Point de presse de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, sur la relance de la coopération entre la France et le Burundi et sur l'aide de la France à ce pays, Bujumbura le 4 février 2006.

Prononcé le

Circonstance : Voyage de Philippe Douste-Blazy au Burundi les 4 et 5 février 2006 : point de presse devant la presse locale à son arrivée à l'aéroport à Bujumbura le 4

Texte intégral

Je viens au Burundi tout simplement pour dire combien la France est admirative du travail de consolidation de la paix qui est fait ici par le président de la République, par son gouvernement, par ma collègue et homologue ministre des Relations extérieures ; pour dire l'importance du Burundi dans la stabilité régionale et dire donc à nos amis burundais que, plus que jamais, nous sommes à leurs côtés pour travailler, main dans la main, sur des sujets qui sont importants ; et j'aurai l'occasion d'évoquer cela dans la journée de demain avec le président de la République, et avec mon homologue dès ce soir.
Q - Les autorités burundaises ont demandé la relance de la coopération avec la France et jusqu'à maintenant il n'y a pas une réponse assez claire : cela veut dire que vous venez pour la relance de la coopération ?
R - Oui, je vais annoncer tout ce que nous faisons. La France est un des partenaires majeurs du Burundi et nous avons envie de développer ces relations pour deux raisons :
- la première, c'est parce que le Burundi, après des années difficiles, est aujourd'hui un pays qui fait la preuve qu'en Afrique, lorsqu'on le veut, on peut bâtir, construire du solide, du dur et du fort ;
- la deuxième raison, c'est que, dès 1998, nous avons été un des premiers à être là pour développer notablement nos relations bilatérales. Brigitte Girardin, qui est la ministre déléguée à la Coopération et qui travaille au Quai d'Orsay sous ma responsabilité, a déjà rencontré mon homologue à deux reprises et je viens aujourd'hui pour réaffirmer cette amitié. Et j'aurai demain l'occasion de présenter concrètement l'aide apportée par la France.
Q - Il y a quelques années la France était le principal pourvoyeur d'aide pour le pays ; pour le Burundi aujourd'hui sur le plan bilatéral elle n'est pas bien classée, elle est dans les derniers : est-ce que cela va changer ? Est-ce que vous allez travailler dans ce sens-là ?
R - Oui, parce que nous allons annoncer des aides qui touchent à la fois notre coopération dans le domaine de l'éducation - si l'on prend par exemple les programmes de formation des enseignants - auxquels la France va consacrer 2,1 millions d'euros - ou la construction de classes, pour un million d'euros, la formation de policiers? je pourrais continuer comme cela, mais il faut quand même me laisser des choses à annoncer demain au président de la République?
Q - Mais la France a-t-elle un droit de regard sur la dernière rébellion qui cause tant de dégâts, j'ai cité les forces nationales de libération qui ne suivent pas le processus de paix ?
R - Nous souhaitons, comme partout, qu'il y ait une médiation, que s'engage un processus politique. Je crois que dans la vie en général, les conflits doivent se résoudre par un processus politique plutôt que par la violence ; il vaut toujours mieux se mettre autour d'une table que de connaître une escalade dans la violence. Autrement dit, ce qui compte c'est le respect de l'autre, la connaissance de l'autre, de sa culture, de sa civilisation en général.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2006