volet répressif.
J'ai enfin indiqué qu'il nous semblait que ce sujet devrait être prioritaire dans les projets de coopération de l'Union européenne.
Nous avons procédé à un échange de vue sur les moyens de conférer au partenariat de nouveaux éléments de flexibilité et de dynamisme. Nous avons ainsi abordé la question de la promotion de coopérations renforcées dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen pour des projets régionaux. J'ai proposé que nous nous engagions plus fermement à promouvoir ce concept pour avancer à quelques-uns uns, de manière pragmatique, sur des projets concrets qui contribueraient à la réalisation des objectifs du partenariat.
Ce principe a connu un début de mise en uvre sur les questions de sécurité et de défense. D'autres sujets se prêteraient très bien à de telles initiatives, en commençant certainement par celui des migrations.
Nous avons évoqué la question de l'engagement financier de l'Union européenne en faveur de la Méditerranée à partir de 2007.
J'ai constaté notre ambition commune pour le maintien au minimum de l'engagement financier de l'UE en faveur des partenaires méditerranéens au sein des prochaines perspectives financières.
Nous avons également évoqué ce qui fait la spécificité de la démarche européenne vis-à-vis de la Méditerranée, au regard notamment de nouvelles initiatives proposées dans la région.
Cette approche équilibrée, progressive, de dialogue, d'écoute et de partenariat me paraît devoir être préservé plus que jamais.
Cela signifie aussi que nous devons accroître nos efforts pour rendre ce partenariat plus visible, plus proche des citoyens en associant davantage les sociétés civiles, déjà très actives. C'est pour eux, pour améliorer leurs conditions de vie que ce partenariat a été lancé, afin de créer une aire de paix et de stabilité, de prospérité partagée et d'échanges.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2005)