Texte intégral
Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis particulièrement heureux de recevoir aujourd'hui, à la Présidence du Sénat, avec mes collègues et amis sénateurs, le Président de la République d'Afghanistan et sa délégation.
Beaucoup de raisons justifient ce sentiment mais le temps m'étant compté, je n'en retiendrai que cinq.
Premièrement, l'Afghanistan est, depuis de nombreuses décennies, un pays ami de la France, comme la France est, depuis toujours, une amie fidèle de l'Afghanistan.
Les Français ont pour les Afghans une affection particulière. Ils ne les ont jamais oubliés durant ces terribles et nombreuses années de guerre. En amis et alliés sincères, nous nous réjouissons tout particulièrement de la transition démocratique dans laquelle votre pays s'est engagé, avec un succès actuellement à la hauteur du courage que vous déployez.
Deuxièmement, l'Afghanistan est aujourd'hui à un moment clé de son histoire, quinze jours après la tenue des élections parlementaires du 18 septembre, qui se sont déroulées dans le calme, presque un an jour pour jour après votre brillante élection à la Présidence de la République et quelques semaines avant l'installation du futur Parlement afghan, à la mise en place duquel le Sénat est fier d'avoir directement contribué.
Permettez-moi à cet égard de saluer la présence parmi nous de vos compatriotes actuellement en stage dans nos services pour se former à leurs futures fonctions de fonctionnaires parlementaires. Je salue également les administrateurs du Sénat qui se sont rendus à Kaboul pour transmettre leur savoir et leur expertise.
Troisièmement, l'Afghanistan est un exemple de coopération internationale entre États réussie, grâce à une coopération entre Afghans également réussie. La transition démocratique actuellement à l'oeuvre est en quelque sorte le résultat d'un double consensus : international et intérieur.
Quatrièmement, la stabilité de l'Afghanistan est indispensable à la sécurité du monde. Le courage et la force de caractère de votre peuple, alliés à la détermination des démocraties occidentales, ont permis d'engager rapidement une lutte résolue et sans merci contre le terrorisme international.
Beaucoup reste à faire en ce domaine et il nous faut déplorer encore trop d'attentats, mais chacun sait que plusieurs périls ont déjà été déjoués. Là aussi, il nous faut continuer de travailler ensemble.
Cinquièmement, l'Afghanistan constitue aujourd'hui un motif d'espoir en montrant que la détermination, le courage et l'action collective peuvent donner des résultats. C'est un encouragement à poursuivre dans cette voie, à préférer le dialogue à la guerre, le droit à la force, la volonté à la lâcheté, le compromis à la compromission, le courage à la facilité.
Pour toutes ces raisons, Monsieur le Président de la République, c'est un grand honneur pour le Sénat de la République française de vous accueillir aujourd'hui.
Mais j'ai assez parlé et je vais maintenant vous laisser la parole, pour que vous nous exposiez la situation dans votre pays.
Si vous en êtes d'accord, après votre intervention, je vous poserai une ou deux questions, avant de laisser à mes collègues le soin de vous interroger à leur tour.
Monsieur le Président, vous avez la parole !
(Source http://www.senat.fr, le 7 octobre 2005)