Texte intégral
Paris-Match.- Vous qui êtes candidat à la présidentielle de 2007, quel est votre programme sur l'immigration ?
Philippe de Villiers.- Je propose que l'on mette en place une grande politique française qui traite le problème en amont et en aval. En amont : il s'agit de tarir la source des migrations par un plan de sauvetage et de co- développement avec l'Afrique, à l'image de la coopération Vendée-Bénin qui donne des résultats exceptionnels. Nous avons financé une multitude de projets d'écoles professionnelles dans les secteurs de l'agriculture, de la mécanique et des services. Je propose le système suivant : un pays africain parrainé par un département français. En aval, il faut stopper l'immigration en coupant les 5 pompes aspirantes. Première pompe : les frontières passoires. Il faut braver Bruxelles, rétablir tous les contrôles fixes et créer une garde national qui empêchera les sans-papiers de pénétrer sur notre territoire.
Deuxième pompe, la nationalité automatique. On ne deviendrait français qu'à la suite d'un serment solennel devant le drapeau tricolore.
Paris-Match.- Et la troisième pompe aspirante ?
Philippe de Villiers.- Ce sont les privilèges exorbitants des migrants illégaux qui ont droit à l'inscription automatique de leurs enfants à l'école et aux soins gratuits sans ticket modérateur. Je propose qu'on supprime tous ces droits aux illégaux sauf un seul, le billet de retour ! Quatrième pompe aspirante, le regroupement familial. Sur les 217 000 migrants réguliers en 2003, 100 000 sont entrés sur la base d'un motif familial. Il faut mettre fin à la fraude au mariage et abroger le droit systématique d'un étranger résidant en France, souvent polygame, à faire venir sa famille. Enfin, dernière pompe aspirante, le système d'asile. Dans 80 % des cas, les 80 000 demandeurs d'asile ne font en réalité l'objet d'aucune persécution dans leur pays et restent en France après avoir été déboutés. Ils doivent être immédiatement expulsés.
Paris-Match.- Avec son nouveau projet de loi, Nicolas Sarkozy ne compte-t-il pas mieux contrôler l'immigration ?
Philippe de Villiers.- Il veut ajouter, avec ses quotas d'immigration, une immigration du travail à l'immigration familiale, dans un pays qui a 2,5 millions de chômeurs. Il n'a rien fait pour arrêter les flux ni pour interdire la polygamie, la fraude au mariage. Pis, il refuse d'appliquer la loi de finances de 2003, qui prévoit un ticket modérateur pour les 200 000 immigrés illégaux bénéficiaires de soins gratuits. Il a aboli la double peine pour les citoyens criminels et il veut instaurer la discrimination positive, qui est une sorte de préférence étrangère.
Paris-Match.- Selon vous, quelle place sera accordée au débat sur l'immigration pendant la campagne présidentielle ?
Philippe de Villiers.- Une place centrale. Je pense que la désintégration de la France sous les coups du mondialisme et du communautarisme angoisse les Français : allons-nous disparaître ? Que faire de la France ? Et que faire avec l'Europe ? L'Europe turque ? Comment endiguer l'islamisation progressive de la société française ?
(Source http://www.mpf-villiers.com, le 9 novembre 2005)
Philippe de Villiers.- Je propose que l'on mette en place une grande politique française qui traite le problème en amont et en aval. En amont : il s'agit de tarir la source des migrations par un plan de sauvetage et de co- développement avec l'Afrique, à l'image de la coopération Vendée-Bénin qui donne des résultats exceptionnels. Nous avons financé une multitude de projets d'écoles professionnelles dans les secteurs de l'agriculture, de la mécanique et des services. Je propose le système suivant : un pays africain parrainé par un département français. En aval, il faut stopper l'immigration en coupant les 5 pompes aspirantes. Première pompe : les frontières passoires. Il faut braver Bruxelles, rétablir tous les contrôles fixes et créer une garde national qui empêchera les sans-papiers de pénétrer sur notre territoire.
Deuxième pompe, la nationalité automatique. On ne deviendrait français qu'à la suite d'un serment solennel devant le drapeau tricolore.
Paris-Match.- Et la troisième pompe aspirante ?
Philippe de Villiers.- Ce sont les privilèges exorbitants des migrants illégaux qui ont droit à l'inscription automatique de leurs enfants à l'école et aux soins gratuits sans ticket modérateur. Je propose qu'on supprime tous ces droits aux illégaux sauf un seul, le billet de retour ! Quatrième pompe aspirante, le regroupement familial. Sur les 217 000 migrants réguliers en 2003, 100 000 sont entrés sur la base d'un motif familial. Il faut mettre fin à la fraude au mariage et abroger le droit systématique d'un étranger résidant en France, souvent polygame, à faire venir sa famille. Enfin, dernière pompe aspirante, le système d'asile. Dans 80 % des cas, les 80 000 demandeurs d'asile ne font en réalité l'objet d'aucune persécution dans leur pays et restent en France après avoir été déboutés. Ils doivent être immédiatement expulsés.
Paris-Match.- Avec son nouveau projet de loi, Nicolas Sarkozy ne compte-t-il pas mieux contrôler l'immigration ?
Philippe de Villiers.- Il veut ajouter, avec ses quotas d'immigration, une immigration du travail à l'immigration familiale, dans un pays qui a 2,5 millions de chômeurs. Il n'a rien fait pour arrêter les flux ni pour interdire la polygamie, la fraude au mariage. Pis, il refuse d'appliquer la loi de finances de 2003, qui prévoit un ticket modérateur pour les 200 000 immigrés illégaux bénéficiaires de soins gratuits. Il a aboli la double peine pour les citoyens criminels et il veut instaurer la discrimination positive, qui est une sorte de préférence étrangère.
Paris-Match.- Selon vous, quelle place sera accordée au débat sur l'immigration pendant la campagne présidentielle ?
Philippe de Villiers.- Une place centrale. Je pense que la désintégration de la France sous les coups du mondialisme et du communautarisme angoisse les Français : allons-nous disparaître ? Que faire de la France ? Et que faire avec l'Europe ? L'Europe turque ? Comment endiguer l'islamisation progressive de la société française ?
(Source http://www.mpf-villiers.com, le 9 novembre 2005)