Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la qualité des produits gastronomiques et leur perennisation par les nouveaux apprentis des métiers de bouche, Paris le 18 janvier 2006.

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Circonstance : Dégustation de la Galette des Rois offerte par la Fédération des pâtissiers traiteurs glaciers confiseurs de Paris Ile-de-France

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Président de la Fédération des pâtissiers, traiteurs, glaciers, confiseurs de Paris-Ile-de-France, cher Yves DEVAUX,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Avant toute chose, permettez-moi de vous présenter mes meilleurs voeux de très bonne et très heureuse année 2006, pour vous-même, votre famille, ceux qui vous sont chers, et celles et ceux qui travaillent avec vous quotidiennement. C'est un grand plaisir pour moi de vous accueillir pour la cinquième année à la Présidence du Sénat pour ce si sympathique et traditionnel rendez-vous de la galette des Rois.
Merci à vous tous, chers artisans pâtissiers de Paris et de la région parisienne, et à vous cher Président Yves Devaux, de venir partager avec nous ce toujours monumental joyau culinaire - qui me semble plus grand et plus beau chaque année - auquel nous sommes, mes collègues et moi-même, très sensibles.
Il est heureux que notre vieux pays républicain ait perpétué cette tradition si française de la « Fête des Rois », qui avait déjà cours au quatorzième siècle, prétexte excellent pour se retrouver en famille et entre amis, pour un moment de chaleureuse convivialité au coeur de l'hiver.
Au-delà de son inspiration religieuse, qui conduit les gourmets et les gourmands - dois-je vous avouer que les sénatrices et les sénateurs ne sont pas en reste ? -, à mettre leurs pas dans ceux de Melchior, Gaspard et Balthazar, l'Épiphanie - qui signifie « apparition » - est accompagnée d'une solide tradition de partage, de fraternité, d'amitié. Autant de valeurs que nous aimerions tant voir « apparaître » au quotidien.
J'observe pour m'en réjouir qu'aujourd'hui encore, en famille, entre amis, entre voisins, au travail, la galette des rois demeure, d'une certaine façon, le rendez-vous du coeur.
Notre rencontre de cet après-midi, Monsieur le Président, est l'occasion de vous dire à nouveau, avec mes collègues sénatrices et sénateurs, notre attachement aux métiers de l'art, qui conjuguent : excellence, tradition et performance.
Nous connaissons votre souci de réaliser cette oeuvre en suivant scrupuleusement la charte « qualité » que vos adhérents s'engagent à respecter. Les matériaux utilisés sont nobles et reflètent la richesse de notre territoire : beurre de Charente, farine de blé, sucre raffiné de Seine-et-Marne... Les Sénateurs de ces départements apprécieront.
Au-delà, c'est notre Assemblée toute entière qui vous rend hommage et qui vous soutient dans votre combat pour la défense d'un savoir-faire ancestral qui magnifie les produits de notre beau pays.
Les Rencontres Sénatoriales de l'Apprentissage, comme la cérémonie de remise des médailles d'or aux Meilleurs Apprentis de France organisée avec la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France, marquent, de ce point de vue, année après année, l'attachement indéfectible du Sénat à ces professions qui participent de la préservation de notre patrimoine national, et dont le dynamisme économique est un facteur essentiel d'espoir pour l'avenir.
Les jeunes apprentis ici présents témoignent, de ce point de vue, de l'heureuse diversité et de la vitalité des voies de réussite professionnelles et d'accomplissement personnel. Je tiens à leur adresser mes chaleureuses félicitations et mes sincères encouragements dans la poursuite de leur formation.
Vous le savez, le Sénat est devenu depuis plusieurs années la « Maison des entrepreneurs », au premier rang desquels vous figurez. Vous jouez véritablement dans notre pays, soyez en certains, un rôle économique et social éminent.
Monsieur le Président, Chers Amis, avant de suivre la recommandation de Jean Giono qui croit - comme moi, d'ailleurs ! - que « Parmi les bonheurs de la vie, l'exercice de la gourmandise est l'un des plus importants qui soit... » et de dévorer cette splendide galette, je vous demande d'accueillir Monsieur DEVAUX, qui souhaite s'exprimer quelques instants