Texte intégral
Le ministre de lintérieur a présenté une communication sur la politique de sécurité.
Malgré la stabilité globale des chiffres de la délinquance au cours des premiers mois de lannée 1997 (- 0,37 % par rapport à la même période de 1996), plusieurs éléments révèlent une situation toujours préoccupante : augmentation des atteintes aux personnes (+ 10 %) et de la délinquance des mineurs (+ 10,26 %). Dans bon nombre de villes et de quartiers un effort simpose pour garantir à ceux qui les habitent le droit à la sûreté.
Linsécurité reflète dabord laffaiblissement du « pacte républicain » dans lesprit public. Aussi, prévention, répression et sanction ne seront efficaces que si lon fait naître et vivre durablement dans les esprits et les comportements quelques principes civiques simples qui sont à la base dune vie démocratique et civilisée.
Pour répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens dans le domaine de la sécurité, trois orientations majeures simposent : linstauration ou le rétablissement dun civisme élémentaire, le développement dune véritable police de proximité, lamélioration de lefficacité de la relation avec la justice. Tels seront les thèmes du colloque « des villes sûres pour des citoyens libres » qui se déroulera à Villepinte les 24 et 25 octobre prochains.
Dès maintenant, quelques axes ont été définis :
1) Des contrats locaux de sécurité viseront à définir une politique locale et concertée de sécurité à léchelon de la commune ou de lagglomération. Ces contrats seront élaborés par le préfet, le procureur de la République et le maire.
Un redéploiement des effectifs sera engagé afin de renforcer laction de la police dans les zones prioritaires et sur les missions essentielles et faciliter la mise en oeuvre de ces contrats.
Enfin, le Gouvernement présentera au printemps 1998 un projet de loi concernant lorganisation et les missions des polices municipales.
2) Un programme de création de 35 000 « emplois-jeunes » affectés à la sécurité sera mis en oeuvre :
- des adjoints de sécurité, employés par la police nationale, permettront une présence plus forte sur la voie publique et dans les quartiers difficiles. 8 250 emplois dadjoints de sécurité seront mis en place avant le 31 décembre 1998 ;
- des agents locaux de médiation seront recrutés par les collectivités locales, les établissements publics, les associations, les gestionnaires de services publics, avec la participation de lEtat.
Enfin, 16 200 volontaires seront recrutés dans la gendarmerie nationale pour remplacer progressivement les 12 000 gendarmes auxiliaires.
*
La réorientation des modes dintervention de la Police nationale vers la police de proximité implique en particulier lamélioration de laccueil dans les services de police et du contact avec la population.
Dans ce sens, une réforme de lorganisation des services de la Préfecture de Police sera engagée dans lannée qui vient.
Dans les régions, le même objectif sera fixé aux commissariats qui devront apporter aux habitants les services qui leur incombent 24 h sur 24. Le recours systématique aux moyens de la police technique de proximité facilitera lélucidation des délits qui contribuent le plus à linsécurité (cambriolages, vols à la roulotte, etc...).
Des actions seront conduites pour améliorer la gestion des ressources humaines dans la Police nationale notamment en matière de formation et daction sociale au bénéfice des policiers et de leurs familles. La déconcentration permettra une gestion plus proche des personnels, condition dune relation plus étroite avec le citoyen.
Enfin, corollaire dune police plus proche de la population, une instance indépendante sera chargée de contrôler le respect des règles déontologiques par les services responsables de la sécurité publique.
Malgré la stabilité globale des chiffres de la délinquance au cours des premiers mois de lannée 1997 (- 0,37 % par rapport à la même période de 1996), plusieurs éléments révèlent une situation toujours préoccupante : augmentation des atteintes aux personnes (+ 10 %) et de la délinquance des mineurs (+ 10,26 %). Dans bon nombre de villes et de quartiers un effort simpose pour garantir à ceux qui les habitent le droit à la sûreté.
Linsécurité reflète dabord laffaiblissement du « pacte républicain » dans lesprit public. Aussi, prévention, répression et sanction ne seront efficaces que si lon fait naître et vivre durablement dans les esprits et les comportements quelques principes civiques simples qui sont à la base dune vie démocratique et civilisée.
Pour répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens dans le domaine de la sécurité, trois orientations majeures simposent : linstauration ou le rétablissement dun civisme élémentaire, le développement dune véritable police de proximité, lamélioration de lefficacité de la relation avec la justice. Tels seront les thèmes du colloque « des villes sûres pour des citoyens libres » qui se déroulera à Villepinte les 24 et 25 octobre prochains.
Dès maintenant, quelques axes ont été définis :
1) Des contrats locaux de sécurité viseront à définir une politique locale et concertée de sécurité à léchelon de la commune ou de lagglomération. Ces contrats seront élaborés par le préfet, le procureur de la République et le maire.
Un redéploiement des effectifs sera engagé afin de renforcer laction de la police dans les zones prioritaires et sur les missions essentielles et faciliter la mise en oeuvre de ces contrats.
Enfin, le Gouvernement présentera au printemps 1998 un projet de loi concernant lorganisation et les missions des polices municipales.
2) Un programme de création de 35 000 « emplois-jeunes » affectés à la sécurité sera mis en oeuvre :
- des adjoints de sécurité, employés par la police nationale, permettront une présence plus forte sur la voie publique et dans les quartiers difficiles. 8 250 emplois dadjoints de sécurité seront mis en place avant le 31 décembre 1998 ;
- des agents locaux de médiation seront recrutés par les collectivités locales, les établissements publics, les associations, les gestionnaires de services publics, avec la participation de lEtat.
Enfin, 16 200 volontaires seront recrutés dans la gendarmerie nationale pour remplacer progressivement les 12 000 gendarmes auxiliaires.
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La réorientation des modes dintervention de la Police nationale vers la police de proximité implique en particulier lamélioration de laccueil dans les services de police et du contact avec la population.
Dans ce sens, une réforme de lorganisation des services de la Préfecture de Police sera engagée dans lannée qui vient.
Dans les régions, le même objectif sera fixé aux commissariats qui devront apporter aux habitants les services qui leur incombent 24 h sur 24. Le recours systématique aux moyens de la police technique de proximité facilitera lélucidation des délits qui contribuent le plus à linsécurité (cambriolages, vols à la roulotte, etc...).
Des actions seront conduites pour améliorer la gestion des ressources humaines dans la Police nationale notamment en matière de formation et daction sociale au bénéfice des policiers et de leurs familles. La déconcentration permettra une gestion plus proche des personnels, condition dune relation plus étroite avec le citoyen.
Enfin, corollaire dune police plus proche de la population, une instance indépendante sera chargée de contrôler le respect des règles déontologiques par les services responsables de la sécurité publique.