Texte intégral
Le ministre de la culture et de la communication a présenté au Conseil des ministres une communication sur les orientations de la politique qu'il entend promouvoir en faveur du patrimoine monumental.
- La France possède l'un des plus riches patrimoines du monde. La sauvegarde et la transmission de ce capital représentent une obligation essentielle. L'Etat exerce à cet égard une responsabilité éminente : il est le garant de ce patrimoine, grâce à une législation et à une réglementation qu'il faut moderniser sur certains points sans l'affaiblir ; il est également le gérant des monuments les plus importants.
- L'Etat ne peut cependant tout faire. De nouvelles formules doivent être trouvées pour mieux associer à cette mission les collectivités locales et le secteur privé.
- Priorité du ministère de la culture et de la communication, le "plan-patrimoine" s'ordonnera autour de deux axes : conservation et communication.
I - En matière de conservation, six orientations majeures ont été retenues :
- Améliorer la connaissance du patrimoine, en donnant plus de cohérence aux interventions des services chargés de l'inventaire et la protection juridique des monuments. A ce titre, l'inventaire général accèlèrera ses enquêtes thématiques sur le patrimoine industriel ; un colloque scientifique se tiendra en 1987 sur le patrimoine du XXème siècle et les schémas directeurs régionaux du patrimoine seront réorientés.
- Choisir, en fonction des urgences, des domaines d'action prioritaire faisant l'objet de programmes pluriannuels : sites archéologiques urbains, cathédrales, jardins historiques, patrimoine rural, archives d'architecture, savoirs populaires. Une personnalité sera chargée d'étudier les conditions de transmission des techniques des métiers d'art et des entreprises traditionnelles de restauration.