Conseil des ministres du 27 Janvier 1993 Le redressement du commerce extérieur.

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Texte intégral

Le ministre délégué au commerce extérieur a présenté une communication sur le redressement du commerce extérieur.
- En 1992, le commerce extérieur de la France a enregistré un excédent de plus de 30,5 milliards de francs. En 1991, un déficit de 29,5 milliards de francs avait été constaté.
- Ce résultat est le meilleur depuis le premier choc pétrolier. Nos parts de marchés ont progressé chez nos principaux partenaires. Grâce à cette performance, la balance des transactions courantes est équilibrée.
- La progression des exportations a permis à la France de maintenir une croissance plus élevée que celle de ses principaux partenaires. Ce résultat témoigne des mutations profondes de l'économie et du commerce extérieur français au cours des dix dernières années : le protectionnisme est définitivement abandonné, la part des contrats d'exportation garantis par l'Etat diminue, nos exportations sont de plus en plus dirigées vers les marchés les plus solvables et les plus concurrentiels.
- La politique économique du Gouvernement a contribué à ce succès. Le recul de l'inflation, la stabilité du franc ont durablement renforcé la compétitivité de l'économie française. Les produits français se vendent mieux à l'exportation et les importations coûtent moins cher.
- Le Gouvernement a aussi eu pour objectif depuis dix ans de réorienter nos exportations vers les marchés les plus solvables et de favoriser le dynamisme du plus grand nombre d'entreprises sur les marchés extérieurs, notamment des petites et moyennes entreprises.
- Les entreprises ont réalisé de remarquables efforts pour internationaliser leurs activités et pour améliorer la qualité et la compétitivité de leur offre. La part de leur chiffre d'affaires réalisée à l'exportation a progressé de 22 % en 1981 à 25,7 % en 1991. Un salarié sur quatre travaille ainsi pour l'exportation.
- Le redressement du commerce extérieur a permis à la France de mieux résister à la dégradation de la conjoncture de ses partenaires et de préserver de nombreux emplois. Il la place en position de mieux tirer parti de la reprise, qui est déjà perceptible aux Etats-Unis et qui devrait gagner l'Europe.