Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le Député,
Nous sommes naturellement tous frappés et alarmés par la gravité de la situation qui se développe au Proche-Orient.
Nous appelons chacun de ceux qui sont engagés dans ce conflit à la retenue.
Nous voulons nous souvenir que des pas en avant considérables avaient été faits dans le traitement des grands dossiers et même des avancées sensibles sur la question majeure et symbolique de Jérusalem.
Dans des conditions que ne veux pas rappeler, une situation de déchaînement de la violence s'est produite.
Le rôle de la France et les contacts nombreux pris à cet effet par le président de la République, les contacts que j'ai noués moi-même avec un certain nombre de chefs d'Etat ou des responsables politiques dans cette région, la politique conduite par le ministre des affaires étrangères, tout cela vise à apaiser les passions, à préconiser le retour du processus d'Oslo, à chercher à nouveau la paix ; la paix est encore possible si nous la voulons.
En France, nous devons veiller, dans l'esprit de la République, dans le respect de communautés différentes qui existent dans notre pays et dont nous ne souhaitons pas, au nom de l'esprit républicain, la communautarisation, nous devons veiller à ce que les hommes et les femmes -citoyens ou non citoyens- qui vivent sur notre terre et même si le coeur qui est le leur bat au rythme d'un certain nombre de passions qui se sont trop violemment mises en mouvement ces derniers jours au Proche-orient. Nous devons veiller que ces hommes et ces femmes vivent ensemble dans le respect des valeurs de la communauté.
C'est ce à quoi nous veillons. Dimanche, après le président de la République, j'ai reçu les représentants du Criff et d'autres institutions juives françaises. Je leur ai assuré que le ministre de l'intérieur avait pris et prenait toutes dispositions pour que les institutions et les lieux de culte de la communauté juive française soient protégés. Des contacts ont été pris et des appels ont été faits par des représentants des grands courants spirituels de notre pays pour pousser à la concorde.
A l'occasion d'une manifestation qui a eu lieu à Paris, des mots d'ordre antisémites ont été prononcés. En aucun cas, ils n'engagent les personnalités et les formations politiques de la majorité qui ont appelé à ces manifestations et qui se sont dissociées et intellectuellement et politiquement et même physiquement de ces formes de manifestation.
Tout ce que nous avons comme information nous indique que dans notre pays et dans les communautés en France, c'est l'esprit de mesure et l'esprit de respect qui l'emportent. Je vous prie, à vos places et dans votre mission de représentants du peuple de contribuer à ce que ce soit cet esprit de respect et de concorde qui l'emporte.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 octobre 2000).
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le Député,
Nous sommes naturellement tous frappés et alarmés par la gravité de la situation qui se développe au Proche-Orient.
Nous appelons chacun de ceux qui sont engagés dans ce conflit à la retenue.
Nous voulons nous souvenir que des pas en avant considérables avaient été faits dans le traitement des grands dossiers et même des avancées sensibles sur la question majeure et symbolique de Jérusalem.
Dans des conditions que ne veux pas rappeler, une situation de déchaînement de la violence s'est produite.
Le rôle de la France et les contacts nombreux pris à cet effet par le président de la République, les contacts que j'ai noués moi-même avec un certain nombre de chefs d'Etat ou des responsables politiques dans cette région, la politique conduite par le ministre des affaires étrangères, tout cela vise à apaiser les passions, à préconiser le retour du processus d'Oslo, à chercher à nouveau la paix ; la paix est encore possible si nous la voulons.
En France, nous devons veiller, dans l'esprit de la République, dans le respect de communautés différentes qui existent dans notre pays et dont nous ne souhaitons pas, au nom de l'esprit républicain, la communautarisation, nous devons veiller à ce que les hommes et les femmes -citoyens ou non citoyens- qui vivent sur notre terre et même si le coeur qui est le leur bat au rythme d'un certain nombre de passions qui se sont trop violemment mises en mouvement ces derniers jours au Proche-orient. Nous devons veiller que ces hommes et ces femmes vivent ensemble dans le respect des valeurs de la communauté.
C'est ce à quoi nous veillons. Dimanche, après le président de la République, j'ai reçu les représentants du Criff et d'autres institutions juives françaises. Je leur ai assuré que le ministre de l'intérieur avait pris et prenait toutes dispositions pour que les institutions et les lieux de culte de la communauté juive française soient protégés. Des contacts ont été pris et des appels ont été faits par des représentants des grands courants spirituels de notre pays pour pousser à la concorde.
A l'occasion d'une manifestation qui a eu lieu à Paris, des mots d'ordre antisémites ont été prononcés. En aucun cas, ils n'engagent les personnalités et les formations politiques de la majorité qui ont appelé à ces manifestations et qui se sont dissociées et intellectuellement et politiquement et même physiquement de ces formes de manifestation.
Tout ce que nous avons comme information nous indique que dans notre pays et dans les communautés en France, c'est l'esprit de mesure et l'esprit de respect qui l'emportent. Je vous prie, à vos places et dans votre mission de représentants du peuple de contribuer à ce que ce soit cet esprit de respect et de concorde qui l'emporte.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 octobre 2000).