Interview de M. Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, dans "Le Point" du 13 octobre 2005, sur les relations entre le MPF et le Front national.

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Média : Le Point

Texte intégral

Le Point.- Jean-Marie Le Pen vous surnomme "Duplicator" et "Contrefacteur" en clin d'oeil à Besancenot. Pourquoi dit-il que vous l'imitez ?
Philippe de Villiers.- Peut-être parce qu'il panique un peu... En tout cas, quand on cède à la tentation de ne parler que de son voisin, on risque de tomber sous hypnose comme dans la fable de La Fontaine "Le renard et les poulets d'Inde". A force d'observer le renard qui les guette, les dindons réfugiés sur un arbre finissent éblouis et tombent.
Le Point.- Vous êtes donc le renard de M. Le Pen ?
Philippe de Villiers.- Je n'ai pas cette impression, mais si j'occupe à ce point ses fantasmes, c'est que je suis très présent sur des problèmes qui préoccupent les Français. Je brise le politiquement correct et je parle comme ils m'ont parlé pendant la campagne référendaire. Je ne fais pas du Le Pen en moins bien, je fais du Villiers en mieux, et ça marche pas mal.
Le Point.- On vous accuse aussi de déposséder Marine Le Pen de son héritage avant même qu'elle hérite...
Philippe de Villiers.- Les seuls dépossédés, ce sont les Français qui souffrent dans les territoires perdus de la République. Ceux qui, sans emploi, sans logement, vivent au contact de la poudre, de la peur et de la haine. Je suis trop préoccupé par cette souffrance pour me préoccuper du milieu politique. Je ne m'intéresse ni à la Marine ni d'ailleurs à la Royal.

(Source http://www.mpf-villiers.com, le 17 octobre 2005)