Texte intégral
Le ministre de la défense a présenté une communication sur les enseignements militaires du conflit du Kosovo.
1. La gestion de la crise du Kosovo présente plusieurs motifs de satisfaction pour l'Europe et pour la France. Pour la première fois en effet depuis la fin de la guerre froide, les pays européens sont intervenus dans la gestion d'une crise majeure. Ils ont choisi d'agir au Kosovo pour défendre des valeurs communes et l'ont fait avec des moyens déterminants.
La crise du Kosovo a confirmé le bien fondé des grands choix de politique de défense de la France traduites notamment dans la loi de programmation militaire 1997-2002 : professionnalisation des forces ; développement du renseignement ; renforcement des capacités et des moyens de projection. Les forces françaises ont été en mesure de participer pleinement et efficacement au règlement d'une crise majeure, alors qu'elles doivent mener à bien un processus exigeant d'adaptation. Les orientations prises depuis 1995 ont permis à la France de participer de manière significative aux opérations alliées, dans tous les domaines de l'action militaire et de peser sur les choix de l'Alliance.
La France a en outre maintenu, à tout moment, un contrôle politique effectif sur l'emploi de ses forces.
2. Des insuffisances ont toutefois été constatées, et des efforts restent à faire au plan national comme au plan européen.
L'évaluation réalisée depuis le mois de juin dernier a mis en évidence diverses lacunes qui concernent certaines de nos capacités techniques. Pour surmonter ces insuffisances, l'effort doit porter sur un nombre limité de systèmes et de technologies clairement identifiés. La prochaine loi de programmation militaire tiendra compte de ces orientations.
Au-delà du cadre national, le conflit du Kosovo a montré la nécessité de poursuivre l'adaptation de l'Alliance.
Le conflit a également montré que l'Europe devra se doter de capacités stratégiques autonomes et définir en commun ses capacités. L'objectif de la France est de hisser l'Union européenne au rang de partenaire de premier plan en matière de défense, tout en contribuant au renforcement de l'Alliance atlantique.
1. La gestion de la crise du Kosovo présente plusieurs motifs de satisfaction pour l'Europe et pour la France. Pour la première fois en effet depuis la fin de la guerre froide, les pays européens sont intervenus dans la gestion d'une crise majeure. Ils ont choisi d'agir au Kosovo pour défendre des valeurs communes et l'ont fait avec des moyens déterminants.
La crise du Kosovo a confirmé le bien fondé des grands choix de politique de défense de la France traduites notamment dans la loi de programmation militaire 1997-2002 : professionnalisation des forces ; développement du renseignement ; renforcement des capacités et des moyens de projection. Les forces françaises ont été en mesure de participer pleinement et efficacement au règlement d'une crise majeure, alors qu'elles doivent mener à bien un processus exigeant d'adaptation. Les orientations prises depuis 1995 ont permis à la France de participer de manière significative aux opérations alliées, dans tous les domaines de l'action militaire et de peser sur les choix de l'Alliance.
La France a en outre maintenu, à tout moment, un contrôle politique effectif sur l'emploi de ses forces.
2. Des insuffisances ont toutefois été constatées, et des efforts restent à faire au plan national comme au plan européen.
L'évaluation réalisée depuis le mois de juin dernier a mis en évidence diverses lacunes qui concernent certaines de nos capacités techniques. Pour surmonter ces insuffisances, l'effort doit porter sur un nombre limité de systèmes et de technologies clairement identifiés. La prochaine loi de programmation militaire tiendra compte de ces orientations.
Au-delà du cadre national, le conflit du Kosovo a montré la nécessité de poursuivre l'adaptation de l'Alliance.
Le conflit a également montré que l'Europe devra se doter de capacités stratégiques autonomes et définir en commun ses capacités. L'objectif de la France est de hisser l'Union européenne au rang de partenaire de premier plan en matière de défense, tout en contribuant au renforcement de l'Alliance atlantique.