Déclaration de M. Jean-françois Lamour, ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative, sur les actions de soutien portées par les athlètes français présents aux 5èmes jeux de la francophonie, Niamey le 6 décembre 2005.

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Circonstance : Réception à l'ambassade de France à l'occasion des 5èmes jeux de la francophonie à Niamey (Niger) du 7 au 17 décembre 2005

Texte intégral

Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Trois mois après ma venue à Niamey, je suis heureux de vous retrouver à la veille de la cérémonie d'ouverture des 5ème Jeux de la Francophonie.
En septembre dernier, en compagnie de Brigitte Girardin, j'étais déjà parmi vous pour rencontrer les autorités nigériennes ainsi que les organisateurs des jeux. De ces différentes rencontres j'avais retenu la mobilisation de tous les acteurs liés à l'organisation, l'enthousiasme des mouvements sportifs et de jeunesse ainsi qu'un indéniable engouement populaire.
De retour à Niamey je constate que cet état d'esprit demeure voire mieux qu'il s'est amplifié.
Mesdames, Messieurs, ces jeux s'effectueront dans un contexte particulier :
Tout d'abord parce que les Jeux reviennent sur le continent africain, où la réussite des éditions précédentes nous a témoigné l'attachement de ce continent pour cet événement culturel et sportif international.
Ensuite parce que les Jeux effectuent un retour au Sud, après une dernière édition à Ottawa, et huit ans après le succès des Jeux de Madagascar, qui doivent pour nous, à tous les égards, servir d'exemple.
Enfin et surtout parce que ces Jeux auront une signification différente de toutes les autres éditions, dans la mesure où le Niger connaît des difficultés que nul n'ignore. En amont de ces jeux j'ai beaucoup consulté : des ONG dites d'urgence ou de développement, des parlementaires - je pense notamment à la délégation sénatoriale menée l'été dernier par Michel Charasse et Adrien Goutheyron - et mes homologues de la zone francophone.
L'ensemble de ces consultations m'a conforté dans l'idée de soutenir l'organisation de ces jeux au Niger. Ces jeux constituent également un soutien à la jeune démocratie nigérienne.
Je souhaite que ces jeux soient sobres, utiles et solidaires. Je compte sur vous tous ici présent pour être les porte-parole de ce message que cela soit comme membre de la communauté française de Niamey ou comme participants aux épreuves.
Oui, chers amis, plus que jamais, les Jeux doivent témoigner des valeurs héritées de la Francophonie, celles d'humilité, de sobriété mais également de solidarité.
A ce titre, plusieurs Etats de l'espace francophone ont répondu favorablement à mes v?ux de faire des Jeux solidaires. En effet il ne pouvait être question pour moi que nos sportifs viennent courir puis repartir.
Face à tel contexte, la délégation française se devait d'être exemplaire. A l'image de son chef de mission Pierre Albertini - dont je salue le travail remarquable - notre délégation de sportifs et de personnels d'encadrement s'est engagée avec humanisme et détermination pour que sa participation soit utile et fraternelle. Elle a ainsi décidé de limiter ses moyens matériels afin de faire des économies qui seront utilisées pour le financement de notre partenariat avec la Croix Rouge. Il a été décidé notamment qu'il n'y aurait pas de "Club France". Vous savez ces lieux dans les compétions internationales, où les soirs de victoires, le champagne coule à flot.
Vous, les athlètes, avez décidé de participer à cet élan alliant décence et générosité. Je ne peux que me féliciter d'un tel engagement. A l'exemple de Jean Galfione, champion olympique, qui va travailler parallèlement à sa participation aux Jeux, à la réalisation d'un carnet de route des Jeux, dont les bénéfices des ventes seront reversés à la Croix Rouge au cours de l'année 2006.
D'autres athlètes seront mobilisés avec la Fédération française d'athlétisme, dés demain, pour offrir, à l'hôpital de Niamey, matériels et médicaments de première nécessité.
Cette solidarité doit s'exprimer envers la population du Niger.
C'est dans cet esprit que j'ai signé la semaine dernière avec Jean-François Mattéi, président de la Croix Rouge, une Convention de partenariat afin de permettre à ses représentants au Niger de bénéficier de moyens durables, notamment dans le cadre de ses actions vers les plus jeunes. J'ai pu vérifier dés cet après-midi, en me rendant dans une école du quartier de Boukoki, que cette convention allait se concrétiser rapidement et efficacement sur le terrain. Ma visite à la Croix Rouge nigérienne m'a permis de noter que notre programme de formation et d'équipement de secouristes est en bonne marche.
Vous l'aurez compris, il s'agit de permettre aux Jeux de s'inscrire durablement dans le paysage nigérien et de laisser un héritage.Voilà, Mesdames, Messieurs, la volonté de la France, de ces sportifs et de l'ensemble de la délégation française, est de participer aux 5èmes Jeux de la Francophonie afin d'être des acteurs de la fraternité francophone. C'est animé de cet état d'esprit que je me rendrai demain, en votre nom à tous et à la demande de Jacques Chirac, à la cérémonie d'ouverture des 5èmes Jeux de la Francophonie. Au lendemain du 23ème Sommet France-Afrique il ne pouvait en être autrement. C'est le sens de notre action en afrique. C'est la raison de notre présence, à tous, ce soir à Niamey. Je vous en remercie.