Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, sur la Force de gendarmerie européenne, à Vicenza le 23 janvier 2006.

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Circonstance : Inauguration de la Force de gendarmerie européenne, à Vicenza (Italie) le 23 janvier 2006

Texte intégral


C'est une grande satisfaction d'être aujourd'hui à Vicenza, pour ce qui est, j'en suis convaincue, une grande étape de la construction de la défense européenne.
Avec les progrès spectaculaires de la politique européenne de sécurité et de défense ces dernières années, la sécurité de l'Europe est plus que jamais la responsabilité des Européens.
L'Union européenne a également plus que jamais vocation à jouer un rôle majeur dans la résolution des crises internationales.
Pour assumer ce rôle, l'Europe se doit de disposer d'instruments adaptés, réactifs, lui permettant d'intervenir à tous les stades d'évolution d'une crise.
C'est parce qu'il me paraissait essentiel de donner aux Européens cette capacité, que j'ai proposé à mes homologues la création de la Force de Gendarmerie européenne.
De l'expérience que j'ai des théâtres d'opérations extérieurs où sont engagés des militaires français, j'ai pu constater en effet que la gendarmerie est une force particulièrement compétente dans des situations transitoires entre la guerre et la paix.
Depuis la signature de la déclaration d'intention aux Pays-Bas en septembre 2004, nous avons beaucoup progressé.
L'état-major a aujourd'hui l'expérience d'un an de travail en commun. Il a pu tirer des enseignements d'un premier exercice.
Je tiens à le féliciter pour l'ampleur du travail effectué depuis sa mise sur pied, il y a moins d'un an.
La qualité des personnels engagés dans cette aventure, leur détermination, me permettent d'être particulièrement confiante dans la capacité de la FGE à relever les défis des mois à venir.
Le premier et le plus important de ces défis à venir, c'est l'emploi opérationnel de la FGE.
Je souhaite que la FGE soit engagée dès cette année. Il nous faut réfléchir ensemble aux possibles engagements futurs.
Pour faciliter cet engagement, la France apportera tout le soutien nécessaire.
Le premier déploiement de la FGE se doit d'être une réussite.
Il devra de plus être visible, afin de conforter la crédibilité de la défense européenne vis-à-vis de nos partenaires, et de permettre à nos concitoyens de s'associer davantage à notre action.
J'ai en effet l'intime conviction que l'avenir de l'Europe repose sur la mise en place de projets concrets, visibles, comme celui qui nous réunit aujourd'hui.
C'est ainsi que nous redonnerons aux Européens l'envie d'Europe.
C'est ainsi qu'ils s'approprieront la construction de l'Europe de demain : une Europe à l'écoute de leurs besoins et de leurs attentes, une Europe prête à défendre leurs intérêts et leurs valeurs dans le monde.Source http://www.defense.gouv.fr, le 25 janvier 2006