Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sur les relations franco-israéliennes et l'état du plan de paix au Proche-Orient, Paris le 14 janvier 1999.

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Circonstance : Entretien de M. Védrine avec M. Ariel Sharon, ministre israélien des affaires étrangères à Paris le 14 janvier 1999

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,

J'accueille aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères d'Israël. Nos entretiens ont été très intéressants. Nous avons parlé de façon très franche et directe de l'analyse que nous faisons de la situation au Proche-Orient, du processus qui a occupé, - cela ne vous étonnera pas -, l'essentiel de nos discussions mais nous avons également parlé de quelques autres sujets.
J'ai indiqué au ministre des Affaires étrangères nos conceptions sur la poursuite du processus de paix. J'ai expliqué dans quel esprit nous étions particulièrement attentifs à ce processus et pourquoi nous souhaitions de toutes nos forces, compte tenu des liens profonds de toutes sortes que nous avons avec Israël mais aussi avec les Palestiniens, et avec le monde arabe, qu'un vrai processus de paix se poursuive et donne à tous les pays et à tous les peuples de la région de la paix, de la tranquillité, et de surtout la sécurité.
J'ai écouté M. Sharon. Il ma expliqué longuement et de façon très intéressante ses conceptions, celles de son gouvernement, sur ce que sont leurs objectifs, sur la façon dont doivent s'appliquer les accords conclus il y a quelques temps aux Etats-Unis, sur la façon dont il s devraient pouvoir continuer de s'appliquer dans les temps qui viennent.
Ce sont des conversations qui n'ont pas de fin, qui pourraient durer beaucoup plus encore. Malheureusement, pour ma part, je vais devoir vous quitter tout de suite après puisque je suis attendu pour présider une séance de colloque sur la politique étrangère des premières années de la présidence Mitterrand ; je suis d'ailleurs déjà en retard. Je voudrais dire que cette rencontre très intéressante s'inscrit dans le cadre du dialogue politique franco-israélien qui est régulier, qui est dense et qui est une composante essentielle de notre politique au Proche-Orient. C'est grâce à ce dialogue suivi avec les autorités israéliennes et les différentes personnalités politiques israéliennes, grâce au dialogue suivi que nous avons avec les responsables palestiniens et ceux des pays arabes, que nous pouvons travailler à des solutions et contribuer aux efforts qui sont faits de toutes parts pour que le processus de paix se poursuive et soit consolidé. Voilà dans quel esprit nous travaillons.

(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)