Texte intégral
En 2005, près de neuf Français sur dix (86%) estiment que « l'emploi des armées françaises est prioritaire pour détruire un foyer de terrorisme ».
« La Défense a pour but d'assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d'agression, la sécurité et l'intégrité du territoire ainsi que la vie de la population » : ce n'est pas seulement une ambition que j'ai pour mon ministère, ce sont aussi les mots exacts de l'article 1er de l'ordonnance de 1959, texte capital dont j'ai souhaité la consolidation dans le code de la Défense.
Avant le 11 Septembre 2001, le ministère de la défense participait déjà activement à cette lutte, que ce soit dans le domaine du renseignement, de la protection des personnes et des sites, et même dans le domaine judiciaire avec la gendarmerie.
La réponse au terrorisme tel que nous le connaissons aujourd'hui ne saurait bien évidemment être exclusivement militaire.
A menace globale, réponse globale.
C'est d'une lutte quotidienne dont il s'agit, qui demande d'engager tous nos moyens, qu'ils soient étatiques ou non, civils ou militaires, préventifs ou coercitifs, politiques, judiciaires, économiques.
Toutefois, avec l'évolution récente de la menace terroriste (1), le volet militaire prend aujourd'hui une importance nouvelle (2).
La menace terroriste, telle qu'elle s'est manifestée ces dernières années, a changé de nature et de forme.
La menace est globale et transnationale
La carte des attentats survenus depuis le 11 septembre 2001 le montre : presque tous les continents ont été touchés par le terrorisme.
Le terrorisme est désormais transnational, tant par ses implantations que par ses cibles.
Les cellules terroristes sont implantées jusque sur notre territoire.
Elles visent notre sol, nos populations, mais également nos forces déployées à l'extérieur, nos ressortissants, nos intérêts économiques partout dans le monde.
Dès mon arrivée au ministère il y a trois ans, j'en ai été le témoin avec l'attentat de Karachi.
La mondialisation s'applique malheureusement aussi à la violence : elle facilite les déplacements, les transferts de fonds, les échanges de savoirs et de techniques, la diffusion des moyens d'information. Autant d'atouts que les terroristes savent utiliser à leur profit.
On assiste au développement d'un terrorisme « en franchise ».
Si Al-Qaeda a été affaiblie, notamment grâce aux opérations militaires contre ses infrastructures en Afghanistan, les groupes qui lui sont associés se sont dispersés dans le monde.
De plus en plus d'entités terroristes tendent à apposer une sorte de « label » Al-Qaeda sur leurs revendications et leurs actions.
Cette nébuleuse n'est pas structurée comme les groupes terroristes « traditionnels ».
Elle agit à partir de cellules autonomes, même si des liens existent entre certaines d'entre elles.
La menace a acquis une dimension stratégique
Les attentats de New York, Bali, Riyad, Casablanca, Madrid ou Londres l'ont tragiquement démontré : l'objectif de ces attaques est de causer des destructions majeures, mais surtout de susciter la panique et d'entraîner une désorganisation massive de nos sociétés.
Elles visent à fragiliser de façon décisive les institutions et les systèmes démocratiques, en portant atteinte à leurs intérêts essentiels ou stratégiques, voire à remettre en cause la légitimité de l'État.
Les cibles des attaques elles-mêmes ont souvent une valeur stratégique importante : les transports, le tourisme, les sources d'approvisionnement en énergie, sont parmi les cibles privilégiées.
La dimension médiatique est de plus en plus prégnante
Le terrorisme de masse recherche une hyper-médiatisation que lui assure le développement de réseaux d'information mondialisés.
Lorsque les tours du World Trade Center sont prises pour cible, plus que les ressources matérielles, ce sont les symboles de la puissance qui sont visés. C'est l'effet psychologique massif qui est recherché.
Les modes opératoires des terroristes demandent une vigilance toujours croissante
Utilisé notamment par les groupes islamistes, l'attentat suicide reste un mode opératoire privilégié des terroristes, qui considèrent que le « gain » potentiel est supérieur au coût humain.
Les auteurs de ces attentats sont plus souvent intégrés dans nos sociétés, ce qui les rend difficilement repérables des services de renseignements.
Les attentats à l'explosif représentent toujours l'essentiel des attaques.
Toutefois, nous ne pouvons écarter la question du rôle des armes de destruction massive dans la stratégie future des mouvements terroristes, ou l'éventualité d'attaques contre des sites pouvant être « utilisés » à des fins de destruction massive.
Il importe d'intégrer dès maintenant cette dimension dans la conduite de la lutte contre le terrorisme.
Seule une véritable coopération internationale, des organisations et des Etats, peut permettre de lutter efficacement contre ces réseaux structurés qui disposent de moyens financiers importants et de la capacité d'organiser des opérations complexes.
Au plan national, notre action doit être décloisonnée, la coopération et la coordination interministérielle renforcées.
Au c?ur de cette réponse collective, la Défense a un rôle décisif à jouer.
Parce que la menace a évolué, la Défense occupe une place de plus en plus importante dans la lutte contre le terrorisme.
Préserver la sécurité des Français face au terrorisme est une lutte qui se mène d'abord en amont, loin du territoire national.
Le renseignement est un aspect essentiel de notre stratégie de prévention
De sa qualité dépend pour beaucoup l'efficacité de la lutte anti-terroriste. Il conditionne aussi notre autonomie nationale de décision et d'appréciation.
La DGSE, la DRM, la DPSD, la DGGN, recueillent et analysent chaque jour de très nombreuses informations.
La diversité de leurs moyens, de leurs méthodes et de leurs compétences, nous offre une vision large et originale du phénomène terroriste.
Leurs capacités de veille, d'alerte et d'analyse sont mobilisées en coordination avec les autres ministères et nos partenaires étrangers, afin d'assurer le meilleur suivi possible des réseaux terroristes transnationaux.
En amont toujours, la Défense lutte contre l'acquisition d'armement par les groupes terroristes
Le risque qu'un groupe terroriste se dote d'une arme nucléaire est aujourd'hui faible ; il n'est pas nul.
Il ne peut non plus être exclu que certains groupes terroristes emploient des armes chimiques ou biologiques.
La Défense exerce une vigilance particulièrement rigoureuse dans le contrôle des exportations. Nous réduisons ainsi le risque que des terroristes aient accès à des matières, des équipements, des technologies susceptibles de contribuer au développement d'armes de destruction massive.
Les opérations extérieures de nos forces armées contribuent à la lutte anti-terroriste
En matière de menace terroriste, la frontière entre sécurité intérieure et sécurité extérieure s'est considérablement atténuée.
Je suis convaincue qu'en conséquence notre combat pour la sécurité de notre pays commence en opérations extérieures.
Nos forces armées agissent pour prévenir la menace d'un réseau terroriste identifié.
C'est le sens de l'action de nos forces spéciales en Afghanistan ou du groupe aéronaval en Océan Indien.
Elles mènent aussi des actions de stabilisation, visant à contrôler des zones sensibles.
Il existe encore en effet de nombreuses « zones grises » susceptibles de constituer des sanctuaires terroristes ou des zones de transit pour des trafics en tous genres.
Dans les Balkans, nos forces déployées, en luttant contre la criminalité organisée, repèrent les réseaux, attaquent les sources du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme.
La Défense mène également son action de protection contre le terrorisme au plus près des Français.
La protection du territoire est au c?ur de la mission de défense
Le ministère de la défense est seul en charge, en permanence, de la protection des approches aériennes et maritimes du territoire français.
La signature d'accords de défense aérienne transfrontaliers nous permet de mieux contrer l'extrême rapidité qui caractérise les attaques terroristes par voie aérienne.
La Défense participe également à la mise en oeuvre de l'ensemble des plans gouvernementaux : Vigipirate, Biotox, Piratox, Piratome, Piranet, etc.
Elle assure aussi le contrôle des infrastructures, la surveillance du cyberespace.
Le « socle permanent de protection » implique 35 000 militaires des trois armées, ainsi que la gendarmerie nationale, les sapeurs et marins pompiers et les Unités d'intervention de la sécurité civile.
En cas d'attaque de grande ampleur, la Défense est la seule à pouvoir fournir une réponse immédiate et adaptée
En cas d'attaque majeure, elle permet la continuité de l'action de l'État, en garantissant le fonctionnement des organismes essentiels à la sauvegarde de la population et à la vie de la nation.
Les atouts des armées sont nombreux : les compétences et la disponibilité de leur personnel, leur capacité à gérer des situations alliant des moyens de planification, de commandement et de soutien, leur faculté à se mobiliser dans l'urgence.
La Défense peut déployer des moyens humains et matériels lourds dans les domaines du transport, de la santé, de la logistique.
Dans le cas de prises d'otages, le GIGN et les commandos marine sont des unités particulièrement bien adaptées.
Pour ce qui est de la protection contre les attaques NRBC, l'armée de terre, ainsi que les laboratoires du Services de santé des armées et de la DGA, disposent de capacités de pointe.
La Défense investit dans la recherche, volet indispensable de la lutte anti-terroriste
L'une des conditions de succès de la lutte contre le terrorisme est de disposer d'une supériorité technologique.
Cette supériorité nécessite de mettre à disposition de nos forces des systèmes de plus en plus sophistiqués.
Ne l'oublions pas : nous faisons face à des terroristes qui ont accès à un grand nombre de technologies et de savoirs, notamment via Internet.
Nul autre que le ministère de la défense n'a consenti autant d'efforts et d'investissements pour développer et maîtriser les technologies de pointe qui permettront d'assurer demain notre sécurité. C'est un enjeu que j'ai saisi dès mon arrivée au ministère.
De nombreux programmes achevés ou en cours témoignent de l'excellence technologique que la Défense peut mettre en ?uvre au service de notre sécurité.
Je pense au nouveau bâtiment de la Marine, le DUPUY DE LOME, aux systèmes de renseignement satellitaire comme Hélios II, aux systèmes de surveillance avec les drones MALE, ou encore aux systèmes de transmissions sécurisées avec Syracuse III.
Les terroristes d'aujourd'hui n'ont pas de cause politique légitime à défendre.
Ils prennent pour cibles tous les peuples, sur tous les continents, de toute confession ou milieu social. Ils prennent pour cibles nos modes de vie, nos valeurs, nos libertés.
Mieux protéger la France et les Français contre cette menace terroriste est une vaste mission. Le gouvernement mesure l'ampleur de la tâche et en a fait une priorité stratégique, comme en témoigne la constitution de ce Livre Blanc qui nous réunit aujourd'hui.
Je suis déterminée à ce que la Défense prenne toute sa place dans cette mission.(Source http://www,defense.gouv.fr, le 24 novembre 2005)
« La Défense a pour but d'assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d'agression, la sécurité et l'intégrité du territoire ainsi que la vie de la population » : ce n'est pas seulement une ambition que j'ai pour mon ministère, ce sont aussi les mots exacts de l'article 1er de l'ordonnance de 1959, texte capital dont j'ai souhaité la consolidation dans le code de la Défense.
Avant le 11 Septembre 2001, le ministère de la défense participait déjà activement à cette lutte, que ce soit dans le domaine du renseignement, de la protection des personnes et des sites, et même dans le domaine judiciaire avec la gendarmerie.
La réponse au terrorisme tel que nous le connaissons aujourd'hui ne saurait bien évidemment être exclusivement militaire.
A menace globale, réponse globale.
C'est d'une lutte quotidienne dont il s'agit, qui demande d'engager tous nos moyens, qu'ils soient étatiques ou non, civils ou militaires, préventifs ou coercitifs, politiques, judiciaires, économiques.
Toutefois, avec l'évolution récente de la menace terroriste (1), le volet militaire prend aujourd'hui une importance nouvelle (2).
La menace terroriste, telle qu'elle s'est manifestée ces dernières années, a changé de nature et de forme.
La menace est globale et transnationale
La carte des attentats survenus depuis le 11 septembre 2001 le montre : presque tous les continents ont été touchés par le terrorisme.
Le terrorisme est désormais transnational, tant par ses implantations que par ses cibles.
Les cellules terroristes sont implantées jusque sur notre territoire.
Elles visent notre sol, nos populations, mais également nos forces déployées à l'extérieur, nos ressortissants, nos intérêts économiques partout dans le monde.
Dès mon arrivée au ministère il y a trois ans, j'en ai été le témoin avec l'attentat de Karachi.
La mondialisation s'applique malheureusement aussi à la violence : elle facilite les déplacements, les transferts de fonds, les échanges de savoirs et de techniques, la diffusion des moyens d'information. Autant d'atouts que les terroristes savent utiliser à leur profit.
On assiste au développement d'un terrorisme « en franchise ».
Si Al-Qaeda a été affaiblie, notamment grâce aux opérations militaires contre ses infrastructures en Afghanistan, les groupes qui lui sont associés se sont dispersés dans le monde.
De plus en plus d'entités terroristes tendent à apposer une sorte de « label » Al-Qaeda sur leurs revendications et leurs actions.
Cette nébuleuse n'est pas structurée comme les groupes terroristes « traditionnels ».
Elle agit à partir de cellules autonomes, même si des liens existent entre certaines d'entre elles.
La menace a acquis une dimension stratégique
Les attentats de New York, Bali, Riyad, Casablanca, Madrid ou Londres l'ont tragiquement démontré : l'objectif de ces attaques est de causer des destructions majeures, mais surtout de susciter la panique et d'entraîner une désorganisation massive de nos sociétés.
Elles visent à fragiliser de façon décisive les institutions et les systèmes démocratiques, en portant atteinte à leurs intérêts essentiels ou stratégiques, voire à remettre en cause la légitimité de l'État.
Les cibles des attaques elles-mêmes ont souvent une valeur stratégique importante : les transports, le tourisme, les sources d'approvisionnement en énergie, sont parmi les cibles privilégiées.
La dimension médiatique est de plus en plus prégnante
Le terrorisme de masse recherche une hyper-médiatisation que lui assure le développement de réseaux d'information mondialisés.
Lorsque les tours du World Trade Center sont prises pour cible, plus que les ressources matérielles, ce sont les symboles de la puissance qui sont visés. C'est l'effet psychologique massif qui est recherché.
Les modes opératoires des terroristes demandent une vigilance toujours croissante
Utilisé notamment par les groupes islamistes, l'attentat suicide reste un mode opératoire privilégié des terroristes, qui considèrent que le « gain » potentiel est supérieur au coût humain.
Les auteurs de ces attentats sont plus souvent intégrés dans nos sociétés, ce qui les rend difficilement repérables des services de renseignements.
Les attentats à l'explosif représentent toujours l'essentiel des attaques.
Toutefois, nous ne pouvons écarter la question du rôle des armes de destruction massive dans la stratégie future des mouvements terroristes, ou l'éventualité d'attaques contre des sites pouvant être « utilisés » à des fins de destruction massive.
Il importe d'intégrer dès maintenant cette dimension dans la conduite de la lutte contre le terrorisme.
Seule une véritable coopération internationale, des organisations et des Etats, peut permettre de lutter efficacement contre ces réseaux structurés qui disposent de moyens financiers importants et de la capacité d'organiser des opérations complexes.
Au plan national, notre action doit être décloisonnée, la coopération et la coordination interministérielle renforcées.
Au c?ur de cette réponse collective, la Défense a un rôle décisif à jouer.
Parce que la menace a évolué, la Défense occupe une place de plus en plus importante dans la lutte contre le terrorisme.
Préserver la sécurité des Français face au terrorisme est une lutte qui se mène d'abord en amont, loin du territoire national.
Le renseignement est un aspect essentiel de notre stratégie de prévention
De sa qualité dépend pour beaucoup l'efficacité de la lutte anti-terroriste. Il conditionne aussi notre autonomie nationale de décision et d'appréciation.
La DGSE, la DRM, la DPSD, la DGGN, recueillent et analysent chaque jour de très nombreuses informations.
La diversité de leurs moyens, de leurs méthodes et de leurs compétences, nous offre une vision large et originale du phénomène terroriste.
Leurs capacités de veille, d'alerte et d'analyse sont mobilisées en coordination avec les autres ministères et nos partenaires étrangers, afin d'assurer le meilleur suivi possible des réseaux terroristes transnationaux.
En amont toujours, la Défense lutte contre l'acquisition d'armement par les groupes terroristes
Le risque qu'un groupe terroriste se dote d'une arme nucléaire est aujourd'hui faible ; il n'est pas nul.
Il ne peut non plus être exclu que certains groupes terroristes emploient des armes chimiques ou biologiques.
La Défense exerce une vigilance particulièrement rigoureuse dans le contrôle des exportations. Nous réduisons ainsi le risque que des terroristes aient accès à des matières, des équipements, des technologies susceptibles de contribuer au développement d'armes de destruction massive.
Les opérations extérieures de nos forces armées contribuent à la lutte anti-terroriste
En matière de menace terroriste, la frontière entre sécurité intérieure et sécurité extérieure s'est considérablement atténuée.
Je suis convaincue qu'en conséquence notre combat pour la sécurité de notre pays commence en opérations extérieures.
Nos forces armées agissent pour prévenir la menace d'un réseau terroriste identifié.
C'est le sens de l'action de nos forces spéciales en Afghanistan ou du groupe aéronaval en Océan Indien.
Elles mènent aussi des actions de stabilisation, visant à contrôler des zones sensibles.
Il existe encore en effet de nombreuses « zones grises » susceptibles de constituer des sanctuaires terroristes ou des zones de transit pour des trafics en tous genres.
Dans les Balkans, nos forces déployées, en luttant contre la criminalité organisée, repèrent les réseaux, attaquent les sources du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme.
La Défense mène également son action de protection contre le terrorisme au plus près des Français.
La protection du territoire est au c?ur de la mission de défense
Le ministère de la défense est seul en charge, en permanence, de la protection des approches aériennes et maritimes du territoire français.
La signature d'accords de défense aérienne transfrontaliers nous permet de mieux contrer l'extrême rapidité qui caractérise les attaques terroristes par voie aérienne.
La Défense participe également à la mise en oeuvre de l'ensemble des plans gouvernementaux : Vigipirate, Biotox, Piratox, Piratome, Piranet, etc.
Elle assure aussi le contrôle des infrastructures, la surveillance du cyberespace.
Le « socle permanent de protection » implique 35 000 militaires des trois armées, ainsi que la gendarmerie nationale, les sapeurs et marins pompiers et les Unités d'intervention de la sécurité civile.
En cas d'attaque de grande ampleur, la Défense est la seule à pouvoir fournir une réponse immédiate et adaptée
En cas d'attaque majeure, elle permet la continuité de l'action de l'État, en garantissant le fonctionnement des organismes essentiels à la sauvegarde de la population et à la vie de la nation.
Les atouts des armées sont nombreux : les compétences et la disponibilité de leur personnel, leur capacité à gérer des situations alliant des moyens de planification, de commandement et de soutien, leur faculté à se mobiliser dans l'urgence.
La Défense peut déployer des moyens humains et matériels lourds dans les domaines du transport, de la santé, de la logistique.
Dans le cas de prises d'otages, le GIGN et les commandos marine sont des unités particulièrement bien adaptées.
Pour ce qui est de la protection contre les attaques NRBC, l'armée de terre, ainsi que les laboratoires du Services de santé des armées et de la DGA, disposent de capacités de pointe.
La Défense investit dans la recherche, volet indispensable de la lutte anti-terroriste
L'une des conditions de succès de la lutte contre le terrorisme est de disposer d'une supériorité technologique.
Cette supériorité nécessite de mettre à disposition de nos forces des systèmes de plus en plus sophistiqués.
Ne l'oublions pas : nous faisons face à des terroristes qui ont accès à un grand nombre de technologies et de savoirs, notamment via Internet.
Nul autre que le ministère de la défense n'a consenti autant d'efforts et d'investissements pour développer et maîtriser les technologies de pointe qui permettront d'assurer demain notre sécurité. C'est un enjeu que j'ai saisi dès mon arrivée au ministère.
De nombreux programmes achevés ou en cours témoignent de l'excellence technologique que la Défense peut mettre en ?uvre au service de notre sécurité.
Je pense au nouveau bâtiment de la Marine, le DUPUY DE LOME, aux systèmes de renseignement satellitaire comme Hélios II, aux systèmes de surveillance avec les drones MALE, ou encore aux systèmes de transmissions sécurisées avec Syracuse III.
Les terroristes d'aujourd'hui n'ont pas de cause politique légitime à défendre.
Ils prennent pour cibles tous les peuples, sur tous les continents, de toute confession ou milieu social. Ils prennent pour cibles nos modes de vie, nos valeurs, nos libertés.
Mieux protéger la France et les Français contre cette menace terroriste est une vaste mission. Le gouvernement mesure l'ampleur de la tâche et en a fait une priorité stratégique, comme en témoigne la constitution de ce Livre Blanc qui nous réunit aujourd'hui.
Je suis déterminée à ce que la Défense prenne toute sa place dans cette mission.(Source http://www,defense.gouv.fr, le 24 novembre 2005)