Déclaration de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national pour l'unité française, sur les exploits de Jeanne D'Arc, l'histoire de France, le bolchévisme, la chute de l'URSS, la domination économique des Etats Unis, la politique du gouvernement et les risques de l'immigration, Paris, le 1er mai 2000.

Prononcé le 1er mai 2000

Intervenant(s) : 

Circonstance : 21ème fête de Jeanne d'Arc, le 1er mai 2000, à Paris

Texte intégral

Chers Camarades,
chers amis français et étrangers,
chers compatriotes,
Merci à tous, d'être venus fidèlement comme chaque année, témoigner votre fidélité et votre affection à Jeanne d'Arc, symbole sublime de l'amour de la Patrie.
Honneur à Jeanne et honneur à vous tous, pour beaucoup venus de si loin, à ceux aussi qui ont consacré les trois derniers jours au Congrès du Front National. Honneur aussi à son nouveau Comité Central et à son nouveau Bureau Politique, ainsi qu'à nos élus.
J'adresse un salut fraternel à nos anciens combattants et à leurs drapeaux, ainsi qu'à leur chef, Roger Holeindre.
Merci à notre DPS, toujours fidèle au poste, et à tous les organisateurs de ce défilé.
Il est bien plus qu'une manifestation civique ou politique du souvenir. Il est une évocation actuelle de l'esprit et de l'âme de notre "grand homme", de la libératrice mais aussi de l'héroïne martyre et de la Sainte de la Patrie, en un temps de dangers extrêmes.
Pour la 21ème fois, le Front National est venu rendre à Jeanne d'Arc, l'hommage national qui lui est dû.
Monsieur 3 % avait déclaré, l'an dernier, que le défilé du Front National était le dernier et que son petit défilé vélocipédique était le premier. Nous sommes là, lui non.
C'est, en effet, en 1979, mais encore à l'époque le 8 mai, que, pour la première fois, les dirigeants du Front avec nos amis Michel de Saint Pierre et Jean-François Chiappe, inaugurèrent l'hommage indépendant du Front National.
Il faut savoir gré aux monarchistes de l'Action Française d'avoir fidèlement conservé et transmis cette tradition nationale et populaire pendant tout le 20ème siècle.
Certains, qui d'ailleurs ne l'honorent jamais, nous accusent d'avoir accaparé Jeanne pour notre usage exclusif. Rien, comme d'habitude, n'est plus faux. Nous avons toujours dit que Jeanne n'est à personne mais à tous. A tous ceux qui, bien sûr, l'honorent et l'aiment. Jeanne a toujours su très bien faire la distinction entre amis et ennemis.
Jeanne d'Arc n'est pas seulement une héroïne de la Résistance Nationale, elle est une princesse de l'amour de la Patrie, un modèle des plus belles qualités humaines, un être d'exception qui n'appartient pas qu'à la terre et c'est pourquoi, si par préférence nationale, elle est d'abord française, elle appartient au patrimoine de l'Europe et du monde.
Nous n'empêchons personne de l'honorer aux multiples anniversaires que sa courte vie a accumulés.
Pour notre part, nous avons placé notre hommage, aussi par goût de l'indépendance, le jour de la fête du Travail, le 1er mai, fête des travailleurs et donc du peuple de France en ses activités laborieuses.
Nous le faisons avec le concours de nos militants venus parfois du bout du monde en avion, en train, en voiture, en cars dont certains des Alpes-Maritimes ou des Pyrénées-Orientales feront deux mille kilomètres en trente-six heures pour y participer avec nous.
Jeanne est toujours présente dans l'imaginaire des peuples. Elle a inspiré récemment un film, très controversé dans nos milieux nationaux où l'on a la susceptibilité johannique à fleur de peau.
Avant d'en dire quoi que ce soit, félicitons l'"Espace Ciné" d'Epinay-sur-seine, d'avoir cette année, présenté dans le cadre du premier festival "L'industrie du Rêve" dix-huit films dont Jeanne est l'héroïne, avec une pléiade de réalisateurs prestigieux (Carl Dreyer, Victor Fleming, Otto Preminger, Roberto Rossellini) et d'artistes illustres comme Renée Falconetti, Ingrid Bergman, Jean Seberg et Sandrine Bonnaire dans le Jeanne d'Arc de Rivette, peut-être le plus beau.
Disons tout de suite que nous reconnaissons à Luc Besson le mérite d'avoir consacré un film à Jeanne, libératrice de la France, dans notre temps de trahison et d'occupation, même si je suis en désaccord profond avec l'idée qu'il en a et l'image qu'il en donne. Pour accéder, dit-il, à la compréhension du public de son temps, il a mis en scène une héroïne de la Résistance à l'occupation étrangère, très éloignée de ce que fut la réalité historique et occultant la dimension spirituelle et céleste de la Sainte, de la vierge inspirée.
Il est d'ailleurs contraint pour animer son personnage de substituer aux Voix de Jeanne, un invraisemblable gourou, et d'expliquer son élan par le désir de vengeance qu'auraient provoqué le viol et le meurtre de sa sur par un soudard anglais, épisode totalement imaginaire, cependant bien dans le goût du temps. Bah, laissons à Luc Besson, la responsabilité de son uvre, et gardons à l'esprit et au cur la Jeanne de la Vérité, beaucoup plus extraordinaire et attachante dans sa réalité historique que n'importe quelle fiction.
De misérables agitations, dont le souci et l'honneur de la France étaient absents, ont failli nous rayer de la carte politique. Mais, c'est à notre foi en elle et dans sa destinée, à nulle autre semblable, que nous devons notre actuelle renaissance.
Notre croisade Il convenait donc que notre congrès, qui se veut une "remise en ordre de bataille" et une remise en question de notre mode d'être, soit placé sous les auspices de celle qui a sanctifié "l'Ultima Ratio". Il convient donc que notre propre restauration, que nos plans d'action pour l'indépendance de la France, le sauvetage de la famille française, celui de notre identité nationale, ceux des réformes qu'attend un peuple inquiet, s'inspirent de son génie et soient placés sous son patronage.
Ils ne seront réalisés, en effet, que de haute lutte, face à des puissances adverses apparemment sorties de l'Enfer, ce que l'on appelle avec une parfaite justesse l'"anti France", d'où l'expression flamboyante de Jeanne, sa réplique face aux hésitants : "les hommes d'armes combattront et Dieu donnera la victoire". Ne disait-on pas déjà, dans les Ecritures Saintes : "Si le Seigneur ne défend pas la cité, en vain veillent ceux qui la gardent".
Notre restauration politique est donc une vraie croisade, dans le sens de mobilisation, sa dénomination sociale porte un grand nom : celui de travail. Celui-là même qu'un régime défunt, après avoir dû affronter les suites d'une débâcle sans nom et pas seulement militaire, avait mis en tête de son triptyque identitaire et de son programme de salut public. Dans cette période tragique de notre histoire, le culte de la Sainte de la Patrie connut une prodigieuse explosion. L'occupant allemand n'osa pas y toucher.
Et pour Jeanne, quel fut donc ce travail ? Politique d'abord. Son but : sauver la France, non seulement de l'anglais usurpateur d'une dignité et d'une mission conférées à la seule France, par le premier Sacre de Reims en 496, mais aussi affermir l'ordre institutionnel, prestigieux, que l'Eglise elle-même avait reconnu comme autonome et de Droit Divin. C'était l'enjeu.
Mais il fallait aussi délivrer la France d'elle-même, lui rendre son identité, son esprit, son essence, ses valeurs immémoriales. Le sacre de 1429, comme celui de 496, sera bien la consécration de la France elle-même comme peuple, pas seulement celle de la lignée royale élue par Dieu, prévue et prophétisée pour mille ans ! C'est toujours le même acte politique, fondateur, qui se poursuit. La bénédiction ecclésiastique qui l'accompagnera dans l'esprit et le mode du temps n'en sera que le cérémonial liturgique et sacramentel, en aucun cas l'autorité dispensatrice, moins encore la puissance créatrice. Comme ce n'est pas la bouteille de champagne avec laquelle les laïques baptisent nos navires de guerre, lors de leur lancement, qui fait d'elle un chantier de construction navale !
Je note au passage que la Marine russe est revenue au système ancien, l'eau bénite.
C'est donc la France qui devient, comme telle, objet béni, anoblissement de son peuple, invitation pour lui à porter son regard au large, à répondre "présent" à l'appel qui doit "le prendre aux tripes", l'arracher à la décadence qui l'a déjà à moitié vidé de sa substance, à sa mise en esclavage, acceptée à genoux, imposée par les maîtres de l'argent-roi ; lui conserver sa mission universaliste, jugée autrefois comme nécessaire à la paix et au progrès moral du monde. L'histoire serait là - au besoin - pour nous rappeler que la "Gesta Dei per Francos" (La Geste de Dieu par les Francs) accompagnera les premiers pas du règne franc de Clovis et de la première nation chrétienne d'Europe, qui conférèrent à la France une préséance d'honneur, reconnue par l'ensemble des nations, et l'adoption du français, considéré comme la langue de communication par excellence, même par le Vatican.
Au congrès de Vienne, en 1815, où se trouvaient réunies toutes les puissances victorieuses de Napoléon, dont la Russie du Tzar, Alexandre 1er, présent, et Metternich pour l'Autriche, on vit Monseigneur de Talleyrand (Charles Maurice de) ex-évêque d'Autun, condamné pour schisme, ministre des affaires étrangères sous le Consulat et l'Empire puis, sa veste retournée, sous la Restauration, représentant la puissance vaincue : la France et son Roi, Louis XVIII, exiger et obtenir pour la France, au nom de la préséance sur ses pairs, que son apanage immémorial soit reconnu par les "alliés".
Cette préséance devra lui être rendue, le jour où, nous étant redressés nous-mêmes, nous réaliserons la coalition de toutes les forces patriotiques d'Europe, Russie incluse, rompant de la sorte avec un mondialisme décadent et tyrannique. L'accès au pouvoir est donc notre impératif premier, notre constante, notre "devoir d'état" selon notre bon vieux catéchisme. Celui-ci doit entraîner, mobiliser, le peuple français tout entier.
De sombres menaces
Rappelons-nous les nouvelles et apocalyptiques menaces qui pèsent sur notre pays, la dictature effrénée de l'argent-roi, le métissage complet imposé à notre peuple, par le fait d'une immigration massive et d'une dénatalité monstrueusement organisée, la disparition de notre civilisation, de notre culture, la "déferlante" de tous les indépendantismes de nos vieilles et merveilleuses provinces : Bretagne, Corse, Pays Basque, Savoie, Catalogne, Ile de France, et pratiquement toutes les régions, dès lors que Bruxelles, Berlin, Tokyo, Washington, remplaceraient Paris et auraient la main sur la caisse ! Et je passe sur les cataclysmes sociaux et insurrectionnels qui achèveraient notre mise à mort. Tel est le tableau !
Croire que nous pourrions "nous en sortir tout seuls" avec nos "petits trucs", sans l'aide du Ciel, sans le secours de Jeanne, elle qui n'a voulu vivre et mourir que pour la France, serait une dramatique illusion, et une forme intolérable de dédain à l'endroit de Dieu même.
Un ouvrage de géant nous attend, humainement impossible, comme l'était le sursaut français avant l'arrivée de Jeanne à Chinon. Et c'est bien la prise de conscience de ce poids insupportable qui nous fait nous rassembler aujourd'hui autour de la Pucelle d'Orléans, à la veille d'un combat surhumain. Mais on y foncera avec toute sa flamme, toute sa passion. Nous avons tout à apprendre d'elle, son courage indomptable, sa vision claire des situations et des hommes, sa stratégie qui émerveilla Napoléon, ses engagements foudroyants, comme à Patay (20 000 anglais laissés sur le carreau ! pertes françaises : 3 !) qui provoquera quelques "flottements" chez l'ennemi, et pas seulement militaire), la fidélité à sa mission, dont elle sait bien qu'elle la conduira à la victoire militaire et politique, mais aussi au sacrifice suprême et rédempteur de Rouen. Elle ne fut pas liée de force au poteau, planté au milieu du tas de fagots, elle y courut d'elle même et s'y plaça ! Non sans avoir prophétisé son retour "post mortem", pour accomplir "un faict" qui jamais aura été "faict" de nouveau dans la chrétienté" (elle n'a donc pas encore pris sa retraite, semble-t-il, et nous perdu notre étoile !). Elle conduira de nouveau la France à la victoire, pourvu que nous nous battions ; précise-t-elle !)
On pourrait donc dire que Jeanne fut - et reste - une espèce de sainte "laïque", de "prophétesse" politique, ne recevant ses lumières et ses ordres que de Dieu, transmis par le Prince des anges, Michel, jamais par l'Eglise, ni par l'inquisition de Poitiers, qui pourtant lui était entièrement favorable, en l'assurant que ses voix étaient du ciel. Cela devrait réconforter certains des nôtres qui, étant tombés dans la marmite du scepticisme "quand ils étaient petits", ne voient pas trop bien ce que Jeanne fait ici, chez nous, au Front National, qui n'a rien d'une sacristie, et c'est vrai ! En réalité, il ne s'agit ici ni de laïcisme, ni de cléricalisme, mais de la distinction nécessaire entre ce que nos anciens appelaient les "Deux Glaives", c'est-à-dire entre pouvoir spirituel et pouvoir politique (ou temporel).
Apprécions, amis et camarades, la sagesse de ce "distinguo" scolastique, l'aisance qu'il introduit dans la confrontation des concepts, la haute liberté d'opinion qu'il favorise, et la souplesse de l'ensemble. Donc, il a sa place parmi nous. Vous comprendrez ainsi que vous n'avez nul besoin de messe ou de confession pour voir en Jeanne d'Arc une grande sur et un ange gardien fraternel. Pour moi, je vois en elle une incomparable égérie, qui nous conduira tous à revivre la "Gesta Dei per Francos" !
Notons que l'indépendance des deux pouvoirs, politique et spirituel, était née déjà avec la France Franque de Clovis, en 496, que toutes les dynasties mérovingienne, carolingienne, capétienne, surent toujours marquer les distances, et éviter les heurts d'idées non fondés. Au point que l'on vit souvent des prélats d'Eglise assumer des charges politiques de haut vol, sans mélanger en rien les genres pour autant. Question d'intelligence ! Un modèle remarquable : le Cardinal de Richelieu, sans doute un des plus grands ministres et stratèges qu'ait eu la France. Autre cas, celui de Napoléon qui, lors de son couronnement, enleva la couronne des mains du Pape et s'en ceignit lui-même. Certains auteurs y virent un geste malséant et orgueilleux, c'est possible quoique outré. On peut penser que, dans l'intention de l'Empereur, la symbolique de son geste soulignait simplement - surtout pour ses adversaires politiques internes, qui voulaient sa peau - que le pouvoir impérial n'avait pas le clergé pour origine ni pour autorité. Jeanne, mieux que quiconque nous l'a démontré et nous en ouvre de nouveau la voie :
Qu'avec elle renaisse et vive la France !
Que le Front National en soit le "Fer de lance" ! En cette fête nationale du Travail et des travailleurs, lançons un Adieu au dernier premier mai du 20ème siècle.
Les carrés diaboliques
Les socialistes, rose bonbon, les écolos verts de rage, les communistes rouges de honte sont au pouvoir depuis 3 ans, et pourtant le chômage plafonne à 10 %, même avec les flonflons de la propagande médiatique.
La gauche plurielle, incapable de mener à bien une seule réforme, en proie à ses délires internationalistes et anti-nationaux, s'accommode assez bien de plusieurs millions de chômeurs peu enclins à échanger leurs aides sociales contre un travail mal rémunéré puisqu'aligné progressivement par la suppression des frontières et la délocalisation, sur les salaires du Tiers Monde.
Malgré une croissance qui ne doit rien à Chirac ou à Jospin, malgré l'arrivée des classes creuses et plusieurs centaines de milliers d'emplois-jeunes créés aux frais des contribuables, le chômage est toujours là n'attendant qu'un accident de conjoncture pour bondir à nouveau.
Les smicards ébaubis, et les combattants de la lutte des classes et de la guerre sociale qui dorment de leur dernier sommeil et eux n'auront pas vu, heureusement, le dernier débat social du Parlement où communistes et socialistes se sont efforcés de ne pas trop déplaire aux titulaires d'actions à effet différé, prononcer comme tout le monde "Stock Options", lesquels ne seront taxés à 50 % qu'à partir de 1 million de francs, à la demande de Robert Hue.
Les travailleurs français sont évidemment les premières victimes de l'euromondialisme, de la concurrence sauvage que permet la suppression de nos frontières, de la délocalisation de nos entreprises, et de la désindustrialisation du pays.
Les travailleurs dont la plupart habitent les quartiers populaires sont aussi les premières victimes de l'insécurité liée à l'immigration massive et incontrôlée et aux désordres permanents des banlieues.
Les travailleurs sont aussi les principales cibles des agressions contre toutes les formes d'ordre ou de service public.
Policiers, personnels des transports publics, enseignants, postiers, pompiers, médecins, infirmiers sont souvent insultés, frappés ou blessés.
Les travailleurs des services publics sont aussi gravement menacés dans leurs emplois par la suppression de la condition de nationalité et l'ouverture de leur profession aux étrangers.
J'en viens à l'évolution la plus catastrophique causée par la politique délibérée de la gauche - qui, en la matière, est monolithique et non pas plurielle - et de la droite parlementaire - qui n'a de droite que le nom - je veux dire la désindustrialisation de la France. Avant de développer mon propos, je ne citerai que deux chiffres issus des statistiques de l'"établissement" et, comme tels, manifestement minorés.
Les ordres de grandeur officiels sont parlants :
Depuis 1981, la France a perdu deux millions d'emplois industriels, soit le tiers de l'emploi industriel total. Sur la même période, le nombre de chômeurs a augmenté de deux millions. C'est bien la désindustrialisation qui a déclenché le cancer du chômage qui ronge notre pays !
Je commenterai cette donnée massive à trois niveaux :
- celui du carré diabolique de la désindustrialisation, de la démoralisation, de l'asservissement et de la spéculation financière débridée.
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- celui du contre exemple américain. Adepte du principe : "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais", l'empire dirigé depuis Washington a su, grâce à la protection générée par le "buy american act", non seulement préserver mais encore moderniser son industrie nationale.
- celui de la politique que nous conduirions et qui correspond au carré magique de l'industrie, des valeurs morales fortes, de l'indépendance nationale et de la solidité économique : le carré magique du Front National.
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Premier niveau : Le carré diabolique de la désindustrialisation.
Comme je l'ai martelé sans répit, les inconscients qui feignent de gouverner la France depuis vingt ans en ont fait le pays des friches industrielles.
Des industries entières ont disparu ou sont en voie de disparition : la sidérurgie, la métallurgie, les machines-outils, les armes, cycles et motocycles, le textile et l'électro-ménager, les chantiers navals, les arsenaux, l'horlogerie, les composants automobiles.
La France est quasi absente du secteur dont les applications envahissent les sociétés du monde entier : celui de l'informatique et des technologies qui lui sont associées.
Voilà pour le premier côté de ce carré diabolique.
Le deuxième côté, c'est cette société sans valeurs qui en rajoute sur la démoralisation du monde antique avant que les barbares ne mettent un terme à la fête : plus de pain, plus de jeux mais partout la misère et l'insécurité.
Pour ma part, je ne trouve pas drôle mais sinistrement lugubre cette publicité dans les stations de métro à Paris où l'on voit un Lénine s'écrier : "partout des jeux mais que sont devenus les travailleurs ?". La démoralisation induite par la désindustrialisation se renforce bien sûr de l'explosion du chômage qui l'accompagne. Les chiffres donnent froid dans le dos : en vingt ans, deux millions de personnes sont, dans notre pauvre France, passées du statut de travailleurs productifs et, comme tels, reconnus par la société, au statut de chômeurs assistés. Drame pour eux, drame pour leur famille, drame pour la Nation.
Et ce n'est pas l'embellie économique des derniers mois qui change quoi que ce soit à la réalité. L'explosion de la délinquance et de la violence urbaine sont en partie aussi les produits infâmes de la désindustrialisation !
Le troisième côté de ce carré diabolique, c'est l'asservissement du pays. Comment garder une défense crédible sans arsenaux et sans chantiers navals ? Que devient la dissuasion nucléaire quand la France n'a pratiquement plus de compétence dans l'informatique de pointe ? Nos missiles seront-ils guidés par des ordinateurs étrangers ? La question semble bouffonne ; elle ne fait rire que les traîtres ! Au niveau le plus immédiatement perceptible, la désindustrialisation signifie la dépendance de l'étranger pour se vêtir car nous n'avons plus d'industrie textile ; pour l'existence quotidienne, c'est la même chose puisque nous ne fabriquons pratiquement plus d'appareils ménagers. Enfin, le dernier côté de ce funeste carré, c'est la spéculation financière débridée qui, comme le supplice du pal, commence bien et se résout très mal en faillites, ruines et désespoir.
Deuxième niveau : Le contre-exemple américain.
Dans la même période, les Etats-Unis ont maintenu l'emploi dans l'industrie. Ils y investissent en effet deux fois plus que la France. Dans les toute dernières années, alors que notre production stagnait, elle augmentait, outre-Atlantique, de plus de 15 %. Même l'économie virtuelle associée à Internet génère des emplois productifs. Car les Américains ont su préserver la fabrication nationale de composants et de micro processeurs. Cela a été permis par l'application sans états d'âme du "buy american act" qui protège les Américains de la mondialisation. La politique américaine est fondée sur deux considérations. En premier lieu, la volonté de maintenir des emplois réels et de ne pas exagérément dépendre de l'économie virtuelle associée à Internet. En second lieu, la volonté de permettre aux Etats-Unis, si cela est nécessaire, de se replier sur eux-mêmes.
C'est la raison pour laquelle les Américains pilotent leur économie de manière telle que les importations ne représentent pas plus de 10 à 12 % de la consommation intérieure. La France qui importe (en tenant compte de la zone euro) près de 25 % de sa consommation intérieure est dans une situation radicalement différente.
Le carré magique
Troisième niveau : Le carré magique du Front National.
Le premier côté du carré peut être décrit ainsi : grâce à une protection douanière du type de celle que les Etats-Unis ont su organiser, nous maintiendrons l'emploi industriel y compris dans le secteur, ô combien menacé, du bâtiment et des travaux publics. Cela donnera une base concrète de préservation, dans toutes les couches de la société, et tout particulièrement dans la classe ouvrière, des valeurs morales et patriotiques.
Voilà le deuxième côté.
Il en résultera que la France préservera son indépendance économique au lieu de dépendre pour sa défense comme pour la fabrication des biens de première nécessité de la persistance de bonnes relations, qui ne peuvent être jamais considérées comme assurées, avec un monde dominé par l'empire américain.
Nous avons ainsi le troisième côté de notre carré magique.
La quatrième, celui qui boucle notre dispositif, découle de ce que l'économie française reposant sur le socle solide d'une industrie, ancrée sur son marché intérieur, sera invulnérable aux excès d'une spéculation financière débridée qui nourrit ses gains virtuels des emplois précaires de la nouvelle économie.
Pour défendre notre politique, il faudra lutter car les nouveaux maîtres du monde affichent leur volonté d'imposer leur domination hégémonique, coûte que coûte et ne supportent aucune réticence ni, a fortiori, aucune opposition.
Cette tension, cette vigueur dans l'anathème, cette condamnation sans appel procède plus d'une approche religieuse que d'une approche politique.
Il s'agit d'imposer, fut-ce par la violence, institutionnelle ou militaire, le Nouvel Ordre qui se veut d'abord (sauf aux USA et en Israël) destructeur du monde ancien, de ses structures, de ses croyances, de sa morale.
Chevauchant le phénomène incontournable de la mondialisation accélérée de l'économie, conséquence de l'explosion des techniques nouvelles de communication, les mondialistes prétendent organiser le monde selon leurs vues utopiques, et fondamentalement anti-nationales, anti-religieuses, inhumaines. L'homme sera sacrifié à l'Humanité et les experts autoproclamés définiront et organiseront son bonheur, un bonheur égal sur tous les continents et dans toutes les époques, s'il le faut malgré lui.
On reconnaît là, sans hésiter, le totalitarisme pourtant responsable au 20ème siècle de la mort et de la souffrance de centaines de millions d'hommes.
Pour réaliser ce projet orwellien, il faut déraciner les hommes, dissoudre les cadres de vie familiale, religieuse, civique, sociale, syndicale.
A défaut, pour l'instant, de clones humains, il leur faut ramener l'humanité à l'état de matière première que les Docteurs Folamour du 21ème siècle pourront modeler au gré de leur fantaisie ou de leurs intérêts.
C'est pourquoi la famille et la Nation sont leurs principales cibles.
La famille, parce qu'elle est le cadre matériel de la transmission de la vie et des valeurs morales.
La Nation, parce qu'elle est le principe supérieur de solidarité effective, de dignité et de sécurité, parce qu'elle est une force qui peut s'opposer.
La famille sera donc d'abord mise en question par l'érosion du mariage, de l'autorité parentale, de la solidarité des générations par l'héritage.
Elle sera atteinte dans sa vitalité par l'avortement de masse, la pornographie, la pédophilie, la drogue.
L'objectif, poursuivi discrètement mais avec ténacité, est de diminuer le nombre des enfants en France et en Europe.
On pourra alors arguer de la nécessité de faire immigrer des millions d'étrangers pour pouvoir payer les retraites. On compte d'ailleurs alors sur l'appui électoral de ces retraités acculés à la misère pour faire accepter l'immigration non seulement comme un phénomène inéluctable mais comme "une chance pour le pays". Air connu dont l'interprète, hier député UDF, est aujourd'hui médiateur de la République socialo-communiste.
Le métissage de masse est alors encouragé. Il ne s'agit plus de choix individuels, respectables, mais d'une incitation permanente par la propagande, et sous la menace pour les défenseurs de la Nation et du Peuple, d'être anathématisés, diabolisés, selon un scénario désormais connu.
Les patriotes sont dénoncés comme xénophobes et racistes et antisémites pour faire bonne mesure, ce qui permet de les assimiler aux nazis, d'en faire des complices d'Adolf Hitler et des pourvoyeurs de camps de la mort et de chambres à gaz.
Souvenez-vous de la campagne d'affiches déployée à Dreux contre Jean-Pierre Stirbois en 1983 qui le montrait faisant monter des immigrés dans un train dont les fenêtres étaient obstruées par des barbelés.
Cette injuste violence déclenchée et entretenue contre ceux qui affirment le droit des Français à être maîtres chez eux dans une France française, ce qui n'exclut pas que les étrangers qui le méritent et le demandent soient acceptés comme de nouveaux nationaux.
C'est leur opposition à l'immigration de masse, issue du Tiers Monde qui leur vaut d'être persécutés sans vergogne avec la complicité bruyante ou silencieuse des milieux politiques, religieux, syndicaux ou médiatiques.
La Nation, asservie par le haut, par les abandons de souveraineté consentis à des organisations internationales et principalement l'Europe de Bruxelles, cheval de Troie du mondialisme, est affaiblie par le bas, par le développement des régionalismes à vocation d'autonomisme ou d'indépendance.
Privée de frontières, et donc sans défense et sans possibilité de contrôle, elle est progressivement colonisée par une immigration attirée chez elle par des mesures sociales exorbitantes du devoir de solidarité humaine.
Depuis 40 ans, plus de 10 millions d'étrangers se sont installés dans notre pays, la plupart venant du Tiers Monde, nord-africain, africain, asiatique.
L'entrée de la Turquie dans l'Union, 60 millions aujourd'hui, 100 millions dans 25 ans, montre bien que les européistes ne se sentent liés ni par la Géographie, ni par l'Histoire et que l'élargissement ne fait que commencer.
Il est clair désormais que l'Europe n'est qu'une étape sur la voie de la mondialisation, qu'elle n'est pas faite pour les Européens, mais pour soumettre les Européens aux desseins des apprentis-sorciers du mondialisme.
Elle est vouée à une colonisation de peuplement puisque l'ONU nous a fixé ses objectifs dans les 25 ans, 170 millions d'immigrés pour l'Europe dont 25 millions pour la seule France.
Le projet, cyniquement étalé, est si monstrueux que la plupart des gens n'y croient pas, ne voient même pas que le processus est déjà largement engagé, accéléré qu'il est, par la dénatalité de notre continent et le vieillissement de nos populations.
Jusqu'ici, nous avons été les seuls à voir clair et à tenter d'ouvrir les yeux et les oreilles des futurs esclaves. Des millions nous ont entendus et fait confiance, mais le Système a pris peur.
C'est pourquoi nous sommes persécutés.
C'est parce que nous sommes les empêcheurs de trahir en rond. Les modes de scrutin sont modifiés pour que nos électeurs ne soient pas représentés dans les Assemblées et partant, dans les médias. Quand nous avons des élus, ils sont mis hors l'espace politiquement correct. Il est interdit de s'allier avec nous, et même d'être élu avec nos voix.
Incapables de nous faire plier, ils ont fomenté, en s'appuyant sur la bêtise et la stupide ambition de certains de nos cadres, une scission qui nous frappant en pleine campagne électorale, nous a privé des espérances légitimes d'atteindre les 20 % aux élections européennes.
Ce n'est pas suffisant, le pouvoir socialo-communiste s'efforce maintenant après m'avoir exclu, sous un prétexte illégal et illégitime, du Conseil Régional de Provence, de me déchoir de mon mandat de député européen que j'assume depuis 16 ans.
Ne doutez pas que si nous avions atteint l'objectif de 20 % l'an dernier, c'est nous qui aurions été les cibles de l'offensive des euromondialistes et non Haider.
Ceux-ci n'ont qu'une crainte, c'est le réveil des peuples d'Europe et chez nous, du peuple français. C'est le formidable et irrésistible appétit de liberté et d'indépendance.
C'est pourquoi, il serait fou et criminel de perdre l'espoir de sauver la France et de libérer les Français.
Quand, aidés par nous, avec le Front National, ils prendront conscience du danger, leur colère sera terrible
Le néocommunisme criminel.
On sait que le communisme a été le régime le plus absurde, le plus abject, le plus criminel qui se soit imposé aux peuples par la violence révolutionnaire sans limites, et maintenu, partout où il régnait, sur tous les pays sans exception, par les massacres de masse, les famines organisées, les répressions et les persécutions les plus féroces.
Des dizaines de millions d'êtres humains ont été ainsi assassinés tout au long de trois quarts de siècle, des centaines de millions d'autres ont été les victimes du système concentrationnaire à l'échelon des continents. Goulag russe, laogai chinois, établissant sans conteste le 20ème siècle comme le temps le plus esclavagiste de l'Histoire.
Ayant lamentablement échoué sur le plan économique et social, le communisme n'a connu de succès que dans l'oppression policière sur ses peuples et la menace militaire sur les autres.
Le paradis rouge s'est révélé être un enfer partout, que ce soit en URSS, en Chine où il perdure sous le regard bienveillant des démocrates occidentaux, que ce soit en Afrique, en Asie, ou en Amérique hispanique.
Chirac, n'a-t-il pas récemment tenu à marquer son affectueuse attention au dictateur communiste chinois, l'un des derniers esclavagistes, en l'invitant dans son château de Bity et en lui prêtant sa femme pour danser !
N'a-t-il pas fait accorder la croix de guerre aux combattants des Brigades Internationales de la guerre d'Espagne ?
N'est-il pas l'un de ceux qui essaient en permanence de masquer les crimes communistes ?
Il est vrai qu'il est fidèle à l'étudiant qui vendait l'Huma et au signataire de l'Appel de Stockholm.
On comprend mieux aussi son zèle à dénoncer les nationaux, ici ou en Autriche.
Pendant près d'un siècle, le communisme a bénéficié dans nos pays, de la complicité de certains partis politiques et de la connivence de beaucoup d'intellectuels, aveugles et sourds et fiers de l'être.
Beaucoup de gens, les sondages le révèlent, pensent qu'il appartient au passé et que, repeint aux couleurs démocratiques, il ne dépare pas les fronts républicains qui se dressent contre la menace imaginaire du fascisme.
Chez nous, par exemple, où il n'a été que trois fois au pouvoir, avec les socialistes, de 45 à 47, de 81 à 83 et de 97 à nos jours, il s'est même payé l'insolence de garder son enseigne de Parti Communiste pourtant ruisselante de sang.
Il a suffi qu'il s'incarne dans un nain de jardin jovial pour faire oublier que le PC qui, il est vrai et Dieu merci, n'a jamais été seul au pouvoir et n'a pas pu mettre en place la dictature du prolétariat, a été, du début à la fin, le soutien sans faille des régimes soviétiques dans le monde et spécialement de l'URSS qui d'ailleurs lui fournissait ses subsides.
Néanmoins, pendant tout ce temps, il a pénétré et noyauté le monde syndical, les entreprises, les administrations, par le biais de la CGT ainsi que les milieux associatifs et culturels.
Il a mené contre l'économie de marché baptisée capitaliste une guerre de sabotage, le rendant en partie responsable de la ruine de certaines grandes filières économiques et contre l'armée, une action de subversion et de trahison constante.
Beaucoup se rassurent en oubliant que le Parti Communiste n'a jamais considéré son groupe parlementaire comme essentiel à sa stratégie révolutionnaire, et c'est vrai que, malgré la complaisance des médias dont beaucoup sont infiltrés par ses séides ou par ceux d'autres familles communistes, trotskistes, tels Lutte Ouvrière et Ligue communiste et autres qui poursuivent le même but par des voies différentes, il ne cesse de perdre des voix.
Le Parti Communiste a fait un aggiornamento discret, en rejetant tous les crimes sur ce qui n'aurait été qu'un accident dont Staline, pourtant naguère adulé par lui comme un dieu, aurait été le seul coupable.
Il s'agit là d'un mensonge éhonté.
Ne serait-ce qu'en URSS, Lénine a, pendant et après la Révolution d'Octobre, été un massacreur sanguinaire, responsable de millions de morts. Staline lui a succédé avec les mêmes méthodes, mais l'un et l'autre ont eu des disciples. Sous leur règne et jusqu'à Gorbatchev, le goulag et ses millions de déportés a continué à fonctionner comme une inimitable et performante usine de mort et de souffrance.
N'est-ce pas Khrouchtchev qui a fait écraser le sursaut national de Budapest en 1956 sous les chenilles des chars de l'Armée Rouge ? N'est-ce pas Brejnev qui a noyé le printemps de Prague dans le sang ?
Bien sûr que si !
Tout le monde s'est réjoui que la guerre nucléaire des deux blocs n'ait pas lieu. Beaucoup attribuent à la chance ou à l'impuissance des Soviétiques ce qu'ils appellent la chute du Mur de Berlin et la réunification subséquente de l'Allemagne, comme si celles-ci avaient été imposées à l'URSS.
Or, même surclassée dans la Guerre des Etoiles, celle-ci demeurait une puissance militaire formidable, en tout cas en Europe. Il est vrai que son système économique grotesque était à bout de souffle mais on sait que c'est dans ces moments-là que les régimes totalitaires sont les plus dangereux.
Et si, comme je le crois, il s'est agi d'une comédie, d'une "maskerovka" comme disent les Russes, d'une mascarade préparée et destinée à tromper l'occident et à éviter au système un effondrement total, à esquiver l'élimination des criminels, à sauver tous les cadres d'une épuration, comme celle qui sous le nom de dénazification, éradiqua le parti nazi en Allemagne, après sa défaite !
En URSS et dans tous les pays où le communisme a fait peau neuve, (par parenthèse, il porte encore fièrement sa vieille peau de vache, en Chine, en Corée du Nord, au Vietnam, en Ethiopie, à Cuba) dans tous les pays, dis-je, où il avait fait régner la terreur et la mort pendant des décennies, il représente une force non négligeable qui s'alimente politiquement des immenses difficultés économiques nées de 70 ans de ce régime criminel. La mise en place de l'économie de marché provoque le chaos et souvent la misère, provisoirement et c'est là toute la différence avec le communisme où l'avenir, c'était la fatalité de la misère, du goulag et de la mort.
En France, le communisme exerce une influence sans commune mesure avec son modeste poids électoral, grâce à la pénétration de son appareil dans les organismes sociaux, l'éducation nationale, les médias et le monde culturel.
Tout démontre que les bolcheviks n'ont pas renoncé à la Révolution Mondiale mais au contraire, qu'utilisant à la manière des judokas, la force de leurs adversaires, ils s'en servent pour se remettre en selle.
Leur dessein s'inscrit dans le projet mondialiste de prise du pouvoir à l'échelle globale par les organisations internationales.
Comme Bernardin le note dans "Machiavel pédagogue", l'objectif des systèmes éducatifs actuels, dont on sait le rôle qu'y jouent les communistes, n'est plus de donner une formation intellectuelle mais de modifier les valeurs, les attitudes et les comportements. Ils sont les vecteurs de la Révolution en marche.
Ce n'est point ici ni le lieu ni le temps de philosopher mais si nous voulons rester dignes de notre rôle de guetteurs au créneau, de dire tout haut à contre courant des analyses optimistes ou aveugles, ce que l'expérience autant que l'intuition et l'observation nous permettent de discerner à travers les émissions fumigènes des médias qui les véhiculent, nous devons parler haut et clair car, comme disait Péguy : "Quand on sait la vérité, il faut la gueuler".
Il ne suffit pas de dénoncer comme l'ennemi n°1, le mondialisme, monstrueuse utopie totalitaire, exploitant dans un but politique, le phénomène économique de la mondialisation de l'information et des échanges.
Il faut dire aussi le rôle qu'y joue le néo-communisme sous le masque de la perestroïka gorbatchévienne.
Qui est et d'où vient Gorbatchev ?
En octobre 1998, peu de temps après la parution de son livre "Perestroïka", qui s'inspire du processus engagé sous Andropov, dès 1970, Gorbatchev dispose de tous les pouvoirs, élu président du Soviet Suprême de l'URSS, secrétaire général du PC-US avec l'appui de ses pairs. Comment croire que cette formidable organisation ait pu, sans être contrainte, accepter de disparaître, de renier son passé, si ce n'était pour renaître, sous une autre forme.
Aujourd'hui, largement inspirée par Gramsci et, bien sûr, par Lénine, la perestroïka apparaît comme un remarquable changement de stratégie pour des buts identiques : la révolution mondiale. On sait qu'elle fut décidée d'un consensus commun de la nomenklatura soviétique, dans la fin des années 70 sous Andropov, l'ancien chef du KGB.
Il s'agissait de réaliser les réformes de superstructures nécessaires pour permettre, après rapprochement, le couplage de l'Est et de l'Ouest sur un certain nombre d'idées communes et la convergence entre socialisme et capitalisme dans la "Maison Commune Européenne" chère à Gorbatchev, comme première étape d'un gouvernement mondial.
L'un des leviers du changement était constitué par l'élévation au niveau stratégique de l'arme de la désinformation. L'autre n'était-il pas la renaissance de Gorbatchev, matérialiste athée, héritier de Lénine, de Staline, de Kroutchev et de Brejnev, ancien chef du KGB et des goulags, en maître spirituel et moral, "vêtu de probité candide et de lin blanc".
Il n'y a pas opposition entre mondialistes et ex-communistes mais, non plus, entre mondialistes et ultra-libéraux. On le voit bien en France où les gouvernants de droite firent la politique de la gauche et dont Chirac est le parangon et où les gouvernants de gauche firent une politique de droite.
En écho aux appels du pied de Gorbatchev et de Chevardnadze, amis des banquiers américains, répondaient les bons offices des comités CFR, Bilderberg Trilatérale tandis qu'en 91, David Rockefeller déclarait : "La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est certainement préférable aux décisions nationales qui se pratiquent depuis des siècles".
Pour tous ceux-là, la nouvelle Révolution sera globale et écologique, puisque les catastrophes qui sont censées menacer la Terre : Effet de serre, Trou de la couche d'ozone, Fonte des Pôles, disparition des ressources globales... exigent la Paix Universelle et le concours de toutes les forces progressistes, révolutionnaires et accessoirement anti-chrétiennes :
- Le communisme, renaissant tel le Phénix de ses cendres, ou de ce qui nous a été présenté comme tel, transformé et ragaillardi par la Perestroïka de Gorbatchev.
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- Son vieil ennemi mais allié objectif, le capitalisme révolutionnaire, père du Nouvel Ordre Mondial cher à Georges Bush, mais aussi le socialisme dit démocratique, le tiers-mondisme, la Maçonnerie, fils affectueux de la Veuve et archevêque de la religion des Droits de l'Homme, mais aussi les écolos, dont il faut rappeler qu'ils furent mis en place, en Allemagne de l'Est, par le KGB, sous le nom de Grünen, Mouvement qui luttait contre l'arme nucléaire...américaine, mais pas russe.
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La domination de la planète
Comme hier le communisme, l'objectif du mondialisme est de parvenir à une domination complète de la planète s'étendant à tous les domaines, économique, financier, commercial, politique, militaire, juridique, fiscal et pourquoi pas, religieux.
La gouvernance, comme l'on dit aujourd'hui et dans ces milieux, devra être assurée par une "direction éclairée", on n'ose pas dire comme au XVIIIe siècle despotisme mais c'est ce que l'on sous-entend. Mais qui nommera le despote, on ne le dit pas, mais ce qui est sûr, c'est que ce ne seront plus les peuples, eux simplement chargés d'obéir et de payer, car il a évidemment été prévu un impôt mondial au bénéfice du Secrétaire Général de l'ONU, réputé indépendant, donc incontrôlable et chargé provisoirement du rôle.
S'ils renâclent et qu'une révolte populaire se lève contre la dictature internationaliste, il y a un risque et l'ennemi est désigné, je cite, un des textes-clefs de "Our global neighborhood", la bible des mondialistes.
- "Les nations doivent de plus en plus accepter que dans certains domaines et en particulier celui des biens communs globaux, la souveraineté doive être exercée collectivement".
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- " Dans le monde contemporain, en s'appuyant sur le nationalisme, l'action populiste peut mettre à terre les résultats obtenus dans les discussions internationales".
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- "L'apparition de mouvements néo-fascistes en Europe, présage mal pour leurs sociétés respectives et pour le monde dans son ensemble".
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On comprend mieux le consensus mondial qui s'établit presque automatiquement contre toute tentative de rénovation ou de développement d'une politique nationale, immédiatement dénoncée comme une résurrection de la Bête immonde nationale-socialiste.
Cette antienne, hélas relayée et pour d'autres raisons, par des milieux très influents du monde médiatique, est, on le sait, le principal levier de propagande des partis communistes.
Elle a un double intérêt. La dénonciation permanente, récurrente, lancinante, obsessionnelle, des crimes nazis et la mythification d'Auschwitz permettent d'occulter complètement les crimes communistes commis dans le monde entier, pendant près d'un siècle et qui perdurent encore en Chine et ailleurs.
En assimilant, avec la complicité de l'établissement, le nazisme au patriotisme national, on noie ce dernier sous le déluge des calomnies et des répulsions. Ce qui est une remarquable opération de désinformation à laquelle participent en permanence des hommes comme Chirac et Jospin.
Pour l'heure, l'avantage est, apparemment, aux Etats-Unis, superpuissance capitaliste, et à son projet de mondialisme Droit-de-l'Hommique.
L'effacement provisoire et peut-être calculé de la diplomatie russe lui a laissé le champ libre dans le monde et la possibilité de régler certaines affaires à son profit exclusif et par des moyens atroces en Irak et en Serbie mais lui a enlevé l'atout maître de " l'Ennemi soviétique ".
Les Etats-Unis croient contrôler parce qu'ils paient, les organisations internationales, ONU, UNESCO, FMI, OMC,etc... et les ONG, organisations non gouvernementales. Ils ont, à leurs ordres, l'OTAN, leur bras armé et beaucoup d'états y compris ceux de l'Union Européenne sont, progressivement réduits à l'état de provinces coloniales. Ils n'hésitent pas à jouer contre l'Europe de l'arme islamiste en forçant celle-ci à intégrer la Turquie, sublime porte de l'immigration islamo-asiatique, ni à l'espionner avec leur système d'écoute "Echelon".
Mais leur supériorité, apparemment écrasante, devient relative quand s'établit un gouvernement mondial car dans le monde, il y a infiniment plus d'agents bénévoles du communisme qu'il n'y a d'agents de la CIA.
En détruisant délibérément l'identité des nations comme en a officiellement exprimé le souhait, le général américain Wesley Clark, commandant en chef de l'OTAN en Europe : "il ne doit plus y avoir de place en Europe pour des peuples non métissés. Les peuples non mélangés appartiennent aux idées périmées du XIXe siècle".
Il est clair, en effet, que le projet, pour ne pas dire, le complot mondialiste dont le Cheval de Troie est l'Union Européenne de Bruxelles, s'est donné pour objectif de détruire les nations pour des raisons exactement inverses de celles pour lesquelles nous voulons les défendre et les sauver, et c'est pourquoi nous le considérons comme l'ennemi n° 1 et donnons comme consignes de le combattre en toutes circonstances.
Les mondialistes tablent sur la décomposition interne de nos patries, sur la perte consentie de leur souveraineté et la résignation à la fin de leur destin historique.
Rester maîtres chez nous Nous, Français, n'acceptons pas les oukases de l'étranger, nous voulons rester maîtres chez nous, en bonne intelligence et en étroite coopération avec les autres nations et d'abord bien sûr celles de notre continent européen.
Nous souhaitons de tout cur la paix, mais ni celle des cimetières, ni celle des goulags. Nous ne voulons être, ni morts, ni rouges.
Nous proclamons que la Nation est la forme politique et sociale, la plus performante pour défendre la Vie, la liberté, la sécurité, l'identité, la dignité, la prospérité de notre peuple ainsi que sa culture et sa langue.
Ni xénophobe, ni raciste, contrairement à ce qu'affirmait mensongèrement le Président de la République et le premier ministre socialiste en 1998, mais patriotes amoureux de notre Patrie, de son glorieux passé et désireux d'exprimer sa pérennité pour le plus grand bien des Français et des Hommes.
Il n'est que temps de refuser le processus euromondialiste qui nous conduit à la servitude.
Redisons que l'indépendance nationale est le premier impératif de la Nation, la condition de la liberté des citoyens, comme la solidarité nationale est le seul garant de leur niveau de vie, d'emplois, de salaires et de retraites.
Il faut mettre fin à la dilapidation éhontée de notre patrimoine citoyen, en refusant l'immigration et les naturalisations de masse, en refusant tout net tout droit de vote aux étrangers.
Nous ne souhaitons pas vivre dans un bunker mais nous entendons résoudre nos problèmes d'abord entre nous et avec nos moyens.
La criminelle politique démographique de dénatalité française et d'immigration étrangère est en train de ruiner nos systèmes de sécurité sociale et de retraites.
Rétablissons nos frontières et leur contrôle, au gré de notre intérêt national.
Nous avons des besoins de main-d'uvre, mettons au travail par des incitations appropriées, les millions de demandeurs d'emploi dévoyés par des lois sociales absurdes.
Décrétons une politique familiale de Salut Public avec un Plan de 20 ans pour rééquilibrer notre pyramide des âges.
Investissons hardiment dans le capital le plus précieux qui soit, celui de la vie de nos enfants, dans le bien-être des familles nombreuses, le revenu parental et la retraite des mères de famille.
Dès la première année, les enfants plus nombreux créeront une demande plus forte, donc des emplois. Renversant la pyramide malthusienne de la décadence, ils seront l'espoir d'une société plus prospère et plus libre.
Proposons que soient résolus les problèmes français et d'abord le premier d'entre eux parce que la sécurité est la première des libertés, celui de la sécurité extérieure, par la reconstruction d'une armée qui ne soit plus une simple force de police aux ordres de l'OTAN mais une force chargée de défendre notre territoire.
Celui de la sécurité intérieure, par le rétablissement du respect dû à la loi sanctionnée, dû aux forces de l'ordre et à une justice apolitique. La création de moyens pénitentiaires, le rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus odieux, mais aussi la détermination et la sanction des responsabilités pénales y compris chez les mineurs.
Il faut adapter les moyens pénitentiaires à la dramatique situation de la criminalité et de la délinquance qui s'aggravent et de l'impunité dont elles bénéficient. Il faut que le criminel et le délinquant sachent qu'il y a des risques graves à violer la loi, que le jugement sera rapide et la peine exécutée.
Pour cela, il faut rééquilibrer le budget français en consacrant l'argent public d'abord aux fonctions régaliennes de l'Etat, armée, justice, police, diplomatie parce que ce sont d'elles que dépendent la survie de la Nation et de l'Etat, ainsi que la défense des libertés et des patrimoines des citoyens honnêtes et pacifiques.
Il faut aussi respecter et honorer le Travail et les travailleurs.
La désagrégation du tissu national mais aussi civique débouche sur une situation de plus en plus insupportable. L'insécurité est partout dans les rues, les quartiers, les villes, les villages, à l'école, à l'hôpital. La peur s'installe. Les bandes affrontent les forces de police selon des tactiques empruntées à la guérilla urbaine et qui les y préparent, mettant en place presque mécaniquement les conditions d'une guerre civile.
Comme dans tous les désordres, les premières victimes sont les faibles, les personnes âgées, les enfants, les pauvres, les femmes.
On brûle les voitures comme s'il s'agissait d'un jeu, on agresse les passants, on attaque tout ce qui porte un uniforme, alors que celui-ci devrait valoir le respect puisque étant celui d'un service public, qu'il s'agisse de policiers, de gendarmes, de pompiers, de postiers, de conducteurs d'autobus, de médecins, d'infirmiers du SAMU, d'enseignants.
La Pensée Unique a établi une inversion des valeurs. Les juges politisés prennent le parti de la délinquance et de la marginalité. Les patriotes sont désignés à la vindicte publique. Les policiers sont systématiquement suspectés. La loi est bafouée par ceux qui devraient l'appliquer.
Les immunités de fait protègent la canaille. C'est un fait par exemple que l'impunité des mineurs est une véritable école du crime.
Il est temps que les méchants tremblent et que les honnêtes gens se rassurent mais l'Etat et les politiciens doivent donner l'exemple et mettre fin à leurs magouilles et à l'injustice.
Il est remarquable qu'alors qu'il y a eu des centaines de politiciens inquiétés et condamnés pour des faits déshonorants, je sois le seul, lourdement condamné pour avoir "interpellé avec véhémence", une candidate socialiste (ce qui si j'étais coupable alors que je suis victime, est une contravention normalement passible d'une amende), le pouvoir me retire 4 ans de mandat régional et 4 ans de mandat européen pour m'empêcher de parler pour la France.
C'est une injustice et comme l'a écrit Saint Augustin : "Là où il n'y a pas de justice, il n'y a pas de république".
Dans notre pays se targuant d'être la mère des arts, des armes et des lois, c'est le peuple qui élit et c'est le pouvoir exécutif qui bafoue ses choix. Quand cela se passe ailleurs, on dit qu'il s'agit de république bananière. Comique et odieux !
Un régime où le chef du gouvernement peut retirer par décret son mandat de député à un chef de l'opposition, porte un nom : la dictature.
Il faut libérer les Français du joug écrasant des dépenses publiques qui augmentent sans cesse le poids de l'immigration et des impôts, qui dissuadent d'entreprendre et de travailler, qui poussent nos entreprises à se délocaliser et nos cadres et investisseurs à s'exiler.
Il faut supprimer l'impôt sur le revenu qui coûte plus cher qu'il ne rapporte.
Il faut libérer la France de l'Europe avant qu'elle ne coule. Conserver notre monnaie historique, le franc (qui par l'Euro a été, sans qu'on s'en aperçoive, dévalué de 21 % en 16 mois) et laisser l'Euro aux Euromondialistes.
Les Traités, et notamment celui de Maastricht, ont été votés grâce à une supercherie de Mitterrand qui nous a refait avec son cancer, le coup de l'Observatoire. Ils doivent être dénoncés. Et puisqu'il est clair que l'Europe de Bruxelles prépare la mort de la France, alors sortons de cette Europe-là. Reconstruisons la Nation, dans ses formes et dans son esprit. Rebâtissons une République d'où soit bannie la corruption et où soient récompensés le mérite, le service, le dévouement.
Le glorieux, l'inestimable passé de la France ne peut pas être rayé par quelques plumes, fût-ce celles de paons.
Mondialisme, communisme, Européisme, décadence, dénatalité, chômage, immigration, insécurité, corruption, colonisation politique et culturelle, telles sont quelques-unes des menaces qui pèsent sur nous à l'aube du 21ème siècle. La conjonction de quelques-unes d'entre elles suffirait à nous rayer de la carte du monde et peut-être à rayer le monde lui-même.
C'est dire que, même sûrs de notre résolution et de notre courage, nous n'avons pas la prétention d'y faire face seuls. Et c'est là que l'exemple de Jeanne et sa protection nous sont nécessaires pour intercéder.
Jeanne est venue pour mettre en échec la trahison du Traité de Troyes, unissons-nous pour jeter bas le Traité de Maastricht et bouter les traîtres.
Elle nous a appris qu'il ne faut jamais désespérer quand on est au service de la France et des Français.
Face à la grande débâcle des valeurs, face aux dangers et aux menaces, face aux lâchetés et aux trahisons, face aux attaques, aux insultes et aux persécutions, sûrs du bon droit de notre peuple à vivre en paix sur la terre de ses ancêtres, il nous faut témoigner par nos actes que l'Histoire n'est pas finie et la France non plus.
Ecoutons Jeanne, toujours présente, dans la Patrie pour laquelle elle donna sa vie, il y a près de 6 siècles.
Ecoutons-la, Bataillons et Dieu donnera la Victoire !
Vive la Vie, vive la Vérité, vive la France, vive le Front National, vive Jeanne !
(Source http://www.front-national.com, le 22 janvier 2001)