Texte intégral
Q - Jugez-vous opportune la consultation des militants UDF sur la stratégie d'autonomie du parti centriste ?
R - Ce qui m'importe, ce sont les électeurs UDF. Eux savent que l'on ne peut pas changer de camp en cours de mandat. Les députés UMP et UDF ont été élus dans le cadre de candidatures uniques, par les mêmes électeurs. Ce sont en réalité les électeurs auxquels il faudrait demander leur avis. Cette consultation interne, réduite à quelques militants UDF, aura de mon point de vue une valeur toute relative.
Q - Peut-on assimiler l'opposition de François Bayrou à celle de la gauche?
R - Oui. A partir du moment où le président de l'UDF et le président du groupe centriste à l'Assemblée ont appelé à ne pas voter la confiance au gouvernement, et à voter contre le budget, on peut considérer qu'ils sont dans la même logique que le PS ou le PCF. Mais il faut aussi noter que le groupe des députés UDF est totalement éclaté. Cette confusion se retrouve chez nos électeurs communs, qui ne comprennent pas cette stratégie d'autonomie toujours plus critique, comme chez de nombreux militants UDF, qui viennent régulièrement s'en plaindre auprès des députés UMP. On voit bien qu'il s'agit de la stratégie d'autonomie d'un homme, qui n'est pas partagée par toutes ses troupes, loin s'en faut.
Q - Certains UMP réclament des représailles électorales contre l'UDF. Qu'en pensez- vous ?
R - Il est trop tôt pour poser cette question, mais pour certains députés UDF qui se sont ostensiblement opposés au gouvernement, éloignés de la majorité, la question se posera. Leurs électeurs se la posent déjà. Alors qu'après le PS la gauche est en train de refaire son unité, l'attitude de François Bayrou et d'une partie de l'UDF joue clairement contre la droite et le centre.
Q - Pensez-vous que Gilles de Robien aurait plus sa place à l'UMP qu'à l'UDF. R - Gilles de Robien fait un excellent parcours gouvernemental, il est d'une loyauté et d'une efficacité ministérielle que je tiens à saluer. Pour autant, il n'abandonne rien de ses convictions. Pour moi, il est l'UDF parfait!
R - Ce qui m'importe, ce sont les électeurs UDF. Eux savent que l'on ne peut pas changer de camp en cours de mandat. Les députés UMP et UDF ont été élus dans le cadre de candidatures uniques, par les mêmes électeurs. Ce sont en réalité les électeurs auxquels il faudrait demander leur avis. Cette consultation interne, réduite à quelques militants UDF, aura de mon point de vue une valeur toute relative.
Q - Peut-on assimiler l'opposition de François Bayrou à celle de la gauche?
R - Oui. A partir du moment où le président de l'UDF et le président du groupe centriste à l'Assemblée ont appelé à ne pas voter la confiance au gouvernement, et à voter contre le budget, on peut considérer qu'ils sont dans la même logique que le PS ou le PCF. Mais il faut aussi noter que le groupe des députés UDF est totalement éclaté. Cette confusion se retrouve chez nos électeurs communs, qui ne comprennent pas cette stratégie d'autonomie toujours plus critique, comme chez de nombreux militants UDF, qui viennent régulièrement s'en plaindre auprès des députés UMP. On voit bien qu'il s'agit de la stratégie d'autonomie d'un homme, qui n'est pas partagée par toutes ses troupes, loin s'en faut.
Q - Certains UMP réclament des représailles électorales contre l'UDF. Qu'en pensez- vous ?
R - Il est trop tôt pour poser cette question, mais pour certains députés UDF qui se sont ostensiblement opposés au gouvernement, éloignés de la majorité, la question se posera. Leurs électeurs se la posent déjà. Alors qu'après le PS la gauche est en train de refaire son unité, l'attitude de François Bayrou et d'une partie de l'UDF joue clairement contre la droite et le centre.
Q - Pensez-vous que Gilles de Robien aurait plus sa place à l'UMP qu'à l'UDF. R - Gilles de Robien fait un excellent parcours gouvernemental, il est d'une loyauté et d'une efficacité ministérielle que je tiens à saluer. Pour autant, il n'abandonne rien de ses convictions. Pour moi, il est l'UDF parfait!