Conseil des ministres du 27 Juin 1990 La politique de coopération.

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Texte intégral

Le ministre de la coopération et du développement a présenté au Conseil des ministres une communication sur le bilan et les perspectives de la politique de coopération.
- Les pays, essentiellement de l'Afrique subsaharienne, avec lesquels la France entretient des liens privilégiés de coopération, connaissent une grave crise.
- Cette crise est dûe à la fois à l'effondrement des cours des matières premières, au poids du remboursement de la dette et à des facteurs internes, tels que la priorité insuffisante donnée au développement agricole et rural, le manque de compétitivité et le morcellement des marchés, qui contrarient les plans d'ajustement et retardent la reprise du développement.
- Au cours de la XVIème Conférence des chefs d'Etat de France et d'Afrique, qui vient de se tenir à La Baule, le Président de la République a dégagé des principes d'action.
- En 1991, l'aide publique au développement marquera, après 1990, un nouveau progrès.
- La France poursuivra en faveur des pays d'Afrique noire son action visant à alléger le poids de leur dette.
- Les pays les moins avancés ne recevront plus de la France que des dons, sauf pour des projets assurant leur équilibre financier. Le taux des prêts relevant de l'aide publique, pour les pays à revenu intermédiaire, est diminué de moitié et ramené à 5 %.
- Les politiques sectorielles dans les domaines du développement rural, des infrastructures et du développement urbain seront poursuivies. Les efforts dans les domaines de l'éducation et de la santé devront être privilégiés.
- La France soutiendra d'autant plus les pays dans leurs programmes de développement qu'ils feront des efforts dans le sens d'une gestion plus rigoureuse et d'une évolution vers la démocratie.