Texte intégral
C. Delay - N. Sarkozy répète qu'il est favorable à des primaires ; J.-F. Copé sur Europe 1 hier soir maintient que "la présidentielle, c'est d'abord une rencontre entre un homme ou une femme et des français". Quelle est votre préférence ?
R - Je crois que le débat sur les primaires est un débat très important pour préparer les présidentielles. Si depuis 1962, 1965, l'élection présidentielle est désormais le fait d'une élection au suffrage universel à deux tours, depuis cette époque, tout a changé et le 21 avril 2002 est passé par là.
Q - Et donc vous êtes pour les primaires ?
R - Et donc il convient de préparer soigneusement cette élection. Le débat des primaires est bon mais cela n'est pas uniquement des primaires internes au sein du Parti qui doivent être envisagée, ce sont des primaires plus élargies, élargies à tous les Français qui souhaitent participer au choix du candidat de la droite et du centre.
Q - C'est-à-dire que tout le monde pourrait voter en amont en faveur d'un candidat ou d'un autre à la présidentielle ?
R - Mon sentiment est que ce qui s'est passé le 21 avril 2002 à vocation malheureusement à pouvoir se reproduire. Par conséquent, rester inerte alors que le premier tour des élections présidentielles ne joue plus son rôle qui est celui d'éliminer les candidats, c'est-à-dire faire le rôle d'une primaire, il faut imaginer quelque chose d'autre tout en respectant soigneusement nos Institutions, l'esprit des Institutions. Et la rencontre d'une personnalité avec le peuple, à ce moment là, c'est un deuxième tour et non pas comme cela s'est passé le 21 avril 2002, où il s'est agit pour une bonne partie de l'électorat d'éliminer un des deux candidats.
Q - En amont, tous les Français seraient susceptibles de choisir avant l'organisation de l'élection en elle-même, le candidat de l'UMP qu'il désire, c'est cela ?
R - C'est un élément essentiel de la réflexion. D'ailleurs dans tous les pays, c'est une élection à un tour. C'est ce qui se passe avant le premier tour, avant ce tour unique, il y une préparation par les primaires. Et l'ouverture large au-delà des militants montre partout que cette ouverture n'est pas polluée par ceux qui ne sont pas de cette conviction.
Q - En terme d'organisation, cela me paraît impossible...
R - Non, quand on veut, on peut !
Q - Ce n'est pas contre N. Sarkozy ?
R - Non, pas du tout, au contraire !
Q - Parce que vous savez très bien que ce système là serait plutôt favorable en tout cas aujourd'hui à D. de Villepin, on est d'accord ?
R - Dix-huit mois avant une élection, commencer à s'appuyer sur des sondages ou sur un pronostic ou sur un ressenti, l'histoire a montré constamment que cela conduisait à se tromper. Encore une fois ce qui compte, c'est que la meilleure préparation possible de ces élections présidentielles soit réalisée. C'est dans cet esprit que j'apporte cette contribution qui est en débat.
Q - Si votre contribution est retenue, cela veut dire que quoi qu'il arrive, le futur candidat de l'UMP devra passer par ces fourches. Il ne pourra pas y avoir de candidats de l'UMP qui ne soit pas élu, choisi par les Français ?
R - Je suis en train d'ouvrir un débat qui veut faire prendre conscience que si nous restons immobiles, nous avons les mêmes risques qu'en avril 2002.
Q - Mais il faudra passer par le filtre des primaires, quoi qu'il arrive ?
R - Il faut certainement renforcer la légitimité pour l'ensemble des Français, l'ensemble des électeurs de la droite et du centre, la légitimité du candidat.
Q - Le candidat de l'UMP sera connu quand ?
R - Je crois qu'il est trop tôt. Le président de l'UMP, N. Sarkozy, a évoqué le début de l'année 2007. Je crois qu'il est trop tôt pour savoir exactement, d'abord ce que décidera demain le bureau politique et ensuite ce qui ressortira de ce que j'espère est un débat qui s'ouvre.
(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 8 décembre 2005)
R - Je crois que le débat sur les primaires est un débat très important pour préparer les présidentielles. Si depuis 1962, 1965, l'élection présidentielle est désormais le fait d'une élection au suffrage universel à deux tours, depuis cette époque, tout a changé et le 21 avril 2002 est passé par là.
Q - Et donc vous êtes pour les primaires ?
R - Et donc il convient de préparer soigneusement cette élection. Le débat des primaires est bon mais cela n'est pas uniquement des primaires internes au sein du Parti qui doivent être envisagée, ce sont des primaires plus élargies, élargies à tous les Français qui souhaitent participer au choix du candidat de la droite et du centre.
Q - C'est-à-dire que tout le monde pourrait voter en amont en faveur d'un candidat ou d'un autre à la présidentielle ?
R - Mon sentiment est que ce qui s'est passé le 21 avril 2002 à vocation malheureusement à pouvoir se reproduire. Par conséquent, rester inerte alors que le premier tour des élections présidentielles ne joue plus son rôle qui est celui d'éliminer les candidats, c'est-à-dire faire le rôle d'une primaire, il faut imaginer quelque chose d'autre tout en respectant soigneusement nos Institutions, l'esprit des Institutions. Et la rencontre d'une personnalité avec le peuple, à ce moment là, c'est un deuxième tour et non pas comme cela s'est passé le 21 avril 2002, où il s'est agit pour une bonne partie de l'électorat d'éliminer un des deux candidats.
Q - En amont, tous les Français seraient susceptibles de choisir avant l'organisation de l'élection en elle-même, le candidat de l'UMP qu'il désire, c'est cela ?
R - C'est un élément essentiel de la réflexion. D'ailleurs dans tous les pays, c'est une élection à un tour. C'est ce qui se passe avant le premier tour, avant ce tour unique, il y une préparation par les primaires. Et l'ouverture large au-delà des militants montre partout que cette ouverture n'est pas polluée par ceux qui ne sont pas de cette conviction.
Q - En terme d'organisation, cela me paraît impossible...
R - Non, quand on veut, on peut !
Q - Ce n'est pas contre N. Sarkozy ?
R - Non, pas du tout, au contraire !
Q - Parce que vous savez très bien que ce système là serait plutôt favorable en tout cas aujourd'hui à D. de Villepin, on est d'accord ?
R - Dix-huit mois avant une élection, commencer à s'appuyer sur des sondages ou sur un pronostic ou sur un ressenti, l'histoire a montré constamment que cela conduisait à se tromper. Encore une fois ce qui compte, c'est que la meilleure préparation possible de ces élections présidentielles soit réalisée. C'est dans cet esprit que j'apporte cette contribution qui est en débat.
Q - Si votre contribution est retenue, cela veut dire que quoi qu'il arrive, le futur candidat de l'UMP devra passer par ces fourches. Il ne pourra pas y avoir de candidats de l'UMP qui ne soit pas élu, choisi par les Français ?
R - Je suis en train d'ouvrir un débat qui veut faire prendre conscience que si nous restons immobiles, nous avons les mêmes risques qu'en avril 2002.
Q - Mais il faudra passer par le filtre des primaires, quoi qu'il arrive ?
R - Il faut certainement renforcer la légitimité pour l'ensemble des Français, l'ensemble des électeurs de la droite et du centre, la légitimité du candidat.
Q - Le candidat de l'UMP sera connu quand ?
R - Je crois qu'il est trop tôt. Le président de l'UMP, N. Sarkozy, a évoqué le début de l'année 2007. Je crois qu'il est trop tôt pour savoir exactement, d'abord ce que décidera demain le bureau politique et ensuite ce qui ressortira de ce que j'espère est un débat qui s'ouvre.
(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 8 décembre 2005)