Texte intégral
Chaque année depuis soixante ans, la France et le monde commémorent le débarquement du 6 juin 1944.
D'âge en âge, de générations en générations, les hommes et les femmes épris de liberté font mémoire de ce jour unique dans l'Histoire.
Ils se souviennent de chacun des héros du " D-Day " tombés au champ d'honneur, ici à " Utah ", comme à " Juno ", à " Sword ", à " Gold ", à " Omaha ", ici, comme, à Arromanches, à la Pointe du Hoc, à Ouistreham, à Sainte-Mère-Eglise, à Plumelec et ailleurs encore.
Ils se souviennent du courage prodigieux, dont firent preuve tous ces hommes d'honneur venus d'Amérique, du Royaume-Uni, du Canada, du Commonwealth, et de maintes nations d'Europe et du monde.
Ils se souviennent qu'ils partaient à l'assaut du IIIe Reich pour rendre à l'Europe sa liberté, et aux hommes leur dignité.
Sur le lieu de leur exploit immortel, 61 ans plus tard, au nom du Gouvernement, je veux dire aux vétérans présents aujourd'hui, et à ceux qui sont unis à nous par la pensée, l'indéfectible reconnaissance des Françaises et des Français.
L'année dernière, les cérémonies mémorables du Soixantième anniversaire ont manifesté, de façon éclatante, la gratitude des hommes du monde entier et la gloire éternelle des vainqueurs du " Jour le plus long ".
Au-delà de l'hommage exceptionnel des chefs d'Etats et de Gouvernements venus de toute la planète, les peuples, et singulièrement le peuple de France, leur ont manifesté leur admiration sans limite.
Ici, en secteur américain, sur cette terre sacrée où disparurent tant de fils des Etats-Unis, après m'être rendu à Colleville où reposent les martyrs d'Omaha-la-sanglante, je réitère solennellement les propos tenus l'année dernière par le Président de la République, Monsieur Jacques CHIRAC, devant le Président des Etats-Unis, Monsieur George W. BUSH : " des plaines de Yorktown aux plages de Normandie, dans la souffrance de ces conflits mondiaux qui ont déchiré le siècle écoulé, nos deux pays, nos deux peuples ont défendu côte à côte, dans la fraternité, du sang versé, une certaine idée de l'homme, une certaine idée du monde. [] La France qui a connu la longue épreuve de la guerre et de l'occupation, sait tout ce qu'elle doit aux Etats-Unis d'Amérique, à l'engagement du Président ROOSEVELT, à l'action du Général EISENHOWER ".
Avec force, lors de la cérémonie d'Arromanches, le chef de l'Etat a étendu ce légitime hommage à chacun de nos Alliés. Je salue les membres du corps diplomatique qui représentent aujourd'hui ces nations amies pour toujours.
Jamais, nous n'oublierons aucun de ceux qui nous ont rendu notre liberté et notre souveraineté.
Jamais, nous n'oublierons nos compatriotes qui les épaulèrent dans ce combat décisif. Parachutistes, marins, aviateurs et combattants de la France Libre, soldats de l'ombre de la Résistance intérieure, à la suite du Général de Gaulle, ils se sont magnifiquement battus. Ils ont relevé notre honneur.
" Overlord ", cette épopée libératrice, sans précédent dans l'Histoire, n'est pas allé sans drames, ni souffrances, pour les populations civiles. Deuils, séparations et destructions ont cruellement blessé les Normands. Aux parlementaires, aux élus, aux habitants, je redis que la Nation mesure le prix payé par la Normandie en ces mois essentiels pour l'avenir de la patrie et du continent.
Mesdames et Messieurs,
cette année, dans la paisibilité retrouvée des commémorations annuelles,
sur ces lieux qui inspirent toujours émotion et gravité,
nos sentiments de respect pour tous ceux qui ont écrit cette page d'histoire incomparable n'en sont que plus profonds.
Notre présence atteste de leur pérennité.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 juin 2005)
D'âge en âge, de générations en générations, les hommes et les femmes épris de liberté font mémoire de ce jour unique dans l'Histoire.
Ils se souviennent de chacun des héros du " D-Day " tombés au champ d'honneur, ici à " Utah ", comme à " Juno ", à " Sword ", à " Gold ", à " Omaha ", ici, comme, à Arromanches, à la Pointe du Hoc, à Ouistreham, à Sainte-Mère-Eglise, à Plumelec et ailleurs encore.
Ils se souviennent du courage prodigieux, dont firent preuve tous ces hommes d'honneur venus d'Amérique, du Royaume-Uni, du Canada, du Commonwealth, et de maintes nations d'Europe et du monde.
Ils se souviennent qu'ils partaient à l'assaut du IIIe Reich pour rendre à l'Europe sa liberté, et aux hommes leur dignité.
Sur le lieu de leur exploit immortel, 61 ans plus tard, au nom du Gouvernement, je veux dire aux vétérans présents aujourd'hui, et à ceux qui sont unis à nous par la pensée, l'indéfectible reconnaissance des Françaises et des Français.
L'année dernière, les cérémonies mémorables du Soixantième anniversaire ont manifesté, de façon éclatante, la gratitude des hommes du monde entier et la gloire éternelle des vainqueurs du " Jour le plus long ".
Au-delà de l'hommage exceptionnel des chefs d'Etats et de Gouvernements venus de toute la planète, les peuples, et singulièrement le peuple de France, leur ont manifesté leur admiration sans limite.
Ici, en secteur américain, sur cette terre sacrée où disparurent tant de fils des Etats-Unis, après m'être rendu à Colleville où reposent les martyrs d'Omaha-la-sanglante, je réitère solennellement les propos tenus l'année dernière par le Président de la République, Monsieur Jacques CHIRAC, devant le Président des Etats-Unis, Monsieur George W. BUSH : " des plaines de Yorktown aux plages de Normandie, dans la souffrance de ces conflits mondiaux qui ont déchiré le siècle écoulé, nos deux pays, nos deux peuples ont défendu côte à côte, dans la fraternité, du sang versé, une certaine idée de l'homme, une certaine idée du monde. [] La France qui a connu la longue épreuve de la guerre et de l'occupation, sait tout ce qu'elle doit aux Etats-Unis d'Amérique, à l'engagement du Président ROOSEVELT, à l'action du Général EISENHOWER ".
Avec force, lors de la cérémonie d'Arromanches, le chef de l'Etat a étendu ce légitime hommage à chacun de nos Alliés. Je salue les membres du corps diplomatique qui représentent aujourd'hui ces nations amies pour toujours.
Jamais, nous n'oublierons aucun de ceux qui nous ont rendu notre liberté et notre souveraineté.
Jamais, nous n'oublierons nos compatriotes qui les épaulèrent dans ce combat décisif. Parachutistes, marins, aviateurs et combattants de la France Libre, soldats de l'ombre de la Résistance intérieure, à la suite du Général de Gaulle, ils se sont magnifiquement battus. Ils ont relevé notre honneur.
" Overlord ", cette épopée libératrice, sans précédent dans l'Histoire, n'est pas allé sans drames, ni souffrances, pour les populations civiles. Deuils, séparations et destructions ont cruellement blessé les Normands. Aux parlementaires, aux élus, aux habitants, je redis que la Nation mesure le prix payé par la Normandie en ces mois essentiels pour l'avenir de la patrie et du continent.
Mesdames et Messieurs,
cette année, dans la paisibilité retrouvée des commémorations annuelles,
sur ces lieux qui inspirent toujours émotion et gravité,
nos sentiments de respect pour tous ceux qui ont écrit cette page d'histoire incomparable n'en sont que plus profonds.
Notre présence atteste de leur pérennité.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 juin 2005)