Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, en réponse à une question sur la situation en Côte d'Ivoire, au Sénat le 19 janvier 2006.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 19 janvier 2006

Texte intégral

En Côte d'Ivoire, la France, comme l'ensemble de la communauté internationale, a un seul objectif : aider toutes les parties ivoiriennes à surmonter la grave crise que traverse ce pays depuis plus de trois ans et permettre à la population ivoirienne de s'exprimer librement dans le cadre d'élections qui doivent être incontestables d'ici le 30 octobre prochain.
Dans cette période de transition, la France n'agit pas seule. Elle agit au sein de la communauté internationale de deux façons : avec son dispositif Licorne qui appuie les forces de l'ONU et dans le Groupe de travail international crée par le Conseil de sécurité de l'ONU, où je représente la France, et dont la mission est de vérifier que le nouveau Premier ministre, Charles Konan Banny, dispose bien de tous les pouvoirs qui lui ont été donnés par la résolution 1633 de l'ONU pour mener sa mission qui est de conduire le pays à des élections libres et démocratiques.
Les manifestations et les provocations de ces derniers jours, ne détournent pas de son objectif la communauté internationale, qui ne se laisse pas intimider. Au contraire, celle-ci prépare actuellement à New York une déclaration très ferme du Conseil de sécurité, qui fait état de sanctions individuelles et endosse les conclusions de la 3ème réunion du GTI. Sur ce point, nous veillons également à lutter contre la désinformation. Le GTI n'a pas dissous l'Assemblée nationale. Il a simplement estimé que le mandat des députés qui est expiré depuis le 16 décembre n'avait pas à être prolongé, tout en faisant des recommandations pour associer ces anciens députés au processus de réconciliation nationale.
Enfin, même si à la suite de la mission du président du Nigeria, la tendance semble à l'apaisement, nous restons très préoccupés par cette situation. Le contact avec la communauté française est permanent. Nos compatriotes ne font pas l'objet d'attaque ni contre eux ni contre leurs biens. Mais nous restons très vigilants pour assurer leur sécurité.Source : http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 janvier 2006