Texte intégral
Chers amis,
Dans un an cette perspective des Champs Elysées qui s'étend devant nous, aura un tout autre aspect. Spécialistes de la lumière et de la construction investiront l'espace avec leur matériel pour mettre en place le plus étonnant décor jamais construit sur cet axe historique qui a connu pourtant tant de célébrations.
Dans un an une grande roue, qui sera d'ailleurs encore plus haute que celle-ci, finira de se transformer en horloge lumineuse.
Dans un an nous seront à 36 heures du passage à l'an 2000.
La France et Paris finiront de se préparer pour une nuit de fête tout à fait exceptionnelle pour un moment de l'histoire qui ne l'est pas moins.
Plus encore que chaque nouvelle année, le passage à l'an 2000 sera naturellement fêté. Même si aucune initiative particulière ne devait être prise par les pouvoirs publics, la foule envahirait les centres villes et, ici à Paris, les Champs Elysées que la préfecture de police aurait pris soin d'interdire à la circulation.
Car tel est bien le paradoxe de l'an 2000 : un changement d'année comme un autre, mais pour une nouvelle année qui a servi de référence à l'imagination et l'imaginaire des générations qui nous ont précédés.
Une nuit pas comme les autres où l'on fête à la fois une nouvelle année, un nouveau siècle, un nouveau millénaire.
Contrairement à d'autres célébrations qui n'existent pour le public que par la volonté et l'initiative de quelques uns, le passage à l'an 2000 est donc une fête naturelle célébrée spontanément partout et par tous.
Des études montrent que ce désir de fête a encore progressé depuis deux ans. Un désir qui est encore plus marqué chez les plus jeunes et chez les femmes. Tous attendent que les pouvoirs publics - l'Etat comme les villes - prennent des initiatives.
Dans ce contexte très particulier, il nous est apparu, avec les responsables de la Mission 2000 en France, présidée par Jean-Jacques Aillagon, qu'il était inutile de plaquer une initiative qui viendrait contrarier ou concurrencer les projets festifs des uns et des autres. Bien au contraire, notre rôle est d'accompagner la population dans ce qu'elle aura envie de faire cette nuit là en apportant un supplément de fête, mais aussi un supplément de sens.
Il nous est apparu également qu'il fallait proposer un concept et un signe qui rassemblent, que toutes les villes de France puissent mettre en oeuvre et qui puissent associer dans une même démarche des artistes et des créateurs de toutes disciplines. Un concept et un signe qui soient en cohérence avec le sens que nous souhaitons donner à ces manifestations. Celui d'un rassemblement pour marquer notre confiance en l'avenir, un avenir plus solidaire plus fraternel, un avenir où nous voudrions que l'exclusion n'ait plus cours.
Bien entendu de très nombreux projets ont été présentés et proposés aux responsables de la Mission.
Celui que nous avons finalement retenu avec la Mission 2000 en France est à la fois simple et spectaculaire. Il fait du public un acteur et non un simple spectateur. Il associe des créateurs de toutes disciplines. Il se présente enfin comme un véritable symbole c'est à dire comme un signe porteur de sens.
L'idée est simple et forte. Il s'agit de construire des portes puis de les franchir pour marquer symboliquement le passage du temps. Les portes de l'an 2000 s'imposent comme la marque naturelle de cette nuit de passage.
Il y en aura de toutes sortes, de toutes dimensions, conçues par des grands artistes comme par des amateurs, fruits de l'initiative privée comme de l'initiative publique.
A Paris elles prendront une dimension très spectaculaire, Jean-Jacques Aillagon vous en parlera dans un instant.
Avec les portes de l'an 2000, le public devient acteur. Il ne sera cantonné à un simple rôle de spectateurs immobiles sur les trottoirs.
Il sera en mouvement. C'est lui qui créera le défilé allant de portes en portes, de spectacles en spectacles, étant lui-même le spectacle. Une inversion des rôles et de l'action qui par elle-même est déjà porteuse de sens : l'avenir est à construire et non à subir.
La conception des ces portes et leur construction seront par ailleurs une véritable invitation à la création et à l'utopie. Le passage à l'an 2000 ne peut se fêter dans la nostalgie du passé. Il doit être en lui même un acte de confiance dans nos capacités d'invention et de création. Nous solliciterons donc le concours d'artistes de toutes disciplines : des architectes comme des plasticiens, des cinéastes comme des gens de théâtre. Nous associerons également le réseau des écoles d'art et d'architecture.
Pour être éphémères, ces portes n'en seront pas moins des uvres qui resteront dans les mémoires grâce au film et à la photographie.
Par les hasards de l'histoire, le passage à l'an 2000 se situe à un tournant objectif de cette histoire. Même si certaines des utopies imaginées il y a cent ans et plus ne ce sont pas réalisées, les changements intervenus dans nos sociétés sont bien plus considérables que tout ce qui avait été entrevu.
Pourtant nous avons le sentiment que l'histoire ne pourra se poursuivre sans inflexions. Ces inflexions c'est à nous justement de les déterminer et de les mettre en uvre.
Les célébrations de l'an 2000 doivent être l'occasion de manifester notre volonté de construire un avenir plus fraternel.
Le passage des portes de l'an 2000 que nous franchirons tous ensemble sera la première manifestation symbolique de cette volonté.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 12 septembre 2001)
Dans un an cette perspective des Champs Elysées qui s'étend devant nous, aura un tout autre aspect. Spécialistes de la lumière et de la construction investiront l'espace avec leur matériel pour mettre en place le plus étonnant décor jamais construit sur cet axe historique qui a connu pourtant tant de célébrations.
Dans un an une grande roue, qui sera d'ailleurs encore plus haute que celle-ci, finira de se transformer en horloge lumineuse.
Dans un an nous seront à 36 heures du passage à l'an 2000.
La France et Paris finiront de se préparer pour une nuit de fête tout à fait exceptionnelle pour un moment de l'histoire qui ne l'est pas moins.
Plus encore que chaque nouvelle année, le passage à l'an 2000 sera naturellement fêté. Même si aucune initiative particulière ne devait être prise par les pouvoirs publics, la foule envahirait les centres villes et, ici à Paris, les Champs Elysées que la préfecture de police aurait pris soin d'interdire à la circulation.
Car tel est bien le paradoxe de l'an 2000 : un changement d'année comme un autre, mais pour une nouvelle année qui a servi de référence à l'imagination et l'imaginaire des générations qui nous ont précédés.
Une nuit pas comme les autres où l'on fête à la fois une nouvelle année, un nouveau siècle, un nouveau millénaire.
Contrairement à d'autres célébrations qui n'existent pour le public que par la volonté et l'initiative de quelques uns, le passage à l'an 2000 est donc une fête naturelle célébrée spontanément partout et par tous.
Des études montrent que ce désir de fête a encore progressé depuis deux ans. Un désir qui est encore plus marqué chez les plus jeunes et chez les femmes. Tous attendent que les pouvoirs publics - l'Etat comme les villes - prennent des initiatives.
Dans ce contexte très particulier, il nous est apparu, avec les responsables de la Mission 2000 en France, présidée par Jean-Jacques Aillagon, qu'il était inutile de plaquer une initiative qui viendrait contrarier ou concurrencer les projets festifs des uns et des autres. Bien au contraire, notre rôle est d'accompagner la population dans ce qu'elle aura envie de faire cette nuit là en apportant un supplément de fête, mais aussi un supplément de sens.
Il nous est apparu également qu'il fallait proposer un concept et un signe qui rassemblent, que toutes les villes de France puissent mettre en oeuvre et qui puissent associer dans une même démarche des artistes et des créateurs de toutes disciplines. Un concept et un signe qui soient en cohérence avec le sens que nous souhaitons donner à ces manifestations. Celui d'un rassemblement pour marquer notre confiance en l'avenir, un avenir plus solidaire plus fraternel, un avenir où nous voudrions que l'exclusion n'ait plus cours.
Bien entendu de très nombreux projets ont été présentés et proposés aux responsables de la Mission.
Celui que nous avons finalement retenu avec la Mission 2000 en France est à la fois simple et spectaculaire. Il fait du public un acteur et non un simple spectateur. Il associe des créateurs de toutes disciplines. Il se présente enfin comme un véritable symbole c'est à dire comme un signe porteur de sens.
L'idée est simple et forte. Il s'agit de construire des portes puis de les franchir pour marquer symboliquement le passage du temps. Les portes de l'an 2000 s'imposent comme la marque naturelle de cette nuit de passage.
Il y en aura de toutes sortes, de toutes dimensions, conçues par des grands artistes comme par des amateurs, fruits de l'initiative privée comme de l'initiative publique.
A Paris elles prendront une dimension très spectaculaire, Jean-Jacques Aillagon vous en parlera dans un instant.
Avec les portes de l'an 2000, le public devient acteur. Il ne sera cantonné à un simple rôle de spectateurs immobiles sur les trottoirs.
Il sera en mouvement. C'est lui qui créera le défilé allant de portes en portes, de spectacles en spectacles, étant lui-même le spectacle. Une inversion des rôles et de l'action qui par elle-même est déjà porteuse de sens : l'avenir est à construire et non à subir.
La conception des ces portes et leur construction seront par ailleurs une véritable invitation à la création et à l'utopie. Le passage à l'an 2000 ne peut se fêter dans la nostalgie du passé. Il doit être en lui même un acte de confiance dans nos capacités d'invention et de création. Nous solliciterons donc le concours d'artistes de toutes disciplines : des architectes comme des plasticiens, des cinéastes comme des gens de théâtre. Nous associerons également le réseau des écoles d'art et d'architecture.
Pour être éphémères, ces portes n'en seront pas moins des uvres qui resteront dans les mémoires grâce au film et à la photographie.
Par les hasards de l'histoire, le passage à l'an 2000 se situe à un tournant objectif de cette histoire. Même si certaines des utopies imaginées il y a cent ans et plus ne ce sont pas réalisées, les changements intervenus dans nos sociétés sont bien plus considérables que tout ce qui avait été entrevu.
Pourtant nous avons le sentiment que l'histoire ne pourra se poursuivre sans inflexions. Ces inflexions c'est à nous justement de les déterminer et de les mettre en uvre.
Les célébrations de l'an 2000 doivent être l'occasion de manifester notre volonté de construire un avenir plus fraternel.
Le passage des portes de l'an 2000 que nous franchirons tous ensemble sera la première manifestation symbolique de cette volonté.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 12 septembre 2001)