Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Sur les 21 personnes enlevées par ce groupe, il y a en effet 2 Français, à côté de 10 Malaisiens, 3 Allemands, 2 Sud-Africains, 1 Libanaise et 2 Finlandais.
Ils ont été enlevés en Malaisie le 23 avril et ont été transportés dans une île philippine d'une région qui est en dissidence depuis extrêmement longtemps, la région de Mindanao et dans laquelle des mouvements armés, notamment ce groupe Abu Sayyaf se battent contre les autorités centrales des Philippines.
Comme le Premier ministre a eu l'occasion de le dire : nous sommes totalement mobilisés sur cette affaire comme nous le sommes chaque fois que, malheureusement, un ou plusieurs de nos ressortissants sont pris en otage.
Nous sommes en relation étroite avec les autorités philippines, à la fois pour mieux apprécier la situation et pour éviter telle ou telle maladresse. Dès le début, j'ai immédiatement écrit à mon homologue philippin pour le sensibiliser et je viens d'envoyer sur place un des directeurs compétents du ministère des Affaires étrangères pour compléter l'équipe de l'ambassade. Le consul s'est rendu sur place, et par différents canaux, nous avons réussi à faire passer des médicaments. Un médecin d'autre part a pu intervenir. Mais, la situation reste pour le moment la même, cette détention cruelle se poursuit et nous sommes en train d'en discuter avec les autorités philippines pour qu'elle soit traitée avec beaucoup de doigté, beaucoup de ténacité, jusqu'à la libération des otages.
Quant à une éventuelle médiation, c'est aux autorités philippines, en premier lieu, qu'il appartient de décider si ce serait de nature à faciliter les choses ou non dans cette affaire qui les concerne au premier chef, même si nous sommes humainement engagés de toutes les façons et nous le resterons jusqu'à une issue que je souhaite naturellement heureuse de cette affaire./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 mai 2000)