Interview de M. François Hollande, premier secrétaire du PS, à "RTL" le 21 novembre 2005, sur le bilan du congrès du parti socialiste au Mans, et les négociations entre les diverses motions pour parvenir à une synthèse.

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Média : Emission L'Invité de RTL - RTL

Texte intégral

Q- Jean-Michel Aphatie : Bonjour François Hollande. Le Parti Socialiste a refait son unité ce week-end lors de son Congrès au Mans. Vous serez vous-même réélu Premier Secrétaire du Parti Socialiste jeudi, un poste que vous occupez depuis 1997. Les Français sont sévères avec vous, François Hollande : 58% d'entre eux, selon un récent sondage, jugent que vous n'avez pas été efficace à la tête du Parti Socialiste. Êtes-vous-vous vraiment l'homme de la situation qui s'ouvre désormais pour le Parti Socialiste ?
R- François Hollande : Vous avez une curieuse façon de voir l'actualité, mais c'est la vôtre.
Q- Jean-Michel Aphatie : Merci. Êtes-vous vous vraiment l'homme de la situation ?
R- Les Socialistes, en tout cas, ont choisi de faire le rassemblement, et ils l'ont fait autour du projet que je leur présentais. Il n'y avait pas, d'ailleurs, de question sur ma propre succession à moi-même. De toute manière, j'avais la majorité dans le Congrès. Il n'y avait pas de candidat contre moi et, si j'ai fait le rassemblement, c'est pour être utile : pas utile à mon parti, pas utile à la gauche, utile à la France.
Parce que, quel est le sens maintenant du combat qui doit être le nôtre, le mien ? C'est de réussir 2007. C'est que ce soit, pour les Françaises et les Français, un affrontement souhaitable, pas un affrontement inutile, pas une échéance pour rien, pas ce qui s'est produit en 2002. Qu'il y ait donc deux projets qui leur soient présentés. Nous verrons bien par qui. Deux projets en 2007 : ils pourront choisir, et ils pourront avoir un espoir de changement.
Q- Jean-Michel Aphatie : Et vous pensez avoir l'autorité pour le faire, vous ?
R- Je ne me suis même pas posé cette question, je dois vous le dire, car, quand on est capable de rassembler son parti, on doit être capable de rassembler au-delà de son parti, la gauche. Ce sera la seconde échéance, vers 2007, et ensuite, nous verrons par qui rassembler les Français. Mais ce que je souhaite, c'est que les Socialistes soient prêts en 2007, pour réussir non pas simplement une victoire électorale, mais un changement utile au pays.
Q- Alain Duhamel : Cette synthèse miraculeuse, n'est-elle pas plutôt subie que voulue ? Est-ce qu'elle n'est pas l'effet des trois semaines d'émeutes dans les cités, des sondages mirobolants pour Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, et des grèves qui commencent ?
R- D'abord, la prise de conscience de ce qui se passe dans le pays : c'était la moindre des exigences. Parce que, quand même, je ne voulais pas donner à mon pays, et au-delà de mon pays, à ceux qui nous regardent, et ils nous regardent l'image d'un parti qui aurait voulu départager tel ou tel d'entre nous, alors que c'était d'abord autour de nos propositions que devait se faire le Congrès du Parti Socialiste.
Et sur les banlieues, sur la crise de ces dernières semaines, que s'est-il produit ? Il s'est produit l'échec d'un gouvernement. Vous me parlez de Nicolas Sarkozy, qui aurait gagné 10 points dans les sondages ! Mais il y a eu 10.000 voitures brûlées ces 3 dernières semaines ! Vous me parlez de Nicolas Sarkozy, qui serait, paraît-il, le champion de l'insécurité ? Mais il n'y a jamais eu de violences urbaines aussi intenses dans notre pays, qui a donné quelle impression au monde ? Peut-être exagérée, sûrement exagérée, de révolte urbaine. Alors, beau résultat pour un Ministre de l'Intérieur ! Quelle réussite exceptionnelle pour un Premier Ministre qui, paraît-il, a le patriotisme au coeur ! Et puis, alors, quel bilan pour un Président de la République qui a été élu sur la fracture sociale en 1995, et sur la sécurité en 2002 !
Eh bien, voyez-vous, Alain Duhamel, je préfère aujourd'hui que les Socialistes soient à l'offensive, non pas contre un gouvernement, seulement contre un gouvernement, mais sur leurs propositions. Et quand des élus de banlieue, justement, le Maire de Clichy est venu nous dire : "Écoutez, c'est la poudrière qu'il y a aujourd'hui". Que certains ont allumé sans doute la mèche et si on ne règle pas les questions de la poudrière, on aura peut-être demain, avec ceux-là, avec d'autres, des explosions.
Q- Alain Duhamel : Claude Bartolone qui est le bras droit de Laurent Fabius, a présenté à sa manière, à la tribune, hier, les résultats de cet accord général et au fond toute son intervention, ça revenait à dire, les mots sont de François Hollande, et les idées sont de Laurent Fabius.
R- C'était donc à sa manière, vous avez raison. Mais moi je ne suis pas là pour essayer une nouvelle fois, de tirer une couverture, à mon avis, en plus, trop courte, vers l'un ou vers l'autre. Je n'ai besoin pour m'habiller de dénuder l'autre. Donc, je reste sur, finalement, une conception du rassemblement. Mais quand même. C'est sur notre texte, celui que j'avais présenté avec Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Jack Lang, beaucoup d'autres, devant les militants, qui ont voulu que ce texte soit majoritaire. Ensuite, il fallait donner des précisions, lesquelles? On m'a dit "il faut qu'on rappelle le retour d'EDF à 100% public", j'ai toujours exprimé cette position, vous vous rendez compte, aucun problème de cohérence pour ce qui me concerne.
Q- Alain Duhamel : Ce n'est pas le cas de tous ?
R- Je ne vous le fais pas dire. Je n'ai jamais été favorable à l'ouverture du capital, pourquoi aurais-je eu d'ailleurs besoin de mettre dans ma motion, que j'étais donc favorable à son retour.
Q- Alain Duhamel : Et le S.M.I.C ?
R- Et le S.M.I.C, dès lors que nous avions les uns et les autres, souhaité une augmentation de pouvoir d'achat, eh bien il était normal que le S.M.I.C, on puisse donner un objectif chiffré : 1.500 euros. Mais 1.500 euros, pas à la fin du mandat 2012, parce que quand même, dire aux Français, "votez pour nous", pour une augmentation du S.M.I.C en 2012, c'eût été trop tard. Il fallait que ce soit au cours du mandat, et ce sera au cours du mandat, à condition bien sûr, que les Français nous soutiennent. Mais moi ce qui m'importe, ce n'est pas de savoir qui a gagné, qui a perdu, c'est un jeu normal, ce qui m'intéresse, est-ce qu'on fait oeuvre utile ? Est-ce qu'on a permis de faire gagner pas notre Parti, la démocratie ? Je le crois. Parce qu'aujourd'hui, les Français savent qu'il y a une alternance possible en 2007, un Parti Socialiste fort, une gauche qui peut se rassembler, un projet pour la France.
Q- Jean Michel Aphatie : Tout au long de votre congrès, les différents orateurs, François Hollande, vous même, avez surtout mis en cause, et surtout critiqué, Nicolas Sarkozy, négligeant même Dominique de Villepin, mais n'en parlant que de temps en temps. Pourquoi faites-vous ce choix ?
R- D'abord, vous avez raison, Jacques Chirac n'a pas été le premier objet de nos ressentiments.
Q- Jean-Michel Aphatie : Ni en chef du gouvernement ? Nicolas Sarkozy n'agit pas tout seul ?
R- Je l'ai dit moi même : c'est quand même un échec terrible, après près de 10 ans de mandat, ce qui vient de se produire. Dominique de Villepin mérite également toute notre attention. Parce que je crois qu'il a lui-même négligé ce qui s'est produit depuis maintenant, plus de trois semaines, qui est le résultat de trois ans et demi d'une politique qui a quand même, supprimé la police de proximité, enlevé les emplois jeunes, démantelé la prévention, et en même temps, retiré des subventions aux associations qu'on vient de rétablir. Quel bilan !
Nicolas Sarkozy est le président de l'U.M.P, si j'ai bien compris, je crois qu'il est aussi candidat à l'élection présidentielle, cela ne m'a pas échappé, il est normal qu'après un tel résultat de son action. N'oublions pas qu'il a été ministre des Finances, l'année dernière, vous avez vu l'état de notre économie. Qu'il est ministre de l'Intérieur, regardez l'état de nos banlieues. Je crois qu'il méritait, là encore, tous nos compliments.
Q- Jean-Michel Aphatie : Et pourtant les Français semblent lui garder une certaine confiance?
R- Je vous ai dit, je préfère parfois que les sondages soient ce qu'ils sont, parce qu'il y a des moments où l'on se demande si les Français s'expriment par des sondages, ou par des élections. J'ai eu trop souvent, et en 2002 aussi, le sentiment qu'on pouvait gagner par des sondages, et je me suis rendu compte quand même que c'était les électeurs qui décidaient.
Q- Alain Duhamel : François Hollande, le texte que, finalement, vous avez tous adopté, est-ce que cela n'est pas plutôt une restauration qu'une innovation ? C'est-à-dire que, quand on regarde le contenu, on voit que c'est, d'abord, de l'abrogation, du retour en arrière, de la remise en état de mesures qui avaient été abandonnées par la droite. C'est vrai des retraites, de l'assurance-maladie, de la fiscalité, des entreprises publiques, de tout ?
R- Je n'étais pas dans ma démarche. Donc, je vais l'expliquer devant vous. Il ne s'agit pas simplement d'un retour en arrière. Vous vous rendez compte, si le projet des socialistes était d'abroger, de supprimer, et d'en rester là. Franchement, cela voudrait dire que la société que l'on voudrait proposer aux français serait celle de 2002 : ce n'est pas ma conception.
Je veux proposer une conception de la dynamique politique au-delà de 2007 : de progrès, d'avancées, de règlements des problèmes pas de ceux de 2002, ceux de 2007 et au-delà. A partir de là, chaque fois que nous demandons une suppression prenons le contrat nouvelle embauche qui ne peut pas, pour beaucoup de nos concitoyens, être accepté : c'est une précarité de plus qui ne crée aucun emploi supplémentaire alors, il faut dire par quoi on le remplace. Par quoi va-t-on le remplacer ? Par un contrat de travail sur lequel les cotisations sociales seront d'autant plus faibles que le contrat est long, et d'autant plus fortes que le contrat est court : voilà une bonne manière de lutter contre la précarité.
Deuxième exemple. On me dit c'est bien normal il faut revenir sur la "loi Fillon" sur les retraites. Je dis : bien sûr. On ne va pas rester à une réforme des retraites qui a finalement abaissé les petites retraites, engagé la capitalisation favorable aux plus gros revenus et qui n'a pas pérennisé le système de financement. Il faudra ré-ouvrir la discussion : avec qui ? Mais avec les organisations syndicales parce que c'est cela la démarche d'un gouvernement responsable.
Une fois que les organisations syndicales auront essayé réussi, je l'espère de pérenniser le système des retraites par répartitions, nous ferons valoir ces avancées dans la loi. Sur quelle base ? Tenir compte de la pénibilité pour le temps de travail ? Oui, c'est une première condition. Deuxième condition : faire en sorte que ce soit les petites retraites qui soient valorisées plutôt que les moyennes ou les grosses ? Oui, c'est le deuxième principe. Et trouver de nouvelles ressources. Je veux dire la vérité aux français et tout ce qui sera dans le projet socialiste sera fondé sur la même démarche. On doit dire ce que l'on est capable de tenir.
Il va y avoir une espérance de vie qui tant mieux va s'allonger. Il faut financer les retraites, il faut financer la maladie : il faudra donc des ressources supplémentaires. On va nous dire : "vous, les socialistes, vous voulez trouver toujours des nouveaux impôts". Il faudrait, d'abord, que l'on cesse de baisser les impôts pour les plus favorisés : 4 milliards d'euros, en 2007, pour 20% des contribuables. La suppression de l'impôt sur la fortune : je préfère mettre ce financement-là, justement, dans l'avenir des retraites.
Q- Jean-Michel Aphatie : E.D.F : 5 millions de français viennent d'acheter des actions de cette entreprise publique. Et vous, vous dites : "si on revient au pouvoir, on les rachète aux français". C'est cela ?
R- Je comprends parfaitement que beaucoup de nos compatriotes veuillent placer leur épargne de la meilleure des façons. Et E.D.F, c'est une très belle entreprise : la première entreprise de production d'électricité du monde. Mais c'est aussi un grand service public et c'est pourquoi, nous, nous avons des critères. Je pense que, dès lors que l'on fait rentrer de l'actionnariat privé : pourquoi les épargnants placent leur argent dans E.D.F ? Pour avoir un rendement, ce qui est bien le moins !
Q- Jean-Michel Aphatie : Et quel intérêt de les racheter pour l'Etat ?
R- L'Etat a quand même deux vocations. La première, c'est d'assurer l'indépendance énergétique de la France, et c'est pourquoi il faut une grande entreprise publique. La seconde vocation, c'est d'assurer à tous l'égalité dans l'accès à l'énergie. C'est la mission d'E.D.F. et, c'est pourquoi, nous, nous remettrons à 100% E.D.F dans le capital de l'Etat.
Q- Jean-Michel Aphatie : Même si la situation financière est difficile, vous dépenserez le peu d'argent qu'il peut y avoir dans les caisses pour acheter des actions E.D.F ?
R- Je ne propose pas que ce soit l'Etat qui le fasse et vous avez parfaitement raison ce n'est pas l'Etat qui peut le faire, il n'en n'a plus les moyens : je le regrette.
Q- Jean-Michel Aphatie : Alors, qui va le faire ?
R- Mais ce n'est pas non plus à l'entreprise de faire cet effort. Elle doit se développer. Qui le fera ? J'ai une proposition : créer une société de financement public elle existe d'ailleurs, la Caisse des Dépôts qui lève de l'épargne et qui, ensuite, place cet épargne dans les entreprises publiques, en l'occurrence dans E.D.F.
Q- Alain Duhamel : François Hollande, vous ne vous intéressez absolument pas à l'élection présidentielle, et personne au Parti Socialiste ne s'y intéresse.
R- Je suis d'accord avec vous !
Q- Alain Duhamel : Reste qu'après ce Congrès, il y a peut-être quelques changements sur la position, et les chances, et de Fabius, Strauss-Kahn, Lang. Vous-même, que voyez-vous comme différence ?
R- Je vois un calendrier, pas de différence. Ce sera en novembre 2006 que l'on désignera le candidat. Pas en novembre 2005 ! Je ne suis pas là pour savoir lequel d'entre nous, aujourd'hui : je ne fais pas un classement, je ne fais pas un palmarès. Et les socialistes d'abord, nos militants mais aussi nos électeurs n'en n'ont, pour l'instant, que peu de choses à faire. Ce qu'ils disent, ce n'est pas "qui", c'est "quoi", c'est "comment" ? C'est dans quel sens ? Dans quel rythme ? Alors, je dis à tous nos amis et ils sont nombreux vous avez raison. Je ne m'en plains pas. Vous imaginez ! S'ils ne rêvaient pas du tout de candidat.
Q- Alain Duhamel : Il n'y a pas de risques !
R- Il n'y a pas de risques ! Voyez, déjà, nous sommes rassurés. Donc, je dis à tous mes amis qui peuvent l'être, et cela fait de nombreux talents : "mettez-vous au service de vos idées, de votre Parti, de la France. Et c'est de la meilleure façon par laquelle vous servirez votre propre cause".
Q- Alain Duhamel : En août 2004, vous aviez dit au "Nouvel Observateur" que d'être premier secrétaire, c'était une bonne préparation pour être candidat à l'élection présidentielle !
Q- Jean-Michel Aphatie : Non. La meilleure préparation ! J'ai la citation !
R- A l'exercice des responsabilités !
Q- Alain Duhamel : Oui, oui, d'accord.
R- A l'exercice des responsabilités ! Je le confirme !
Q- Jean-Michel Aphatie : Des responsabilités présidentielles !
Q- Alain Duhamel : Sans interdiction !
R- A l'exercice des responsabilités. Mais vraiment, prenez ce que je vais vous dire au pied de la lettre : je suis premier secrétaire rien que premier secrétaire, et pleinement premier secrétaire et je ne vais pas faire ce que je demande aux autres de ne pas faire.
Q- Jean-Michel Aphatie : Que pensez-vous du bon accueil, visiblement, qu'a reçu votre compagne, Ségolène Royal, quand elle a dit que, elle aussi, songeait à être candidate à l'élection présidentielle ?
R- Je pense que cela fait plaisir de voir qu'une femme elle, une autre.
Q- Jean-Michel Aphatie : Non, non : on parle d'elle ! Je parle d'elle !
R- Pardonnez-moi, je peux parler que d'autre puisse accéder, un jour.
Q- Jean-Michel Aphatie : Cela vous ennuie ?
R- Cela me fait plaisir. Je commençais par le plaisir, pas par l'ennui. L'ennui peut suivre le plaisir mais laissez, d'abord parler le plaisir. Cela fait plaisir qu'on puisse se dire qu'une femme puisse accéder, un jour, à la magistrature suprême. Cela fait plaisir. Oh, ce disant, ce n'est pas une fonction réservée à un homme. Et puis, par ailleurs, ne jugeons pas simplement en fonction du sexe au sens : une femme ou un homme mais faisons en sorte que nous choisissions le meilleur ou la meilleure d'entre nous.
Q- Jean-Michel Aphatie : D'un mot, cela fait plaisir à François Hollande que Ségolène Royal rencontre une sympathie comme cela ?
R- Cela fait plaisir au premier secrétaire du Parti Socialiste de savoir qu'il a des femmes, mais aussi des hommes, de qualité dans son Parti.
Q- Alain Duhamel : Demain, il y a la 6ème grève de l'année, organisée par la S.N.C.F. C'est la définition d'esprit de service public !
R- Il y a eu d'abord un effort, je crois, des syndicats de la direction pour engager un dialogue avant qu'il n'y ait le conflit. J'aurais préféré et les usagers aussi, et les personnels également, je peux vous le dire que ce dialogue débouche sur un accord, et qu'il n'y ait pas de grève et de conflits.
Maintenant, il y a, de nouveau, une grève. Je souhaite qu'elle s'arrête le plus rapidement possible mais, à condition, bien entendu, que l'Etat renonce à un certain nombre de ses projets. Parce que ce n'est pas la S.N.C.F. en tant qu'entreprise qui est en cause. On ne lui donne pas d'argent pour se développer : l'Etat premier actionnaire, seul actionnaire ne lui donne pas d'argent pour se développer.
Alors, forcément, on est obligé de recourir à du capital privé. Cela inquiète les salariés, ils se mettent en mouvement. Ils souhaitent être rassurés. Et on leur dit : "vous savez, Perben le ministre des transports va vous écrire une lettre". Mais, vous savez, ils préféreraient avoir une garantie législative plutôt qu'une lettre du ministre des Transports, dont on ne sait pas ce qu'il sera demain. D'ailleurs, lui non plus.
Q- Jean-Michel Aphatie : François Hollande, premier secrétaire d'un Parti qui ne pense pas à l'élection présidentielle.
R- Et qui travaille pour les Français !
Jean-Michel Aphatie : Etait l'invité de RTL, ce matin. Bonne journée.

(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 21 novembre 2005)