Texte intégral
Je voudrais à mon tour dire combien j'ai eu de plaisir à recevoir ici, à la résidence de France, M. le Premier ministre. Je voudrais vous dire aussi que la France et le Monténégro sont des amis et ont confiance entre eux. Et je vois également que le Premier ministre, comme moi, pense que la stabilité de la région est tout à fait nécessaire pour la stabilité des Balkans occidentaux et que la stabilité des Balkans occidentaux est nécessaire pour la stabilité européenne. Je suis tout à fait conscient de l'importance des mois et des années qui arrivent, dans une double perspective. J'ai bien compris la perspective européenne, d'une part, j'ai bien compris le souhait que vous avez de faire un référendum, d'autre part.
Concernant la perspective européenne, je me suis permis de souligner l'importance des réformes politiques, démocratiques, économiques et sociales et également la nécessité d'une coopération sans faille, volontaire et très déterminée, entre le Monténégro et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, comme j'ai pu le dire en Serbie aujourd'hui et comme je pourrais le dire en Bosnie. Car les valeurs européennes, ce sont avant tout des valeurs humanistes universelles. Avant d'être un marché, avant d'être une opportunité, c'est un club, une communauté de valeurs.
Et puis, sur le référendum, je me suis donc exprimé auprès du Premier ministre pour lui dire qu'il était important, s'il y a référendum, que les conditions électorales soient particulièrement transparentes et évaluées par la communauté internationale, en particulier par l'Union européenne, et évidemment avec toutes les forces politiques du Monténégro.
Je vous remercie.
Q - Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous dire quelle est l'attitude du gouvernement français par rapport au référendum au Monténégro ?
R - L'attitude de la France est très simple : La France, comme d'ailleurs je crois l'Union européenne, avait pensé dans un premier temps qu'il pourrait y avoir une communauté d'Etats. Mais nous n'avons absolument aucune raison d'interférer dans des décisions souveraines et en particulier, dans des décisions souveraines qui entrent dans la Charte constitutionnelle de la Serbie-et-Monténégro.
Source : http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 décembre 2005