Texte intégral
Monsieur le Député (Philippe FOLLIOT),
Monsieur le Président de la Communauté de Communes (M. AZAIS),
Madame le Maire,
Monsieur le Directeur (M. PAYAN),
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Nous voici presque arrivés au terme de cette visite et je tiens en premier lieu à remercier chaleureusement Philippe FOLLIOT pour le programme très riche de ce déplacement.
J'éprouve toujours un vrai plaisir à parcourir les régions françaises car je ne cesse d'y découvrir de véritables trésors touristiques.
Ce qu'il m'a été donné de voir aujourd'hui, les site naturels de Peyro-Clabado et le Pont Vieux de Brassac, aussi bien que les sites aménagés du complexe aqualudique de Saint-Michel ou la base Aventure Parc ici-même me confortent dans ma mission de VRP du tourisme français à l'étranger.
La richesse (unique dans le monde pour un petit pays comme le nôtre) de notre offre touristique est un atout considérable aujourd'hui. Nous devons en prendre conscience et nous en montrer digne.
Car le tourisme est devenu l'une des premières industries au monde : c'est déjà le premier employeur mondial et la croissance des arrivées internationales demeure très élevée : +10% en 2004, +5 à 7% en 2005 selon les estimations récentes de l'Organisation mondiale du Tourisme.
Pour autant, l'attractivité touristique d'un pays n'est jamais acquise et si la France a conservé en 2004 sa place de première destination mondiale, la concurrence s'est aiguisée : plus de 600 destinations investissent aujourd'hui dans la promotion contre 50 seulement il y a 20 ans.
Nous l'observons clairement depuis quelques années, les Français hésitent de moins en moins à voyager à l'étranger même si 65% d'entre eux continuent de passer leurs vacances en France.
Nous devons donc nous battre sur deux fronts :
- fidéliser cette clientèle hexagonale que nous disputent nos voisins italiens, espagnols et maintenant croates. Et attirer les visiteurs étrangers qui doivent découvrir les régions françaises dont le potentiel reste sous-exploité.
Pour atteindre ces deux objectifs, j'ai défini, depuis mon arrivée au Ministère délégué au Tourisme il y a 3 ans, une stratégie qui se décline autour de 3 grandes priorités :
1. Renforcer les moyens dédiés à la promotion de la France sur les marchés extérieurs. Cette mission est confiée à un GIE qui regroupe 1300 adhérents, professionnels ou institutionnels : Maison de la France. De gigantesques marchés sont en train de naître, comme la Chine et bientôt l'Inde. Nous devons les conquérir en leurs proposant des produits adaptés.
2. Réaliser la meilleure adaptation possible, pour la qualité de notre offre. C'est pour cela que j'ai lancé le Plan Qualité France qui permet d'attribuer une marque de qualité unique aux prestations touristiques les plus performantes, baptisées " Qualité Tourisme ".
Les premières attributions ont eu lieu le 28 juin dernier et concernent près de 7 000 entreprises.
3. Le 3ème axe consiste à élargir au maximum nos bassins de clientèle. 10 millions de Français ne partent pas en vacances. Les jeunes, les seniors, les personnes handicapées ne sont pas toujours accueillies comme elles le devraient.
Nous pouvons leur proposer des aides au départ et la mise au norme des équipements grâce au label " Tourisme et handicap ".
Il ne s'agit pas ici seulement d'un souci de cohésion sociale, mais de véritables marchés, avec des besoins spécifiques.
C'est dans cet esprit par exemple que nous avons lancé une opération ciblée pour les seniors. Pour certains, les vacances sont un luxe inabordable. Dans le même temps, ils n'ont pas, contrairement aux actifs, des contraintes liées au rythmes scolaires et peuvent facilement partir " hors-saison ".
Nous leur proposons alors des séjours à prix réduits dans des équipements qui sont quasiment inutilisés en dehors de la saison estivale. C'est une opération gagnant-gagnant, qui permet d'allonger la durée d'utilisation des équipements touristiques et de fournir à des personnes en risque d'isolement des moments de détente et de convivialité très appréciés.
Nos voisins espagnols ont mis au point ce système depuis plus de 10 ans et nous envisageons, à court terme, des échanges entre nos deux pays.
Encore une fois, la finalité de cette politique n'est pas seulement sociale, elle est aussi largement économique. Car, comme l'a rappelé récemment le Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, le tourisme constitue un exceptionnel gisement potentiel d'emplois.
Les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration génèrent à eux-seuls plus de 700 000 emplois salariés et de nombreux emplois ne sont pas pourvus chaque année, entre 60 et 85 000, selon les estimations.
C'est un extraordinaire gâchis dans un pays qui compte plus de 10% de chômeurs.
Le Plan d'urgence pour l'emploi, proposé par le Premier Ministre, Dominique de VILLEPIN propose des solutions. Celle, par exemple d'offrir une prime de 1 000 euros pour tout chômeur de moins de 25 ans qui accepterait de reprendre un emploi dans un secteur en difficulté d'embauche. La restauration, qui peine à trouver des serveurs et des cuisiniers, est évidemment concernée et nous fondons beaucoup d'espoirs sur cette mesure.
Le contrat nouvelle embauche permettra, quant à lui, de lever les freins à l'embauche dans des petites et moyennes entreprise en facilitant les démarches afin de recruter plus facilement et plus rapidement.
Cette facilité, tout le monde la réclame. Elle ne rime pas avec précarité, elle rime avec métier. On ne peut pas à la fois se désespérer du chômage des jeunes et ne pas expérimenter chez nous les recettes qui ont réussi chez nos voisins européens, notamment anglais et danois.
Voilà, Mesdames et Messieurs, Chers Amis, les messages que je souhaitais vous adresser avant la fin de cette journée. Nous possédons les ressources et les atouts. Nous devons nous approprier de nouveaux outils pour progresser.
Les temps sont, certes, un peu moroses. Mais notre échec à obtenir les JO pour 2012 ne doit pas nous faire oublier d'autres échéances, très prometteuses pour le tourisme : les JO d'hiver à TURIN en 2006 qui nous permettront d'accueillir une partie des populations accréditées. Mais aussi et surtout la coupe du monde de rugby en 2007.
Je sais que je suis ici en terre d'ovalie, une terre de champions où l'on sait se battre contre l'adversité. Vous êtes donc particulièrement armés pour devenir également des champions de l'accueil.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 17 août 2005)
Monsieur le Président de la Communauté de Communes (M. AZAIS),
Madame le Maire,
Monsieur le Directeur (M. PAYAN),
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Nous voici presque arrivés au terme de cette visite et je tiens en premier lieu à remercier chaleureusement Philippe FOLLIOT pour le programme très riche de ce déplacement.
J'éprouve toujours un vrai plaisir à parcourir les régions françaises car je ne cesse d'y découvrir de véritables trésors touristiques.
Ce qu'il m'a été donné de voir aujourd'hui, les site naturels de Peyro-Clabado et le Pont Vieux de Brassac, aussi bien que les sites aménagés du complexe aqualudique de Saint-Michel ou la base Aventure Parc ici-même me confortent dans ma mission de VRP du tourisme français à l'étranger.
La richesse (unique dans le monde pour un petit pays comme le nôtre) de notre offre touristique est un atout considérable aujourd'hui. Nous devons en prendre conscience et nous en montrer digne.
Car le tourisme est devenu l'une des premières industries au monde : c'est déjà le premier employeur mondial et la croissance des arrivées internationales demeure très élevée : +10% en 2004, +5 à 7% en 2005 selon les estimations récentes de l'Organisation mondiale du Tourisme.
Pour autant, l'attractivité touristique d'un pays n'est jamais acquise et si la France a conservé en 2004 sa place de première destination mondiale, la concurrence s'est aiguisée : plus de 600 destinations investissent aujourd'hui dans la promotion contre 50 seulement il y a 20 ans.
Nous l'observons clairement depuis quelques années, les Français hésitent de moins en moins à voyager à l'étranger même si 65% d'entre eux continuent de passer leurs vacances en France.
Nous devons donc nous battre sur deux fronts :
- fidéliser cette clientèle hexagonale que nous disputent nos voisins italiens, espagnols et maintenant croates. Et attirer les visiteurs étrangers qui doivent découvrir les régions françaises dont le potentiel reste sous-exploité.
Pour atteindre ces deux objectifs, j'ai défini, depuis mon arrivée au Ministère délégué au Tourisme il y a 3 ans, une stratégie qui se décline autour de 3 grandes priorités :
1. Renforcer les moyens dédiés à la promotion de la France sur les marchés extérieurs. Cette mission est confiée à un GIE qui regroupe 1300 adhérents, professionnels ou institutionnels : Maison de la France. De gigantesques marchés sont en train de naître, comme la Chine et bientôt l'Inde. Nous devons les conquérir en leurs proposant des produits adaptés.
2. Réaliser la meilleure adaptation possible, pour la qualité de notre offre. C'est pour cela que j'ai lancé le Plan Qualité France qui permet d'attribuer une marque de qualité unique aux prestations touristiques les plus performantes, baptisées " Qualité Tourisme ".
Les premières attributions ont eu lieu le 28 juin dernier et concernent près de 7 000 entreprises.
3. Le 3ème axe consiste à élargir au maximum nos bassins de clientèle. 10 millions de Français ne partent pas en vacances. Les jeunes, les seniors, les personnes handicapées ne sont pas toujours accueillies comme elles le devraient.
Nous pouvons leur proposer des aides au départ et la mise au norme des équipements grâce au label " Tourisme et handicap ".
Il ne s'agit pas ici seulement d'un souci de cohésion sociale, mais de véritables marchés, avec des besoins spécifiques.
C'est dans cet esprit par exemple que nous avons lancé une opération ciblée pour les seniors. Pour certains, les vacances sont un luxe inabordable. Dans le même temps, ils n'ont pas, contrairement aux actifs, des contraintes liées au rythmes scolaires et peuvent facilement partir " hors-saison ".
Nous leur proposons alors des séjours à prix réduits dans des équipements qui sont quasiment inutilisés en dehors de la saison estivale. C'est une opération gagnant-gagnant, qui permet d'allonger la durée d'utilisation des équipements touristiques et de fournir à des personnes en risque d'isolement des moments de détente et de convivialité très appréciés.
Nos voisins espagnols ont mis au point ce système depuis plus de 10 ans et nous envisageons, à court terme, des échanges entre nos deux pays.
Encore une fois, la finalité de cette politique n'est pas seulement sociale, elle est aussi largement économique. Car, comme l'a rappelé récemment le Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, le tourisme constitue un exceptionnel gisement potentiel d'emplois.
Les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration génèrent à eux-seuls plus de 700 000 emplois salariés et de nombreux emplois ne sont pas pourvus chaque année, entre 60 et 85 000, selon les estimations.
C'est un extraordinaire gâchis dans un pays qui compte plus de 10% de chômeurs.
Le Plan d'urgence pour l'emploi, proposé par le Premier Ministre, Dominique de VILLEPIN propose des solutions. Celle, par exemple d'offrir une prime de 1 000 euros pour tout chômeur de moins de 25 ans qui accepterait de reprendre un emploi dans un secteur en difficulté d'embauche. La restauration, qui peine à trouver des serveurs et des cuisiniers, est évidemment concernée et nous fondons beaucoup d'espoirs sur cette mesure.
Le contrat nouvelle embauche permettra, quant à lui, de lever les freins à l'embauche dans des petites et moyennes entreprise en facilitant les démarches afin de recruter plus facilement et plus rapidement.
Cette facilité, tout le monde la réclame. Elle ne rime pas avec précarité, elle rime avec métier. On ne peut pas à la fois se désespérer du chômage des jeunes et ne pas expérimenter chez nous les recettes qui ont réussi chez nos voisins européens, notamment anglais et danois.
Voilà, Mesdames et Messieurs, Chers Amis, les messages que je souhaitais vous adresser avant la fin de cette journée. Nous possédons les ressources et les atouts. Nous devons nous approprier de nouveaux outils pour progresser.
Les temps sont, certes, un peu moroses. Mais notre échec à obtenir les JO pour 2012 ne doit pas nous faire oublier d'autres échéances, très prometteuses pour le tourisme : les JO d'hiver à TURIN en 2006 qui nous permettront d'accueillir une partie des populations accréditées. Mais aussi et surtout la coupe du monde de rugby en 2007.
Je sais que je suis ici en terre d'ovalie, une terre de champions où l'on sait se battre contre l'adversité. Vous êtes donc particulièrement armés pour devenir également des champions de l'accueil.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 17 août 2005)