Texte intégral
J'ai rencontré le Dr. Nabil Chaath, vice-Premier ministre et ministre de l'Information de l'Autorité palestinienne.
J'ai abordé avec le vice-Premier ministre palestinien les questions du retrait de Gaza et des conditions de la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
La France reste fermement engagée en faveur du Processus de paix. Elle continuera avec l'Union européenne d'apporter sa coopération la plus étroite à la restructuration de l'administration palestinienne et de tout mettre en uvre pour que le retrait de Gaza s'inscrive dans un processus visant à assurer la viabilité politique et économique de l'ensemble des Territoires palestiniens.
Ce processus, naturellement, implique la fin des violences. Depuis cinq mois, elles avaient très sensiblement diminué du fait des engagements des deux parties, et des accords entre Palestiniens. C'est pourquoi j'ai exprimé à M. Chaath la plus vive indignation qu'a suscité en France l'attentat perpétré hier par un kamikaze palestinien dans la ville israélienne de Netanya, qui a tué quatre Israéliennes.
Comme l'avait fait l'Autorité palestinienne, M. Chaath a condamné dans les termes les plus fermes et les plus absolus cet acte odieux et révoltant. Celui-ci intervient à la veille d'un mouvement important, le retrait israélien de la bande de Gaza, qui est de nature à relancer le Processus de paix.
Nous avons enfin évoqué nos relations bilatérales, et notamment l'importante coopération que la France mène dans les Territoires palestiniens pour construire l'Etat de droit et développer les Territoires.
Et la France appuie totalement M. Wolfensohn, les projets de son plan, qu'il a développés au G8, pour obtenir l'assurance financière de son exécution et en particulier, pour le port, l'aéroport, l'organisation des structures laissées par les Israéliens à Gaza. Tout cela, la France et l'Union européenne l'accompagneront.
Q -Pour l'évacuation de Gaza et la poursuite du retrait israélien de la Cisjordanie, en vue de la visite de M. Sharon dans deux semaines, qu'est-ce que la France pourrait faire vraiment pour que ce retrait de Gaza soit une partie de la Feuille de route et une solution globale ?
R - Aujourd'hui, la communauté internationale est consciente que, dans cette région du monde où beaucoup de choses ont changé depuis un an, il y a une opportunité historique. Cette opportunité historique vient du fait qu'il y a une décision israélienne de se désengager de Gaza. Nous en prenons acte. Pour nous, c'est quelque chose qui fait partie des choses positives et nous souhaitons que ce désengagement de Gaza s'accompagne d'un processus politique défini par la Feuille de route. Cela nous paraît très simple. C'est notre manière d'aborder le sujet, qui est un sujet, comme nous l'avons toujours dit, qui doit être traité. J'en ai parlé à Mme Rice. Evidemment, nous prenons acte du désengagement et nous souhaitons, et les Américains aussi, qu'il y ait un processus politique.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juillet 2005)