Déclaration de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, sur les élections législatives en Côte d'Ivoire et la décision de la Cour suprême de ce pays d'écarter la candidature d'Alassane Ouattara, en réponse à une question à l'Assemblée nationale, Paris, le 6 décembre 2000.

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Circonstance : Elections législatives en Côte d'Ivoire, le 6 décembre 2000

Texte intégral

Vous avez bien décrit la situation que connaît la Côte d'Ivoire, à la suite de la décision de la Cour suprême d'écarter la candidature d'Alassane Ouattara aux élections législatives, au motif que sa nationalité ivoirienne ne serait pas suffisamment démontrée. Ces violences, qui sont concentrées à Abidjan, ont déjà fait de nombreux morts et blessés et occasionné d'importants dégâts. Elles ont également - fait nouveau en Côte d'Ivoire - réveillé les démons des clivages ethniques et religieux.
La France a déploré que les Ivoiriens voient ainsi leur choix amputé, alors que ces élections auraient dû être exemplaires du point de vue de la démocratie. Leur bon déroulement conditionne d'ailleurs la reprise de la coopération française, européenne et internationale. Le rassemblement des républicains et le gouvernement ivoirien négocient depuis hier, appuyés par la France et par l'Organisation de l'unité africaine. Il faut parvenir à une solution, tel est le message que nous avons adressé au président Gbagbo.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 décembre 2000)