Texte intégral
Le Premier ministre a présenté une communication sur la mobilisation de la France à la suite du tremblement de terre et du raz-de-marée dans l'Océan indien.
Ces évènements qui ont touché le 26 décembre plusieurs pays de l'Océan indien constituent une catastrophe d'une dimension historique, par le nombre des victimes, l'ampleur des dégâts, le nombre des pays touchés, la diversité des nationalités affectées et les répercussions qui portent bien au-delà des régions immédiatement concernées. Cette catastrophe a frappé au premier chef les populations locales, mais aussi les touristes et les communautés expatriées.
La mobilisation du Gouvernement a été immédiate pour assister nos compatriotes, qui étaient environ 20 000 dans la zone concernée, à titre permanent ou temporaire. Dès le 27 décembre, il a été décidé que le ministre des affaires étrangères se rendrait sur place et qu'une cellule d'urgence serait installée au quai d'Orsay. Au retour du ministre le 30 décembre, le Premier ministre a présidé une réunion interministérielle pour faire le point sur les premiers résultats des décisions prises et sur les initiatives à prendre.
Tout a été entrepris pour assurer le rapatriement des blessés, pour localiser les Français qui n'ont pas donné de nouvelles, pour aider ceux qui le souhaitent à revenir en France et pour identifier les personnes décédées et assurer le retour des corps. Un Breguet Atlantique de la marine nationale participe, en Thaïlande, à la recherche des personnes au bénéfice tant de nos compatriotes que des Thaïlandais.
L'autre action immédiate a été de porter secours aux populations locales : nos équipes de secouristes sont à pied d'oeuvre au Sri Lanka où une coopération entre un détachement de soixante-dix sauveteurs de la sécurité civile et des volontaires des organisations non gouvernementales a été mise en place. Une mission d'appui de la sécurité civile a également été dépêchée en Indonésie. Les chefs de mission française au Sri Lanka et en Indonésie ont été désignés comme responsables de la coordination européenne dans ces pays. Un hôpital de campagne et un détachement de 70 sapeurs pompiers ont été envoyés en Indonésie.
Soixante tonnes de fret humanitaire ont été acheminées dès les premiers jours au Sri Lanka et aux Maldives et quinze tonnes supplémentaires sont parties vendredi pour le Sri Lanka, soit une aide matérielle d'urgence correspondant à un montant d'environ 1,6 millions d'euros.
Les moyens des agences des Nations Unies et du Comité international de la Croix-Rouge, dont le rôle vital et l'efficacité sont reconnus, ont été renforcés par la France à hauteur de 17,6 millions d'euros. A la demande du Président de la République, 20 millions d'euros supplémentaires de contribution française à l'aide humanitaire seront mobilisés. La solidarité de nos compatriotes doit permettre de mobiliser des moyens équivalents à ceux qu'ont déjà décidés les pouvoirs publics.
L'action de la France porte également sur l'alimentation en eau potable des populations sinistrées et sur la prévention du risque épidémiologique.
Le ministre des solidarités, de la santé et de la famille est parti dimanche soir à destination du Sri Lanka à bord d'un avion qui emporte huit tonnes de matériel de purification de l'eau et de dessalement de l'eau de mer, ainsi que plusieurs tonnes de médicaments demandés par l'Organisation mondiale de la Santé ; le ministre est accompagné, notamment, d'épidémiologistes de l'Institut de veille sanitaire.
L'envoi du porte-hélicoptères " Jeanne d'Arc " sur la zone, avec ses capacités médicales, permettra de fournir une plateforme opérationnelle pour appuyer les efforts de notre pays.
Plusieurs conseils des ministres de l'Union européenne vont être consacrés aux secours que l'Union doit apporter aux pays touchés par la catastrophe. La France a demandé en outre que soit provoquée une réunion des ministres européens de la santé dans les tout prochains jours. Elle entend jouer tout son rôle dans la définition et la mise en oeuvre d'un projet global et cohérent de réponse aux besoins des populations sinistrées. Des propositions devront, en outre être formulées pour doter l'Europe d'un instrument de réponse coordonnée aux catastrophes permettant d'assurer la cohérence des actions, tout en laissant un champ d'initiative aux États.
Enfin, pour faciliter les opérations de reconstruction dans les pays concernés, le Président de la République a demandé un moratoire sur les échéances des dettes de ces pays. Ce sujet sera évoqué lors de la prochaine réunion du Club de Paris qui se tiendra le 12 janvier.
[UD 6]
Ces évènements qui ont touché le 26 décembre plusieurs pays de l'Océan indien constituent une catastrophe d'une dimension historique, par le nombre des victimes, l'ampleur des dégâts, le nombre des pays touchés, la diversité des nationalités affectées et les répercussions qui portent bien au-delà des régions immédiatement concernées. Cette catastrophe a frappé au premier chef les populations locales, mais aussi les touristes et les communautés expatriées.
La mobilisation du Gouvernement a été immédiate pour assister nos compatriotes, qui étaient environ 20 000 dans la zone concernée, à titre permanent ou temporaire. Dès le 27 décembre, il a été décidé que le ministre des affaires étrangères se rendrait sur place et qu'une cellule d'urgence serait installée au quai d'Orsay. Au retour du ministre le 30 décembre, le Premier ministre a présidé une réunion interministérielle pour faire le point sur les premiers résultats des décisions prises et sur les initiatives à prendre.
Tout a été entrepris pour assurer le rapatriement des blessés, pour localiser les Français qui n'ont pas donné de nouvelles, pour aider ceux qui le souhaitent à revenir en France et pour identifier les personnes décédées et assurer le retour des corps. Un Breguet Atlantique de la marine nationale participe, en Thaïlande, à la recherche des personnes au bénéfice tant de nos compatriotes que des Thaïlandais.
L'autre action immédiate a été de porter secours aux populations locales : nos équipes de secouristes sont à pied d'oeuvre au Sri Lanka où une coopération entre un détachement de soixante-dix sauveteurs de la sécurité civile et des volontaires des organisations non gouvernementales a été mise en place. Une mission d'appui de la sécurité civile a également été dépêchée en Indonésie. Les chefs de mission française au Sri Lanka et en Indonésie ont été désignés comme responsables de la coordination européenne dans ces pays. Un hôpital de campagne et un détachement de 70 sapeurs pompiers ont été envoyés en Indonésie.
Soixante tonnes de fret humanitaire ont été acheminées dès les premiers jours au Sri Lanka et aux Maldives et quinze tonnes supplémentaires sont parties vendredi pour le Sri Lanka, soit une aide matérielle d'urgence correspondant à un montant d'environ 1,6 millions d'euros.
Les moyens des agences des Nations Unies et du Comité international de la Croix-Rouge, dont le rôle vital et l'efficacité sont reconnus, ont été renforcés par la France à hauteur de 17,6 millions d'euros. A la demande du Président de la République, 20 millions d'euros supplémentaires de contribution française à l'aide humanitaire seront mobilisés. La solidarité de nos compatriotes doit permettre de mobiliser des moyens équivalents à ceux qu'ont déjà décidés les pouvoirs publics.
L'action de la France porte également sur l'alimentation en eau potable des populations sinistrées et sur la prévention du risque épidémiologique.
Le ministre des solidarités, de la santé et de la famille est parti dimanche soir à destination du Sri Lanka à bord d'un avion qui emporte huit tonnes de matériel de purification de l'eau et de dessalement de l'eau de mer, ainsi que plusieurs tonnes de médicaments demandés par l'Organisation mondiale de la Santé ; le ministre est accompagné, notamment, d'épidémiologistes de l'Institut de veille sanitaire.
L'envoi du porte-hélicoptères " Jeanne d'Arc " sur la zone, avec ses capacités médicales, permettra de fournir une plateforme opérationnelle pour appuyer les efforts de notre pays.
Plusieurs conseils des ministres de l'Union européenne vont être consacrés aux secours que l'Union doit apporter aux pays touchés par la catastrophe. La France a demandé en outre que soit provoquée une réunion des ministres européens de la santé dans les tout prochains jours. Elle entend jouer tout son rôle dans la définition et la mise en oeuvre d'un projet global et cohérent de réponse aux besoins des populations sinistrées. Des propositions devront, en outre être formulées pour doter l'Europe d'un instrument de réponse coordonnée aux catastrophes permettant d'assurer la cohérence des actions, tout en laissant un champ d'initiative aux États.
Enfin, pour faciliter les opérations de reconstruction dans les pays concernés, le Président de la République a demandé un moratoire sur les échéances des dettes de ces pays. Ce sujet sera évoqué lors de la prochaine réunion du Club de Paris qui se tiendra le 12 janvier.
[UD 6]