Extraits de l'entretien de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, avec la radio slovaque publique SRO, la Télévision TA3 et la BBC Slovakia, le 7 octobre 2005 à Bratislava, sur les relations franco-slovaques, les perspectives d'un prochain accord sur le budget communautaire et les réformes économiques en Slovaquie.

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Circonstance : Voyage de Philippe Douste-Blazy et Catherine Colonna en Slovaquie les 7 et 8 octobre 2005

Média : BBC Slovakia - Presse étrangère - SRO - TA3 - Télévision

Texte intégral

Q - Vous venez de dire que les relations avec la Slovaquie étaient excellentes. La Slovaquie va devenir le membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. Envisagez-vous de soutenir les positions de la Slovaquie dans certains aspects, comme la transformation, les quotas, l'Afrique ?
R - Bien sûr, c'est très important pour nous. D'abord, nous partageons la même vision du monde, nous pensons que le multilatéralisme est la seule possibilité pour gouverner. Qu'aucun pays du monde n'a à dire, fut-ce-t-il le plus puissant pays, quel est le bien et le mal.
Et, donc, nos directeurs politiques se sont déjà rencontrés, la direction des Nations unies du ministère des Affaires étrangères va recevoir des collaborateurs des ministres slovaques et puis nous sommes à la disposition du ministère des Affaires étrangères de la Slovaquie pour recevoir tous les fonctionnaires qui le veulent, qui veulent se former.
Q - Monsieur le Ministre, en marge de la rencontre de ce jour de MM. Blair et Chirac et vu les différends qui existent, croyez-vous que l'accord sur le budget est envisageable
prochainement ?
R - Nous espérons qu'au prochain sommet formel, sous la présidence britannique, il puisse y avoir un accord sur le budget, parce que ce budget est important, d'abord pour ceux qui nous ont rejoints. Les dix nouveaux membres ont besoin de ce financement pour pouvoir entrer dans l'Union européenne d'une manière correcte. C'est donc le financement de l'élargissement qui est nécessaire. Et puis c'est important pour les quinze pays de l'Union européenne qui ont décidé de l'élargissement. Ces quinze pays ont des politiques communes, la Politique agricole commune, la politique de recherche commune. Donc il est absolument nécessaire que le budget puisse être voté, nous espérons un succès sous présidence britannique puisqu'il s'agit de la période 2007-2013.
Q - Sur le plan économique, vous dites qu'il y a une bonne ambiance entre nos deux pays, partagez-vous aussi l'intérêt pour nos réformes économiques, par exemple ?
R - La République slovaque est en effet un pays qui aujourd'hui fait des réformes. Et nous soutenons l'esprit des réformes du gouvernement. Nous pensons même que nous devons aller plus loin, nous les Français, dans les investissements. Nous sommes le septième fournisseur, nous aimerions devenir le cinquième, voire le quatrième. Nous l'avons fait avec Peugeot et nous voulons continuer avec les privatisations qui vont avoir lieu bientôt, soit dans le domaine thermique, dans le domaine électrique ou de la haute technologie.
Ce qui me frappe le plus, c'est probablement l'intérêt de la Slovaquie pour notre langue, le français ; de voir tout l'intérêt qu'y porte le ministère des Affaires étrangères, en particulier pour la formation des fonctionnaires qui peut leur permettre ensuite de travailler dans les institutions européennes. Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble et quand je vois aujourd'hui l'économie de la Slovaquie, je suis confiant pour votre pays (...)
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 octobre 2005)