Entretien de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, avec RFI, sur la préparation du Conseil des ministres franco-allemand du 14 mars 2006 et sur les grands projets européens, à Berlin le 24 janvier 2006.

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Circonstance : Déplacement à Berlin (Allemagne), le 24 janvier 2006

Média : Radio France Internationale

Texte intégral


Q - Dans quelle mesure les rencontres d'aujourd'hui sont une préparation, ou font partie de l'Europe des projets qu'a présentée Dominique de Villepin la semaine dernière ?
R - Nous avons notre responsabilité dans cette préparation, d'abord comme membres des gouvernements français et allemand, mais aussi comme secrétaires généraux pour la coopération franco-allemande. Nous sommes, à ce titre, chargés de la préparation du Conseil des ministres franco-allemand du 14 mars qui sera une étape importante pour préparer le Conseil européen de mars. Des décisions ont été prises hier par la chancelière fédérale et le président de la République pour identifier les principaux sujets de l'ordre du jour, mettre nos ministres au travail, et nous aurons, chacun dans notre pays, beaucoup à faire pour bien utiliser les quelques semaines qui nous séparent du 14 mars, avec cette double responsabilité, ministérielle et de secrétaire général.
Q - Dans quelle mesure peut-on dire que cette Europe des projets remplace un peu la Constitution européenne ?
R - Je ne crois pas que ce soit de cela qu'il s'agisse. Ce que nous pensons - et je laisserai Günter Gloser répondre pour la partie allemande - et je crois qu'on a vraiment la même approche des choses - c'est que la priorité, aujourd'hui, est de remettre l'Europe en marche avec des politiques concrètes, des projets précis qui répondent aux attentes des citoyens européens. Dans quels domaines ? L'emploi, le développement économique, d'une part, la sécurité, d'autre part, les questions d'avenir - énergie, recherche, démographie - enfin. Et c'est d'abord cela qu'il faut faire, montrer que l'Europe est utile et efficace. La question institutionnelle est importante, nous avons besoin d'institutions rénovées, mais ne nous trompons pas : il faut faire les choses dans le bon ordre, et le bon ordre, je crois, c'est d'abord de faire avancer les projets.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 janvier 2006