Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Laissez moi tout d'abord vous présenter mes v?ux de bonne santé et de bonheur pour l'année qui commence, une année qui, je le souhaite, sera déterminante dans la réalisation du Plan Alzheimer. Face à la progression de cette affection et des maladies apparentées, il est urgent d'agir pour relever le défi de la dépendance tout en accompagnant les malades et leurs proches. C'est pourquoi nous avons le devoir de nous fixer un programme de travail ambitieux pour 2006.
I/ Comme vous le savez, le plan Alzheimer 2004-2007 a déjà connu de premières réussites marquantes.
A/ Nous avons mis en place ou déjà réalisé toutes les actions prévues par ce plan.
Enfin la maladie d'Alzheimer est reconnue comme ALD, ce qui permet plus aisément aux familles d'assurer une prise en charge médicale et financière (diagnostic et traitement). Cette avancée a été officialisée par la publication du décret du 4 octobre 2004 créant une ligne spécifique maladie d'Alzheimer et autres démences pour les ALD ;
Le décret relatif à la médicalisation des petites unités de vie a été publié le 10 février 2005 ;
La DHOS a financé 6 programmes hospitaliers de recherche clinique portant sur la maladie d'Alzheimer en 2005 ;
La DGS a déjà réalisé avec vous 4 colloques Ethique et Alzheimer ;
Nous avons largement diffusé le Mémento « Alzheimer » ;
Le « Guide d'éducation à la santé pour la maladie d'Alzheimer » est diffusé largement depuis juin 2005 ;
et enfin, nous avons réalisé le CD-rom sur le plan de soins et d'aide.
B/ Les consultations mémoire et la labellisation des centres mémoire de recherche et de ressources progressent à un rythme soutenu.
Centres mémoire de recherche et de ressources (CMRR) :
Au 31 décembre 2004, on dénombrait 21 CMRR déjà créés. Trois autres CMRR ont été mises en place en 2005 : à Brest, Caen et Limoges.
Il existe maintenant un CMRR dans 21 régions. Seules les régions Auvergne et et la Corse, ainsi que les DOM n'en disposent pas, ce que nous devrons réparer en 2006.
Consultations mémoire :
L'objectif est de disposer fin 2007 d'une consultation mémoire pour 15 000 personnes âgées de 75 ans et plus, soit une cible de 316 consultations sur le territoire.
Au 1er décembre 2005, on recensait 273 consultations mémoire, correspondant à un taux de couverture de 86 %.
A ce jour, 127 consultations mémoire ont déjà été labellisées ; d'autres consultations sont en cours de labellisation. Nous aurons donc à labelliser 146 consultations d'ici 2007 et à en créer 43 nouvelles.
C/ Le développement des places d'accueil de jour et la réforme des EHPAD
Pour mieux accompagner les malades qui vivent à domicile, le plan Alzheimer prévoyait de quadrupler le nombre de places d'accueil de jour, d'hébergement temporaire et de garde itinérante de nuit en petites unités de vie d'ici fin 2007.
Au 31 décembre 2004, on disposait de 2 242 places d'accueil de jour et de 1 504 places d'hébergement temporaire autorisées et installées. En 2005, les préfets ont autorisé 1 214 et 530 places supplémentaires, respectivement en accueil de jour et en hébergement temporaire. La mise en ?uvre du décret du 10 février 2005 devrait permettre d'améliorer rapidement en 2006 ce nombre de créations et de rattraper le retard pris. Les investisseurs pourront, grâce à ce dispositif, bénéficier de financements spécifiques aux accueils de jour, attribués par l'assurance maladie (6 900 euros/an par place d'accueil de jour). Jusqu'à cette date, toutes les charges de ces établissements étaient supportées par les familles par l'allocation personnalisée d'autonomie (70 % des rémunérations des aides-soignants et des aides médico-psychologiques).
Nous avons réformé la tarification des EHPAD afin d'allouer des ressources de façon plus rationnelle et transparente et de mieux médicaliser ces établissements. Au 31 octobre 2005, ce sont 65 % des établissements concernés, offrant 344 301 places médicalisées, qui avaient signé une convention tripartite. Ainsi, plus de 900 millions d'euros de financements supplémentaires de l'assurance maladie ont permis un renfort en moyenne de 8 à 10 personnels supplémentaires par structure (infirmiers, aides-soignants et aides médico-psychologiques).
II/ Mais nous avons beaucoup à faire encore en 2006 :
A/ Concernant la formation
L'INPES organisera, dès mars 2006, une formation de formateurs existants pour les personnels prenant en charge des patients atteints de cette maladie (projet de soins, éducation à la santé)
La DGS financera et participera à la création d'une chapitre « Alzheimer » au sein de l'université médicale virtuelle francophone » pour la rentrée universitaire 2006 ;
La DGS organisera et participera au financement, avec la Société française de gériatrie et gérontologie, des journées de formation à la méthodologie de recherche clinique pour les chercheurs. Il y en a déjà eu deux en 2004 et 2005.
B/ Il nous faut aussi améliorer la connaissance de la maladie et de ses traitements
La DGS et la DHOS organiseront un colloque national au cours du deuxième semestre, avec l?Association francophone des droits de l'homme âgé, afin d'établir les recommandations éthiques dans la maladie d'Alzheimer. Ces recommandations feront suite aux colloques qui se sont tenus en régions en 2004 et 2005 ;
Le ministère renouvellera également son financement à l'association des neurologues libéraux de langue française pour l'animation d'un groupe de travail qui a la charge d'élaborer un rapport sur la spécificité des patients jeunes et leurs besoins ;
La DGS pilotera et participera aussi au financement avec le Centre d'analyse stratégique d'une expertise collective confiée à l'INSERM, portant sur les stratégies de prises en charge de la maladie d'Alzheimer ;
La DHOS financera, financée dans la cadre du PHRC, une étude portant sur la validation des traitements non médicamenteux dans la maladie d'Alzheimer, coordonné par le Pr. Jean-François Dartigues. Cette étude vient en complément de celle portant sur l'aide aux aidants.
C/ Il est essentiel de soutenir les aidants et les associations
Nous soutiendrons France Alzheimer pour l'étude de faisabilité sur un numéro vert Alzheimer et la réalisation d'un « Guide patient », car s'il existe déjà de nombreux guides « Aidants », il n'en existe pas encore pour les patients ;
Nous soutiendrons aussi cette association pour la réalisation d'un carnet de mémoire pour les malades et leur entourage, ainsi que pour l'organisation de la 16ème conférence Alzheimer Europe qui aura lieu à Paris en juin ;
Enfin, nous menons une réflexion sur la prise en charge des frais de transport restant à la charge des malades et des familles.
D/ Je veux aussi développer la recherche dans ce domaine
L'Agence nationale de la recherche a retenu le thème « Neurologie et neurobiologie » comme priorité. Je souhaite que la maladie d'Alzheimer soit un des thèmes que l'agence privilégiera, comme je l'ai exprimé auprès de mon collègue de la recherche, François Goulard.
Il nous faut poursuivre le développement de l'observatoire de la recherche, que préside le Pr. Bruno Vellas, afin de fournir rapidement des informations nécessaires à la recherche publique et privée sur la maladie d'Alzheimer.
III/ Mais je voudrais aussi que nous réfléchissions sur de nouvelles pistes pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs familles.
La dépendance devrait augmenter de 53 % dans les 40 prochaines années C'est donc un enjeu majeur aussi bien pour la qualité de vie de nos concitoyens que pour l'équilibre des finances publiques.
Si l'allocation personnalisée d'autonomie apporte une réponse non négligeable, et même conséquente, elle ne suffira pas, à elle seule, à assurer le financement global de la grande dépendance. Elle est, en moyenne, de 2 500 euros par mois à domicile et appelle un financement complémentaire de l'ordre de 700 euros, au regard du revenu moyen des ménages de 75 ans et plus [1 300 euros/mois avant impôt].
Je souhaite que nous réfléchissions ensemble autour d'une des propositions du rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé, consacré à la maladie d'Alzheimer, de Cécile Gallez. Il s'agit du développement d'une assurance dépendance, même s'il est de notre devoir collectif et de l'Etat d'accompagner financièrement les malades et leurs familles. Je me réjouis que Mme Gallez organise un colloque sur ce sujet le 2 février prochain à l'Assemblée nationale, auquel le ministère est associé.
Sans remettre en cause la solidarité nationale assurée par les fonds publics, il me semble utile de rechercher des solutions de complémentarité, afin de faire face à l'ampleur du phénomène sur le long terme.IV/ Enfin, vous savez que je soutiens la demande de France Alzheimer de retenir la maladie d'Alzheimer comme grande cause nationale. Nous n'avons pas pu le faire pour 2005, puisque le Premier Ministre a retenu l'Egalité des chances. Je soutiens donc cette initiative pour 2007.
Laissez moi tout d'abord vous présenter mes v?ux de bonne santé et de bonheur pour l'année qui commence, une année qui, je le souhaite, sera déterminante dans la réalisation du Plan Alzheimer. Face à la progression de cette affection et des maladies apparentées, il est urgent d'agir pour relever le défi de la dépendance tout en accompagnant les malades et leurs proches. C'est pourquoi nous avons le devoir de nous fixer un programme de travail ambitieux pour 2006.
I/ Comme vous le savez, le plan Alzheimer 2004-2007 a déjà connu de premières réussites marquantes.
A/ Nous avons mis en place ou déjà réalisé toutes les actions prévues par ce plan.
Enfin la maladie d'Alzheimer est reconnue comme ALD, ce qui permet plus aisément aux familles d'assurer une prise en charge médicale et financière (diagnostic et traitement). Cette avancée a été officialisée par la publication du décret du 4 octobre 2004 créant une ligne spécifique maladie d'Alzheimer et autres démences pour les ALD ;
Le décret relatif à la médicalisation des petites unités de vie a été publié le 10 février 2005 ;
La DHOS a financé 6 programmes hospitaliers de recherche clinique portant sur la maladie d'Alzheimer en 2005 ;
La DGS a déjà réalisé avec vous 4 colloques Ethique et Alzheimer ;
Nous avons largement diffusé le Mémento « Alzheimer » ;
Le « Guide d'éducation à la santé pour la maladie d'Alzheimer » est diffusé largement depuis juin 2005 ;
et enfin, nous avons réalisé le CD-rom sur le plan de soins et d'aide.
B/ Les consultations mémoire et la labellisation des centres mémoire de recherche et de ressources progressent à un rythme soutenu.
Centres mémoire de recherche et de ressources (CMRR) :
Au 31 décembre 2004, on dénombrait 21 CMRR déjà créés. Trois autres CMRR ont été mises en place en 2005 : à Brest, Caen et Limoges.
Il existe maintenant un CMRR dans 21 régions. Seules les régions Auvergne et et la Corse, ainsi que les DOM n'en disposent pas, ce que nous devrons réparer en 2006.
Consultations mémoire :
L'objectif est de disposer fin 2007 d'une consultation mémoire pour 15 000 personnes âgées de 75 ans et plus, soit une cible de 316 consultations sur le territoire.
Au 1er décembre 2005, on recensait 273 consultations mémoire, correspondant à un taux de couverture de 86 %.
A ce jour, 127 consultations mémoire ont déjà été labellisées ; d'autres consultations sont en cours de labellisation. Nous aurons donc à labelliser 146 consultations d'ici 2007 et à en créer 43 nouvelles.
C/ Le développement des places d'accueil de jour et la réforme des EHPAD
Pour mieux accompagner les malades qui vivent à domicile, le plan Alzheimer prévoyait de quadrupler le nombre de places d'accueil de jour, d'hébergement temporaire et de garde itinérante de nuit en petites unités de vie d'ici fin 2007.
Au 31 décembre 2004, on disposait de 2 242 places d'accueil de jour et de 1 504 places d'hébergement temporaire autorisées et installées. En 2005, les préfets ont autorisé 1 214 et 530 places supplémentaires, respectivement en accueil de jour et en hébergement temporaire. La mise en ?uvre du décret du 10 février 2005 devrait permettre d'améliorer rapidement en 2006 ce nombre de créations et de rattraper le retard pris. Les investisseurs pourront, grâce à ce dispositif, bénéficier de financements spécifiques aux accueils de jour, attribués par l'assurance maladie (6 900 euros/an par place d'accueil de jour). Jusqu'à cette date, toutes les charges de ces établissements étaient supportées par les familles par l'allocation personnalisée d'autonomie (70 % des rémunérations des aides-soignants et des aides médico-psychologiques).
Nous avons réformé la tarification des EHPAD afin d'allouer des ressources de façon plus rationnelle et transparente et de mieux médicaliser ces établissements. Au 31 octobre 2005, ce sont 65 % des établissements concernés, offrant 344 301 places médicalisées, qui avaient signé une convention tripartite. Ainsi, plus de 900 millions d'euros de financements supplémentaires de l'assurance maladie ont permis un renfort en moyenne de 8 à 10 personnels supplémentaires par structure (infirmiers, aides-soignants et aides médico-psychologiques).
II/ Mais nous avons beaucoup à faire encore en 2006 :
A/ Concernant la formation
L'INPES organisera, dès mars 2006, une formation de formateurs existants pour les personnels prenant en charge des patients atteints de cette maladie (projet de soins, éducation à la santé)
La DGS financera et participera à la création d'une chapitre « Alzheimer » au sein de l'université médicale virtuelle francophone » pour la rentrée universitaire 2006 ;
La DGS organisera et participera au financement, avec la Société française de gériatrie et gérontologie, des journées de formation à la méthodologie de recherche clinique pour les chercheurs. Il y en a déjà eu deux en 2004 et 2005.
B/ Il nous faut aussi améliorer la connaissance de la maladie et de ses traitements
La DGS et la DHOS organiseront un colloque national au cours du deuxième semestre, avec l?Association francophone des droits de l'homme âgé, afin d'établir les recommandations éthiques dans la maladie d'Alzheimer. Ces recommandations feront suite aux colloques qui se sont tenus en régions en 2004 et 2005 ;
Le ministère renouvellera également son financement à l'association des neurologues libéraux de langue française pour l'animation d'un groupe de travail qui a la charge d'élaborer un rapport sur la spécificité des patients jeunes et leurs besoins ;
La DGS pilotera et participera aussi au financement avec le Centre d'analyse stratégique d'une expertise collective confiée à l'INSERM, portant sur les stratégies de prises en charge de la maladie d'Alzheimer ;
La DHOS financera, financée dans la cadre du PHRC, une étude portant sur la validation des traitements non médicamenteux dans la maladie d'Alzheimer, coordonné par le Pr. Jean-François Dartigues. Cette étude vient en complément de celle portant sur l'aide aux aidants.
C/ Il est essentiel de soutenir les aidants et les associations
Nous soutiendrons France Alzheimer pour l'étude de faisabilité sur un numéro vert Alzheimer et la réalisation d'un « Guide patient », car s'il existe déjà de nombreux guides « Aidants », il n'en existe pas encore pour les patients ;
Nous soutiendrons aussi cette association pour la réalisation d'un carnet de mémoire pour les malades et leur entourage, ainsi que pour l'organisation de la 16ème conférence Alzheimer Europe qui aura lieu à Paris en juin ;
Enfin, nous menons une réflexion sur la prise en charge des frais de transport restant à la charge des malades et des familles.
D/ Je veux aussi développer la recherche dans ce domaine
L'Agence nationale de la recherche a retenu le thème « Neurologie et neurobiologie » comme priorité. Je souhaite que la maladie d'Alzheimer soit un des thèmes que l'agence privilégiera, comme je l'ai exprimé auprès de mon collègue de la recherche, François Goulard.
Il nous faut poursuivre le développement de l'observatoire de la recherche, que préside le Pr. Bruno Vellas, afin de fournir rapidement des informations nécessaires à la recherche publique et privée sur la maladie d'Alzheimer.
III/ Mais je voudrais aussi que nous réfléchissions sur de nouvelles pistes pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs familles.
La dépendance devrait augmenter de 53 % dans les 40 prochaines années C'est donc un enjeu majeur aussi bien pour la qualité de vie de nos concitoyens que pour l'équilibre des finances publiques.
Si l'allocation personnalisée d'autonomie apporte une réponse non négligeable, et même conséquente, elle ne suffira pas, à elle seule, à assurer le financement global de la grande dépendance. Elle est, en moyenne, de 2 500 euros par mois à domicile et appelle un financement complémentaire de l'ordre de 700 euros, au regard du revenu moyen des ménages de 75 ans et plus [1 300 euros/mois avant impôt].
Je souhaite que nous réfléchissions ensemble autour d'une des propositions du rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé, consacré à la maladie d'Alzheimer, de Cécile Gallez. Il s'agit du développement d'une assurance dépendance, même s'il est de notre devoir collectif et de l'Etat d'accompagner financièrement les malades et leurs familles. Je me réjouis que Mme Gallez organise un colloque sur ce sujet le 2 février prochain à l'Assemblée nationale, auquel le ministère est associé.
Sans remettre en cause la solidarité nationale assurée par les fonds publics, il me semble utile de rechercher des solutions de complémentarité, afin de faire face à l'ampleur du phénomène sur le long terme.IV/ Enfin, vous savez que je soutiens la demande de France Alzheimer de retenir la maladie d'Alzheimer comme grande cause nationale. Nous n'avons pas pu le faire pour 2005, puisque le Premier Ministre a retenu l'Egalité des chances. Je soutiens donc cette initiative pour 2007.