Texte intégral
Q- Dans l?affaire des actes de vandalisme sur le train Nice-Lyon, l?Intérieur, l?Exécutif régional, la SNCF se renvoient la balle. Selon vous, comment s?établit l?échelle des responsabilités ?
R- Compliqué à dire. Ce qu?il faut, c?est non pas donner des solutions dans l?urgence. D?abord, il faut que la clarté soit faite sur la façon dont les choses se sont passées, savoir si l?on a mis les vandales dans le train sans s?en préoccuper en disant "roule le train", comment s?est passé le passage de témoin entre la police de la SNCF et la police nationale... Il faut qu?on ait une ligne précise des conditions dans lesquelles les choses se sont effectuées et qu?après on en tire les conséquences et notamment qu?on mette en place des systèmes où on ne soit pas sur des bascules de responsabilité en permanence. Parce que si j?ai bien compris, les uns ne voulaient pas dépasser tel département, parce que leurs compétences s?arrêtaient...
Q- C?est donc un manque de coordination ?
R- C?est soit un manque de coordination, soit la nécessité, peut-être comme l?a proposé le ministre de l?Intérieur, de créer une police qui ait une compétence absolue sur l?ensemble du réseau ferroviaire, et non pas sur tel département plutôt que sur tel autre.
Q- Et croyez-vous, comme le ministre de l?Intérieur, qu?il faut revoir l?ordonnance de 1945, de telle sorte que des mineurs puissent être mis en détention ?
R- Attendez, il ne faut pas qu?à chaque fois...
Q- Vous l?avez entendu !
R- Oui, j?ai bien entendu, mais sur ce sujet, comme sur tous les autres sujets, il est bon que les politiques n?aient pas, à chaque fois, une réponse dans la journée à un problème qui se pose...
Q- Est-ce le péché mignon de N. Sarkozy ?
R- Non, pas de N. Sarkozy en particulier, de la politique en France sous tous les gouvernements : c?est qu?il arrive un problème, qui est médiatisé, et à ce problème, il faut donner une solution immédiate. Avec un tel système, vous avez une instabilité juridique, des effets d?annonce qui ne donnent jamais rien, et les Français ont globalement le sentiment que la politique, c?est d?abord le verbe et l?impuissance, plutôt que l?efficacité et la réalisation. Cessons ce genre de pratiques !
Q- Précisément, en terme d?efficacité, quel est le bilan de N. Sarkozy ?
R- Si j?en crois les chiffres en termes de sécurité, le bilan est plutôt bon...
Q- Avez-vous les chiffres de la nuit de la Saint-Sylvestre ?
R- Oui, mais depuis dix ans, quinze ans, vingt ans, la nuit de la Saint- Sylvestre, il y a des voitures qui brûlent...
Q- Mais il y en a un peu plus cette année...
R- Il y a en a en fait tous les jours... Ce que nos compatriotes ont oublié au moment des émeutes et des violences urbaines de l?automne, c?est que tous les jours, des voitures brûlent dans les banlieues françaises. En Seine-Saint-Denis, chaque nuit, il y a des voitures qui brûlent !
Q- Parlons un peu des v?ux du président de la République. D?abord, j?ai cru comprendre qu?à l?UDF, on trouvait cet acte de v?ux un peu monarchique. Faudrait-il supprimer toutes ces cérémonies de v?ux ?
R- Oui, mais tout cela participe à une réalité : c?est que la France n?est pas réellement une démocratie. C?est une République, on élit au suffrage universel un homme, et après, il est une espèce de monarque républicain, et donc il y a toutes ces traditions où le président de la République se sent obligé de faire un certain nombre d?annonces pour l?année... Donc on multiplie les annonces, sans réellement d?effets...
Q- Mais la feuille de route qu?a présentée hier - je reprends votre expression - "le monarque républicain", je vous laisse la responsabilité de l?expression...
R- Je l?assume !
Q- Approuvez-vous cette feuille de route ?
R- La réalité, c?est que la feuille de route...
Q- Parce que vous donnez l?impression d?être très critique vis-à-vis de tout ce que fait le président de la République et le Gouvernement !
R- Le président de la République est président de la République depuis onze ans ! Il a été président de la République en 2002, avec tous les pouvoirs, à l?Assemblée et au Sénat. Qu?aujourd?hui, il s?interroge sur le financement de la protection sociale, il aurait pu le faire en 2002 ! Il annonce un certain nombre de réformes, dont on sait très bien que le temps à la fois de la modification législative, puis des décrets d?application, puis de la mise en ?uvre de l?administration, nous pousse, pour la plupart du temps, au-delà de l?élection présidentielle...
Q- Donc vous ne prêtez pas foi à ce discours...
R- La réalité, c?est que le Parlement devrait quasiment ne plus légiférer à partir du printemps, sauf si le Gouvernement est capable d?annexer les décrets d?application et de pouvoir les mettre en ?uvre immédiatement. A part la loi de finances et un certain nombre de mesures absolument indispensables pour le fonctionnement du pays, toutes les lois qui seront votées, disons à partir du printemps prochain seront des lois quasiment nulles et non avenues, car non appliquées avant l?année prochaine.
Q- Si je vous suis bien, est-ce que ça signifie que rien ne peut se faire s?il n?y a pas d?alternative ? Au fond, c?est un peu ça ?
R- Ecoutez, moi je veux bien que le président de la République, chaque année nous explique, par exemple, qu?il faut lutter contre l?insécurité, qu?il parle de la lutte contre le chômage
chaque année ...
Q- D?accord, mais alors allons jusqu?au bout, est-ce que vous pensez...
R- ... En 2002, il a eu tous les pouvoirs. L?UDF, en 2002, n?a cessé de dire qu?il fallait profiter de cette période qui est l?état de grâce pour faire les grandes réformes dont notre pays a besoin. On ne les a pas faites, à part la réforme des retraites. Que, courant 2006, tout d?un coup, on dise : Ah ! il y a un certain nombre de sujets majeurs, notamment le coût du travail, et donc voyons comment on peut financer la protection sociale, c?est un peu drôle, d?autant plus que c?est unes des propositions de l?UDF depuis longtemps avec F. Bayrou.
Q- Précisément, si je vous entends bien, vous dites que le travail législatif devrait s?arrêter, hormis la loi de Finances, au printemps prochain...
R- Oui, les grands exercices obligés.
Q- Ce qui serait plus simple, c?est que le président de la République démissionne, si je vous suis bien ?
R- Ecoutez, il y a des délais constitutionnels, qu?il assume jusqu?au bout.
Q- Le président de la République a dit hier : "L?année doit être utile". Vous, vous dites : elle ne sera pas utile, parce qu?on peut rien faire.
R- Elle ne le sera pas parce que - ce n?est pas moi qui le dis - J.-L. Debré expliquait lui-même au moment de ces fameux v?ux, que la loi sur la bio-éthique ne connaissait pas d?application alors qu?elle avait déjà plus d?un an d?existence ; que la plupart des lois mettaient entre 12 et 18 mois pour entrer en application ! Donc, je ne fais que constater ce qui est la réalité. Ce que je demande, c?est qu?on ait des lois, on ait moins d?instabilité juridique, et qu?on ait des lois simplement dont l?application peut réellement être mise en ?uvre avant la fin de l?année.
Q- Mais votre constat, c?est qu?au fond, il n?y a de choix aujourd'hui qu'entre une année inutile ou une démission prématurée du chef de l?Etat ?
R- L?année sera utile pour continuer un certain nombre de mises en ?uvre de textes qui ont été votés l?année dernière, les années précédentes. Mais cessons encore d?empiler un certain nombre de réformes ou de soi-disant réformes qui ne seront pas effectuées.
Q- Une précision sur la réforme du financement de la protection sociale : le président de la République - ça, vous devez en être satisfait - emprunte à vos idées, si je ne me trompe. Pour vous, quelle est la bonne piste, c?est la TVA sociale ?
R- C?est la multiplication des pistes. On ne peut pas simplement avoir la TVA sociale parce qu?entre le volume que représente le financement de la protection sociale et la TVA, on voit très bien qu?il faudrait monter la TVA à un tel niveau que ça n?a pas de sens...
Q- Et la méthode ?
R- Nous, nous pensons qu?il faut y réfléchir, prendre le temps de la réflexion, y mettre tous les acteurs économiques autour de la table, et réfléchir quelles seraient les conditions pour que des tas d?emplois qui devraient exister dans notre pays, n?existent pas. Je prends un seul chiffre : le rapport Camdessus démontrait que si on avait le même niveau d?emploi que l?Allemagne, dans le commerce, la restauration, et l?hôtellerie, on aurait 1 million d?emplois supplémentaires, à niveau d?activité égale. Donc, il y a des tas d?emplois qui existent, à faible valeur ajoutée, et qu?il faut dégager. Et pour ça, il faut réduire le coût du travail chargé. Donc, nous disons : TVA sociale, contribution sur la valeur ajoutée ; nous disons taxe Tobin sociale, c?est-à-dire un prélèvement sur les échanges interbancaires ; et nous disons, éventuellement, examen de la CSG. Mais ce sont l?ensemble des ces facteurs sur lesquels il faut jouer parce qu?il faut que la baisse des cotisations sociales soit massive et non pas simplement limitée à quelques points.
Q- Rapidement, G. de Robien a décidé de ne pas déposer de motion pour préciser sa position. A quoi va servir le Congrès extraordinaire de l?UDF ?
R- Il permettra clairement d?afficher les choses. F. Bayrou a déposé une motion, nous aurions aimé que G. de Robien aille jusqu?au bout de sa démarche...
Q- Il ne l?a pas fait.
R- L?UDF, les militants de l?UDF, les 32.000 militants à jour de cotisation
de l?UDF voteront, et au moins la ligne sera claire. Et quand quelqu?undira : ça n?est pas la position de l?UDF, on dira "on a voté".
Q- Autrement dit, G. de Robien n?aura de choix qu?entre la démission du Gouvernement ou l?exclusion ?R- Ou de faire comme tout le monde, c?est-à-dire d?appliquer les règles de la démocratie : il y a un débat, on vote, et ensuite, on se conforme au vote des militants.
R- Compliqué à dire. Ce qu?il faut, c?est non pas donner des solutions dans l?urgence. D?abord, il faut que la clarté soit faite sur la façon dont les choses se sont passées, savoir si l?on a mis les vandales dans le train sans s?en préoccuper en disant "roule le train", comment s?est passé le passage de témoin entre la police de la SNCF et la police nationale... Il faut qu?on ait une ligne précise des conditions dans lesquelles les choses se sont effectuées et qu?après on en tire les conséquences et notamment qu?on mette en place des systèmes où on ne soit pas sur des bascules de responsabilité en permanence. Parce que si j?ai bien compris, les uns ne voulaient pas dépasser tel département, parce que leurs compétences s?arrêtaient...
Q- C?est donc un manque de coordination ?
R- C?est soit un manque de coordination, soit la nécessité, peut-être comme l?a proposé le ministre de l?Intérieur, de créer une police qui ait une compétence absolue sur l?ensemble du réseau ferroviaire, et non pas sur tel département plutôt que sur tel autre.
Q- Et croyez-vous, comme le ministre de l?Intérieur, qu?il faut revoir l?ordonnance de 1945, de telle sorte que des mineurs puissent être mis en détention ?
R- Attendez, il ne faut pas qu?à chaque fois...
Q- Vous l?avez entendu !
R- Oui, j?ai bien entendu, mais sur ce sujet, comme sur tous les autres sujets, il est bon que les politiques n?aient pas, à chaque fois, une réponse dans la journée à un problème qui se pose...
Q- Est-ce le péché mignon de N. Sarkozy ?
R- Non, pas de N. Sarkozy en particulier, de la politique en France sous tous les gouvernements : c?est qu?il arrive un problème, qui est médiatisé, et à ce problème, il faut donner une solution immédiate. Avec un tel système, vous avez une instabilité juridique, des effets d?annonce qui ne donnent jamais rien, et les Français ont globalement le sentiment que la politique, c?est d?abord le verbe et l?impuissance, plutôt que l?efficacité et la réalisation. Cessons ce genre de pratiques !
Q- Précisément, en terme d?efficacité, quel est le bilan de N. Sarkozy ?
R- Si j?en crois les chiffres en termes de sécurité, le bilan est plutôt bon...
Q- Avez-vous les chiffres de la nuit de la Saint-Sylvestre ?
R- Oui, mais depuis dix ans, quinze ans, vingt ans, la nuit de la Saint- Sylvestre, il y a des voitures qui brûlent...
Q- Mais il y en a un peu plus cette année...
R- Il y a en a en fait tous les jours... Ce que nos compatriotes ont oublié au moment des émeutes et des violences urbaines de l?automne, c?est que tous les jours, des voitures brûlent dans les banlieues françaises. En Seine-Saint-Denis, chaque nuit, il y a des voitures qui brûlent !
Q- Parlons un peu des v?ux du président de la République. D?abord, j?ai cru comprendre qu?à l?UDF, on trouvait cet acte de v?ux un peu monarchique. Faudrait-il supprimer toutes ces cérémonies de v?ux ?
R- Oui, mais tout cela participe à une réalité : c?est que la France n?est pas réellement une démocratie. C?est une République, on élit au suffrage universel un homme, et après, il est une espèce de monarque républicain, et donc il y a toutes ces traditions où le président de la République se sent obligé de faire un certain nombre d?annonces pour l?année... Donc on multiplie les annonces, sans réellement d?effets...
Q- Mais la feuille de route qu?a présentée hier - je reprends votre expression - "le monarque républicain", je vous laisse la responsabilité de l?expression...
R- Je l?assume !
Q- Approuvez-vous cette feuille de route ?
R- La réalité, c?est que la feuille de route...
Q- Parce que vous donnez l?impression d?être très critique vis-à-vis de tout ce que fait le président de la République et le Gouvernement !
R- Le président de la République est président de la République depuis onze ans ! Il a été président de la République en 2002, avec tous les pouvoirs, à l?Assemblée et au Sénat. Qu?aujourd?hui, il s?interroge sur le financement de la protection sociale, il aurait pu le faire en 2002 ! Il annonce un certain nombre de réformes, dont on sait très bien que le temps à la fois de la modification législative, puis des décrets d?application, puis de la mise en ?uvre de l?administration, nous pousse, pour la plupart du temps, au-delà de l?élection présidentielle...
Q- Donc vous ne prêtez pas foi à ce discours...
R- La réalité, c?est que le Parlement devrait quasiment ne plus légiférer à partir du printemps, sauf si le Gouvernement est capable d?annexer les décrets d?application et de pouvoir les mettre en ?uvre immédiatement. A part la loi de finances et un certain nombre de mesures absolument indispensables pour le fonctionnement du pays, toutes les lois qui seront votées, disons à partir du printemps prochain seront des lois quasiment nulles et non avenues, car non appliquées avant l?année prochaine.
Q- Si je vous suis bien, est-ce que ça signifie que rien ne peut se faire s?il n?y a pas d?alternative ? Au fond, c?est un peu ça ?
R- Ecoutez, moi je veux bien que le président de la République, chaque année nous explique, par exemple, qu?il faut lutter contre l?insécurité, qu?il parle de la lutte contre le chômage
chaque année ...
Q- D?accord, mais alors allons jusqu?au bout, est-ce que vous pensez...
R- ... En 2002, il a eu tous les pouvoirs. L?UDF, en 2002, n?a cessé de dire qu?il fallait profiter de cette période qui est l?état de grâce pour faire les grandes réformes dont notre pays a besoin. On ne les a pas faites, à part la réforme des retraites. Que, courant 2006, tout d?un coup, on dise : Ah ! il y a un certain nombre de sujets majeurs, notamment le coût du travail, et donc voyons comment on peut financer la protection sociale, c?est un peu drôle, d?autant plus que c?est unes des propositions de l?UDF depuis longtemps avec F. Bayrou.
Q- Précisément, si je vous entends bien, vous dites que le travail législatif devrait s?arrêter, hormis la loi de Finances, au printemps prochain...
R- Oui, les grands exercices obligés.
Q- Ce qui serait plus simple, c?est que le président de la République démissionne, si je vous suis bien ?
R- Ecoutez, il y a des délais constitutionnels, qu?il assume jusqu?au bout.
Q- Le président de la République a dit hier : "L?année doit être utile". Vous, vous dites : elle ne sera pas utile, parce qu?on peut rien faire.
R- Elle ne le sera pas parce que - ce n?est pas moi qui le dis - J.-L. Debré expliquait lui-même au moment de ces fameux v?ux, que la loi sur la bio-éthique ne connaissait pas d?application alors qu?elle avait déjà plus d?un an d?existence ; que la plupart des lois mettaient entre 12 et 18 mois pour entrer en application ! Donc, je ne fais que constater ce qui est la réalité. Ce que je demande, c?est qu?on ait des lois, on ait moins d?instabilité juridique, et qu?on ait des lois simplement dont l?application peut réellement être mise en ?uvre avant la fin de l?année.
Q- Mais votre constat, c?est qu?au fond, il n?y a de choix aujourd'hui qu'entre une année inutile ou une démission prématurée du chef de l?Etat ?
R- L?année sera utile pour continuer un certain nombre de mises en ?uvre de textes qui ont été votés l?année dernière, les années précédentes. Mais cessons encore d?empiler un certain nombre de réformes ou de soi-disant réformes qui ne seront pas effectuées.
Q- Une précision sur la réforme du financement de la protection sociale : le président de la République - ça, vous devez en être satisfait - emprunte à vos idées, si je ne me trompe. Pour vous, quelle est la bonne piste, c?est la TVA sociale ?
R- C?est la multiplication des pistes. On ne peut pas simplement avoir la TVA sociale parce qu?entre le volume que représente le financement de la protection sociale et la TVA, on voit très bien qu?il faudrait monter la TVA à un tel niveau que ça n?a pas de sens...
Q- Et la méthode ?
R- Nous, nous pensons qu?il faut y réfléchir, prendre le temps de la réflexion, y mettre tous les acteurs économiques autour de la table, et réfléchir quelles seraient les conditions pour que des tas d?emplois qui devraient exister dans notre pays, n?existent pas. Je prends un seul chiffre : le rapport Camdessus démontrait que si on avait le même niveau d?emploi que l?Allemagne, dans le commerce, la restauration, et l?hôtellerie, on aurait 1 million d?emplois supplémentaires, à niveau d?activité égale. Donc, il y a des tas d?emplois qui existent, à faible valeur ajoutée, et qu?il faut dégager. Et pour ça, il faut réduire le coût du travail chargé. Donc, nous disons : TVA sociale, contribution sur la valeur ajoutée ; nous disons taxe Tobin sociale, c?est-à-dire un prélèvement sur les échanges interbancaires ; et nous disons, éventuellement, examen de la CSG. Mais ce sont l?ensemble des ces facteurs sur lesquels il faut jouer parce qu?il faut que la baisse des cotisations sociales soit massive et non pas simplement limitée à quelques points.
Q- Rapidement, G. de Robien a décidé de ne pas déposer de motion pour préciser sa position. A quoi va servir le Congrès extraordinaire de l?UDF ?
R- Il permettra clairement d?afficher les choses. F. Bayrou a déposé une motion, nous aurions aimé que G. de Robien aille jusqu?au bout de sa démarche...
Q- Il ne l?a pas fait.
R- L?UDF, les militants de l?UDF, les 32.000 militants à jour de cotisation
de l?UDF voteront, et au moins la ligne sera claire. Et quand quelqu?undira : ça n?est pas la position de l?UDF, on dira "on a voté".
Q- Autrement dit, G. de Robien n?aura de choix qu?entre la démission du Gouvernement ou l?exclusion ?R- Ou de faire comme tout le monde, c?est-à-dire d?appliquer les règles de la démocratie : il y a un débat, on vote, et ensuite, on se conforme au vote des militants.