Texte intégral
Monsieur le Secrétaire général,
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Ministres,
Madame et Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Laissez-moi d'abord vous dire l'honneur et la joie que j'éprouve à vous recevoir à la Présidence du Sénat, dans ce Petit Luxembourg si riche en souvenirs historiques et politiques.
Je suis heureux de vous retrouver, presque deux ans, jour pour jour, après notre rencontre à Hanoi, en mai 2003, à l'occasion de ma visite officielle au Vietnam, alors que sévissait l'épidémie redoutable de pneumopathie atypique - si parfaitement et rapidement maîtrisée par les autorités vietnamiennes. Aujourd'hui, c'est à mon tour de vous accueillir, pour clore en quelque sorte une visite à Paris bien remplie, qui vous aura permis de rencontrer les plus hautes autorités de notre République.
Monsieur le Secrétaire général,
Le Vietnam et la France sont deux grands et vieux pays, dont l'amitié doit beaucoup à l'histoire.
A l'histoire, mais pas seulement.
Comme beaucoup de mes concitoyens, j'aime votre pays, j'aime votre peuple, j'aime vos paysages, j'aime votre culture.
Sans méconnaître les ruptures, je retiens surtout cette continuité, qui forge et façonne le partenariat historique et exemplaire construit ensemble.
Le Vietnam poursuit ses progrès économiques et sociaux. Il est désormais aux portes de l'Organisation Mondiale du Commerce, et vous savez que la France appuie activement sa candidature.
Le Vietnam s'ouvre et s'intègre à l'ensemble constitué par une Asie du sud-est dynamique et, au-delà, par une Asie avec laquelle l'Europe doit renforcer un dialogue encore trop timide. Ce fut l'objet, à Hanoi, en octobre dernier, du 5ème Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe et d'Asie, auquel participait le Président de la République française. Ce fut un succès. Pour le Vietnam. Pour l'Europe. Pour l'Europe et le Vietnam.
Nous avons là une occasion unique de faire du couple franco-vietnamien le moteur d'un dialogue audacieux entre deux continents qui ne se parlent pas assez : ne laissons pas passer cette opportunité.
Car de même qu'il y a une exception française en Europe, il y a une exception vietnamienne en Asie. Deux exceptions ne peuvent que s'entendre et se comprendre...
Monsieur le Secrétaire général,
Le Vietnam poursuit ses progrès économiques et sociaux, mais aussi son développement humain. Avec ses 80 millions d'habitants, le Vietnam est d'abord et avant tout riche de sa jeunesse, d'une jeunesse de plus en plus instruite, d'une jeunesse de mieux en mieux formée. En faisant ce pari, qui est celui de l'intelligence, votre pays fait le pari de l'avenir. Bravo !
La France ne ménage pas ses efforts pour vous soutenir dans cette voie. De nombreux projets de coopération sont là pour le prouver.
Projets d'ailleurs parfois directement financés par le Sénat, qui a avec le Vietnam l'une de ses coopérations parlementaires les plus actives.
Monsieur le Secrétaire général,
Je voudrais évoquer un autre pari que nous devons faire ensemble : celui du dialogue dans la diversité.
Diversité culturelle, d'abord, priorité que nous partageons, notamment dans les enceintes internationales.
Diversité linguistique, ensuite : je suis heureux des actions que mène la France au Vietnam, pour soutenir sa langue. Vous pouvez néanmoins nous aider à la promouvoir encore plus, en particulier au sein même du système éducatif vietnamien, en assurant, par exemple, la pérennité des classes bilingues.
Diversité, enfin, pour réussir l'ouverture sur le monde.
La diversité ne se limite pas à la préservation d'un héritage, fut-il prestigieux : elle est un projet qui dessine un avenir choisi, délibéré et résolu. Voici les raisons de votre adhésion à la francophonie ; voilà les motifs de votre engagement en faveur des valeurs politiques, éthiques et culturelles du monde francophone.
Monsieur le Secrétaire général,
Votre pays fait partie des tout premiers bénéficiaires de l'aide publique au développement mise en oeuvre par l'Europe et la France.
C'est un témoignage de considération pour les progrès que vous avez accomplis, notamment en matière de lutte contre la pauvreté.
C'est aussi l'expression d'un espoir et d'une attente. La France s'est toujours engagée en faveur de la solidarité internationale.
Mais ses dirigeants doivent être assurés envers leurs concitoyens -qui connaissent aussi leurs difficultés- que l'effort consenti en faveur des uns se traduit par un progrès pour tous.
C'est bien sûr ma conviction, mais, par votre action, vous devez nous aider à faire de cette conviction une évidence partagée par tous. Vous pouvez le faire en mettant en oeuvre rapidement les projets de développement, en rationalisant la gestion publique, en garantissant aux investisseurs étrangers une sécurité juridique et financière supérieure, en poursuivant, enfin, dans la voie, difficile mais nécessaire, de la réforme administrative.
Dois-je rappeler que la France est, en termes d'aide au développement, mais aussi d'investissements privés, le premier partenaire occidental du Vietnam. C'est un atout qu'il nous faut conserver et conforter. Ensemble.
Monsieur le Secrétaire général,
Il y a enfin une autre voie, et vous comprendrez que je termine par là. C'est celle de la coopération interparlementaire, particulièrement active entre nos deux pays, grâce à un groupe interparlementaire très dynamique, présidé aujourd'hui par le Questeur Gérard MIQUEL, et avant lui, par mon ami Jacques OUDIN, sénateur honoraire de la Vendée, ici présent, dont j'étais le prédécesseur. Vous avez, ici réunis, trois présidents ou anciens présidents du groupe France-Vietnam. Bel exemple de continuité, au service d'une même cause.
Je me réjouis du travail considérable réalisé entre nos deux assemblées - notamment avec la commission des finances du Sénat. Je me félicite des visites nombreuses que nous nous rendons, tantôt à Hanoi, tantôt à Paris, qu'il s'agisse de visites classiques ou de visites plus thématiques.
Je vous confirme le soutien du Sénat pour une coopération dont nous attendons tous beaucoup ainsi que sa volonté de poursuivre notre partenariat, par des missions de parlementaires ou d'administrateurs.
C'est notamment le sens de l'accord de coopération que j'ai signé avec l'Assemblée nationale vietnamienne, à Hanoi, en mai 2003.
Je me réjouis enfin que grâce au dynamisme inlassable de mon ami Jacque OUDIN, sénateur honoraire de Vendée et ancien président du groupe interparlementaire, soit prochainement mis en place, sous sa houlette, un Haut Conseil pour la coopération économique entre la France et le Vietnam.
D'ores et déjà, j'assure ce Haut Conseil du soutien du Sénat, qui ne manquera pas de participer aux travaux de cette structure, que je souhaite légère, créative et réactive.
Mais j'ai abusé de la parole ! Je vous la donne !
Avant, laissez-moi simplement dire bien fort :
Vive le Vietnam !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-vietnamienne !
(Source http://www.senat.fr, le 15 juin 2005)
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Ministres,
Madame et Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Laissez-moi d'abord vous dire l'honneur et la joie que j'éprouve à vous recevoir à la Présidence du Sénat, dans ce Petit Luxembourg si riche en souvenirs historiques et politiques.
Je suis heureux de vous retrouver, presque deux ans, jour pour jour, après notre rencontre à Hanoi, en mai 2003, à l'occasion de ma visite officielle au Vietnam, alors que sévissait l'épidémie redoutable de pneumopathie atypique - si parfaitement et rapidement maîtrisée par les autorités vietnamiennes. Aujourd'hui, c'est à mon tour de vous accueillir, pour clore en quelque sorte une visite à Paris bien remplie, qui vous aura permis de rencontrer les plus hautes autorités de notre République.
Monsieur le Secrétaire général,
Le Vietnam et la France sont deux grands et vieux pays, dont l'amitié doit beaucoup à l'histoire.
A l'histoire, mais pas seulement.
Comme beaucoup de mes concitoyens, j'aime votre pays, j'aime votre peuple, j'aime vos paysages, j'aime votre culture.
Sans méconnaître les ruptures, je retiens surtout cette continuité, qui forge et façonne le partenariat historique et exemplaire construit ensemble.
Le Vietnam poursuit ses progrès économiques et sociaux. Il est désormais aux portes de l'Organisation Mondiale du Commerce, et vous savez que la France appuie activement sa candidature.
Le Vietnam s'ouvre et s'intègre à l'ensemble constitué par une Asie du sud-est dynamique et, au-delà, par une Asie avec laquelle l'Europe doit renforcer un dialogue encore trop timide. Ce fut l'objet, à Hanoi, en octobre dernier, du 5ème Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe et d'Asie, auquel participait le Président de la République française. Ce fut un succès. Pour le Vietnam. Pour l'Europe. Pour l'Europe et le Vietnam.
Nous avons là une occasion unique de faire du couple franco-vietnamien le moteur d'un dialogue audacieux entre deux continents qui ne se parlent pas assez : ne laissons pas passer cette opportunité.
Car de même qu'il y a une exception française en Europe, il y a une exception vietnamienne en Asie. Deux exceptions ne peuvent que s'entendre et se comprendre...
Monsieur le Secrétaire général,
Le Vietnam poursuit ses progrès économiques et sociaux, mais aussi son développement humain. Avec ses 80 millions d'habitants, le Vietnam est d'abord et avant tout riche de sa jeunesse, d'une jeunesse de plus en plus instruite, d'une jeunesse de mieux en mieux formée. En faisant ce pari, qui est celui de l'intelligence, votre pays fait le pari de l'avenir. Bravo !
La France ne ménage pas ses efforts pour vous soutenir dans cette voie. De nombreux projets de coopération sont là pour le prouver.
Projets d'ailleurs parfois directement financés par le Sénat, qui a avec le Vietnam l'une de ses coopérations parlementaires les plus actives.
Monsieur le Secrétaire général,
Je voudrais évoquer un autre pari que nous devons faire ensemble : celui du dialogue dans la diversité.
Diversité culturelle, d'abord, priorité que nous partageons, notamment dans les enceintes internationales.
Diversité linguistique, ensuite : je suis heureux des actions que mène la France au Vietnam, pour soutenir sa langue. Vous pouvez néanmoins nous aider à la promouvoir encore plus, en particulier au sein même du système éducatif vietnamien, en assurant, par exemple, la pérennité des classes bilingues.
Diversité, enfin, pour réussir l'ouverture sur le monde.
La diversité ne se limite pas à la préservation d'un héritage, fut-il prestigieux : elle est un projet qui dessine un avenir choisi, délibéré et résolu. Voici les raisons de votre adhésion à la francophonie ; voilà les motifs de votre engagement en faveur des valeurs politiques, éthiques et culturelles du monde francophone.
Monsieur le Secrétaire général,
Votre pays fait partie des tout premiers bénéficiaires de l'aide publique au développement mise en oeuvre par l'Europe et la France.
C'est un témoignage de considération pour les progrès que vous avez accomplis, notamment en matière de lutte contre la pauvreté.
C'est aussi l'expression d'un espoir et d'une attente. La France s'est toujours engagée en faveur de la solidarité internationale.
Mais ses dirigeants doivent être assurés envers leurs concitoyens -qui connaissent aussi leurs difficultés- que l'effort consenti en faveur des uns se traduit par un progrès pour tous.
C'est bien sûr ma conviction, mais, par votre action, vous devez nous aider à faire de cette conviction une évidence partagée par tous. Vous pouvez le faire en mettant en oeuvre rapidement les projets de développement, en rationalisant la gestion publique, en garantissant aux investisseurs étrangers une sécurité juridique et financière supérieure, en poursuivant, enfin, dans la voie, difficile mais nécessaire, de la réforme administrative.
Dois-je rappeler que la France est, en termes d'aide au développement, mais aussi d'investissements privés, le premier partenaire occidental du Vietnam. C'est un atout qu'il nous faut conserver et conforter. Ensemble.
Monsieur le Secrétaire général,
Il y a enfin une autre voie, et vous comprendrez que je termine par là. C'est celle de la coopération interparlementaire, particulièrement active entre nos deux pays, grâce à un groupe interparlementaire très dynamique, présidé aujourd'hui par le Questeur Gérard MIQUEL, et avant lui, par mon ami Jacques OUDIN, sénateur honoraire de la Vendée, ici présent, dont j'étais le prédécesseur. Vous avez, ici réunis, trois présidents ou anciens présidents du groupe France-Vietnam. Bel exemple de continuité, au service d'une même cause.
Je me réjouis du travail considérable réalisé entre nos deux assemblées - notamment avec la commission des finances du Sénat. Je me félicite des visites nombreuses que nous nous rendons, tantôt à Hanoi, tantôt à Paris, qu'il s'agisse de visites classiques ou de visites plus thématiques.
Je vous confirme le soutien du Sénat pour une coopération dont nous attendons tous beaucoup ainsi que sa volonté de poursuivre notre partenariat, par des missions de parlementaires ou d'administrateurs.
C'est notamment le sens de l'accord de coopération que j'ai signé avec l'Assemblée nationale vietnamienne, à Hanoi, en mai 2003.
Je me réjouis enfin que grâce au dynamisme inlassable de mon ami Jacque OUDIN, sénateur honoraire de Vendée et ancien président du groupe interparlementaire, soit prochainement mis en place, sous sa houlette, un Haut Conseil pour la coopération économique entre la France et le Vietnam.
D'ores et déjà, j'assure ce Haut Conseil du soutien du Sénat, qui ne manquera pas de participer aux travaux de cette structure, que je souhaite légère, créative et réactive.
Mais j'ai abusé de la parole ! Je vous la donne !
Avant, laissez-moi simplement dire bien fort :
Vive le Vietnam !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-vietnamienne !
(Source http://www.senat.fr, le 15 juin 2005)