Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, en réponse à une question sur la situation en Côte d'Ivoire, à l'Assemblée nationale le 18 janvier 2006.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 18 janvier 2006

Texte intégral


Mesdames et Messieurs les Députés,
Les incidents et les provocations qui ont lieu depuis plusieurs jours en Côte d'Ivoire ne détourneront certainement pas la communauté internationale de son but : rétablir la paix dans ce pays, garantir son unité et enfin, obtenir des élections qui soient libres, transparentes et crédibles.
Il en va de l'avenir de la Côte d'Ivoire ; il en va également de l'avenir du sous-continent africain et de l'Afrique tout entière car nous savons très bien que par capillarité, la crise en Côte d'Ivoire peut aller au-delà des frontières de ce pays.
C'est la raison de la mobilisation générale en ce sens.
Je voudrais préciser qu'il est faux de dire que le groupe de travail international a suspendu l'Assemblée nationale ivoirienne.
Cela fait partie de la désinformation à laquelle nous sommes habitués dans ce pays.
La réalité, c'est que l'Assemblée nationale ivoirienne n'a plus de mandat depuis plus d'un mois puisqu'elle est arrivée au bout du mandat qui lui était confié. Et le groupe de travail international n'a fait que constater une réalité juridique évidente aux yeux de tous.
Maintenant, en ce qui concerne le problème d'éventuelles sanctions, je rappelle simplement que le Secrétaire général des Nations unies a fait part, il y a 48 heures, de son extrême préoccupation sur ce qui se passait en Côte d'Ivoire et sur les provocations que j'ai évoquées.
Le Secrétaire général a réuni le Conseil de sécurité des Nations unies qui a évoqué le problème de la Côte d'Ivoire y compris effectivement, toujours dans le cadre du Conseil de sécurité, l'application éventuelle des sanctions qui ont déjà été prévues dans une résolution de l'ONU.
Je rappelle la mission de la force Licorne. La force Licorne est là pour soutenir la force de l'ONUCI : elle a effectivement aidé à la protection du quartier général de l'ONUCI qui était assiégé par un certain nombre de jeunes. Elle a aussi aidé des éléments de la force de l'ONUCI à sortir des zones où ils étaient empêchés de circuler dans l'est de la Côte d'Ivoire.
C'est notre mission, et nous continuerons à la remplir.
Il vaudrait mieux, dans cette situation où la communauté internationale est unanime, plutôt aller dans le sens de l'apaisement, de l'appel à la raison et surtout de l'appel aux résolutions internationales plutôt que de critiquer sans arrêt ce qui est fait sans rien proposer d'autre ! source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 janvier 2006