Texte intégral
2) La politique de modération des évolutions nominales de revenus suppose que, comme l'an dernier, les augmentations de toutes les catégories de revenus soient fixées à l'avance en fonction de l'augmentation prévue des prix : chaque Français doit prendre conscience que tout point gagné sur l'inflation est une point de pouvoir d'achat préservé.
- Les revenus non salariaux ne devront pas progresser plus rapidement que les prix.
- Ces principes seront aussi appliqués à l'évolution des salaires dans le secteur public, dont les orientations pour 1985 viennent être fixées par le Premier ministre dans le respect de la politique contractuelle. Comme en 1984, des accords seront recherchés sur la base de calendriers salariaux préfixés et les augmentations de salaire devront s'inscrire dans l'évolution prévue pour les prix.
- En matière de prestations sociales, les pensions de retraite, avantages vieillesse non contributifs et allocations aux adultes handicapés augmenteront de 3,4 % au 1er janvier et de 2,8 % au 1er juillet, cependant que la base mensuelle des allocations familiales sera revalorisée respectivement de 3,4 % et de 2,5 % à ces mêmes dates.
3) En ce qui concerne les prix, le régime défini pour les produits industriels, les marges commerciales et les services permet d'évoluer vers la suppression des contrôles chaque fois que la situation de la concurrence l'autorise.
- Enfin, pour que la réduction de l'inflation se réalise sans tensions importantes, le Gouvernement s'attachera à limiter strictement les coûts : allègement des charges, réduction des frais financiers, encouragement à la modernisation génératrice de gains de productivité et discipline rigoureuse des tarifs publics nationaux et locaux, dont la hausse ne dépassera pas en moyenne 4,5 % en 1985.