Conseil des ministres du 23 Octobre 1985 Le bilan des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

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Vers un progrès de la coopération internationale en matière financière et monétaire.
- Le ministre de l'économie, des finances et du budget a rendu compte au Conseil des ministres des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui se sont tenues à Séoul du 5 au 9 octobre.
- Ces réunions ont marqué un progrès dans la prise de conscience par l'ensemble des pays de la nécessité de renforcer la coopération internationale.
- Dans le domaine monétaire, l'importance de la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales des cinq principaux pays industrialisés, qui s'est tenue à New York le 22 septembre, a été soulignée. la nécessité d'interventions coordonnées des banques centrales pour conduire à la dépréciation du dollar contre le yen et les monnaies européennes a été unanimement reconnue.
- De même, un consensus s'est dégagé pour considérer que, au delà de l'ajustement nécessaire, le retour à la croissance était indispensable tant pour les pays industrialisés que pour les pays en développement.
- Pour les premiers, il a été admis que ceux qui auraient d'ores et déjà restauré leurs équilibres extérieurs devraient relancer la demande intérieure pour stimuler la croissance.
- S'agissant des pays en développement les plus pauvres, il a été décidé de les faire bénéficier des sommes remboursées au fonds fiduciaire, géré par le FMI, qui se montent à 2,7 milliards de dollars.
- Quant aux pays en développement les plus endettés, il a été convenu que les modes actuels de traitement des dettes (rééchelonnements) devraient être complétés par des apports de crédits nouveaux. Ceux-ci pourraient permettre à ces pays d'élever leur taux de croissance, de maintenir leur niveau de vie et de dégager les recettes d'exportations nécessaires au remboursement de la dette. A cet effet, conformément aux propositions de la France, les concours de la Banque mondiale, en particulier sous forme de financements non-affectés à des projets spécifiques, devront être sensiblement accrus, tandis que les banques commerciales seront invitées à augmenter le volume de leurs prêts.
- Au total, les réunions de Séoul, bien qu'elles n'aient pas été marquées par des décisions spectaculaires, peuvent être considérées comme un pas en avant vers le nouvel ordre monétaire et financier international que la France réclame avec insistance depuis le sommet de Versaille