Déclaration de Mme Dominique Voynet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur la conférence de La Haye sur le climat, Paris le 28 novembre 2000.

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Je rappelle que 37 Etats développés se sont engagés il y a trois ans, à Kyoto, à réduire collectivement de 5,4 % leurs émissions de carbone. Il s'agissait bien là, en dépit de la déception des ONG, d'un succès et d'une première étape dans la voie de la stabilisation des émissions. En effet, si rien n'avait été fait, celles-ci auraient augmenté spontanément de 20 %.
Pour atteindre l'objectif -considérable- d'une réduction de 25 % poursuivi par les pays développés, il faut mobiliser l'ensemble des partenaires sachant qu'il y a 6 milliards d'émetteurs sur la planète. Ceci se révèle plus complexe que les démarches précédentes qui portaient sur plusieurs produits différents.
En ce qui concerne la conférence de La Haye, les Etats les plus pollueurs ont sans doute assoupli leurs positions trop tard pour parvenir à un accord global. Néanmoins, nous avons davantage progressé en 48 heures que sur les trois dernières années. Les bases d'un accord sont là, mais nous ne les accepterons que si elles permettent une réduction effective des émissions et si elles répartissent équitablement les efforts à fournir. J'ai déjà repris contact avec les principaux participants afin d'être en mesure de proposer au président de la Conférence qu'elle se réunisse de nouveau avant l'été.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le vendredi 1er décembre 2000)