Texte intégral
Monsieur le Président du Sénat de la République tchèque,
Madame et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs,
Après le temps de la convivialité, qui nous a réunis, à la mairie de Darney, grâce à l'hospitalité de son Maire, M. Jacques DUMOULIN, voici venu le temps du souvenir, le temps de la mémoire.
Du souvenir du combat mené, trop souvent au prix de leur vie, par nos Anciens, qu'ils soient tchèques ou français, afin de garantir la liberté et de permettre l'indépendance.
Sur cette terre de Lorraine, si durement éprouvée par tant de combats successifs, de nombreux héros tchèques et français, souvent anonymes, sont tombés pour que puisse se construire une Europe prospère, démocratique et pacifique.
Près d'un siècle après, nous autres, Tchèques et Français, pouvons être fiers du chemin parcouru, nous qui vivons dans une Europe élargie, réconciliée avec elle-même, quelles que soient les vicissitudes de ces derniers mois.
Nos drapeaux flottant côte à côte sur l'esplanade du monument franco-tchèque de Darney symbolisent mieux qu'un long discours les exceptionnels liens d'amitié qui unissent nos deux peuples, hier frères d'armes pour une seule et même cause : la liberté, l'honneur et le bonheur de l'homme.
Ici-même où nous sommes réunis aujourd'hui, se déployaient les baraquements du camp Kléber, où des volontaires tchèques affluèrent en juin 1918, par milliers, en provenance du sud-ouest de la France.
Le Président Raymond POINCARÉ leur remit, le 30 juin 1918, un drapeau tchécoslovaque offert par la Ville de Paris, confirmant ainsi solennellement, sur le front des troupes et en présence du Secrétaire Général du Conseil national tchécoslovaque, M. Edouard BENES, le droit à l'indépendance.
Ce droit que les Français furent les premiers, parmi les alliés, à reconnaître aux Tchèques et aux Slovaques.
La gerbe que nous allons déposer, aux couleurs communes des drapeaux tchèque et français -encore un symbole de notre unité-, témoigne de notre reconnaissance aux acteurs illustres, humbles ou anonymes de ces événements, à la fois si lointains et si proches. Si proches pour un homme de l'Est comme moi, dont la famille a souffert de ces guerres atroces.
Monsieur le Président,
En souhaitant vous déplacer personnellement à Darney, vous avez voulu manifester avec éclat la force et la continuité du lien d'amitié qui unit nos deux pays. Permettez-moi de vous en remercier chaleureusement.
Vive la République tchèque !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-tchèque !
Et gloire aux anciens combattants. Qu'ils reposent en paix !
(Source http://www.senat.fr, le 6 octobre 2005)
Madame et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs,
Après le temps de la convivialité, qui nous a réunis, à la mairie de Darney, grâce à l'hospitalité de son Maire, M. Jacques DUMOULIN, voici venu le temps du souvenir, le temps de la mémoire.
Du souvenir du combat mené, trop souvent au prix de leur vie, par nos Anciens, qu'ils soient tchèques ou français, afin de garantir la liberté et de permettre l'indépendance.
Sur cette terre de Lorraine, si durement éprouvée par tant de combats successifs, de nombreux héros tchèques et français, souvent anonymes, sont tombés pour que puisse se construire une Europe prospère, démocratique et pacifique.
Près d'un siècle après, nous autres, Tchèques et Français, pouvons être fiers du chemin parcouru, nous qui vivons dans une Europe élargie, réconciliée avec elle-même, quelles que soient les vicissitudes de ces derniers mois.
Nos drapeaux flottant côte à côte sur l'esplanade du monument franco-tchèque de Darney symbolisent mieux qu'un long discours les exceptionnels liens d'amitié qui unissent nos deux peuples, hier frères d'armes pour une seule et même cause : la liberté, l'honneur et le bonheur de l'homme.
Ici-même où nous sommes réunis aujourd'hui, se déployaient les baraquements du camp Kléber, où des volontaires tchèques affluèrent en juin 1918, par milliers, en provenance du sud-ouest de la France.
Le Président Raymond POINCARÉ leur remit, le 30 juin 1918, un drapeau tchécoslovaque offert par la Ville de Paris, confirmant ainsi solennellement, sur le front des troupes et en présence du Secrétaire Général du Conseil national tchécoslovaque, M. Edouard BENES, le droit à l'indépendance.
Ce droit que les Français furent les premiers, parmi les alliés, à reconnaître aux Tchèques et aux Slovaques.
La gerbe que nous allons déposer, aux couleurs communes des drapeaux tchèque et français -encore un symbole de notre unité-, témoigne de notre reconnaissance aux acteurs illustres, humbles ou anonymes de ces événements, à la fois si lointains et si proches. Si proches pour un homme de l'Est comme moi, dont la famille a souffert de ces guerres atroces.
Monsieur le Président,
En souhaitant vous déplacer personnellement à Darney, vous avez voulu manifester avec éclat la force et la continuité du lien d'amitié qui unit nos deux pays. Permettez-moi de vous en remercier chaleureusement.
Vive la République tchèque !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-tchèque !
Et gloire aux anciens combattants. Qu'ils reposent en paix !
(Source http://www.senat.fr, le 6 octobre 2005)